Clairières dans le ciel

œuvre de Lili Boulanger

Clairières dans le ciel est un cycle de treize mélodies composées par Lili Boulanger sur des poèmes de Francis Jammes.

Clairières dans le ciel
Image illustrative de l’article Clairières dans le ciel
Manuscrit autographe (esquisses et brouillons) de Lili Boulanger.

Genre Mélodie
Musique Lili Boulanger
Texte Francis Jammes
Langue originale français
Effectif voix, piano
Durée approximative 35 minutes environ
Dates de composition 1913-1914

Histoire modifier

Ce cycle est composé en 1913-1914. Les poèmes proviennent du recueil Tristesses (1905) de Francis Jammes.

La compositrice indique sous la partition de la première mélodie :

« toutes ces mélodies devraient être chantées avec le sentiment d'évoquer un passé resté plein de fraîcheur[1]. »

Onze des mélodies portent une dédicace, la première étant à Gabriel Fauré. Les mélodies 1, 5 à 7 et 10 à 13 ont été orchestrées. La partition est publiée à Paris chez Ricordi, en 1919.

Sections modifier

  1. Elle était descendue au bas de la prairie
  2. Elle est gravement gaie
  3. Parfois, je suis triste
  4. Un poète disait
  5. Au pied de mon lit
  6. Si tout ceci n'est qu'un pauvre rêve
  7. Nous nous aimerons tant
  8. Vous m'avez regardé avec toute votre âme
  9. Les Lilas qui avaient fleuri
  10. Deux Ancolies
  11. Par ce que j'ai souffert
  12. Je garde une médaille d'elle
  13. Demain fera un an

Analyse modifier

La première mélodie, Elle était descendue en bas de la prairie, est gaie et aux accents debussystes. La deuxième, Elle est gravement gaie, semble un portrait de Lili Boulanger. Si tout ceci n'est qu'un pauvre rêve semble en être la conclusion et est d'une profonde tristesse. La douzième, Je garde une médaille d'elle, bien que courte a des accords monotones qui s'enchaînent jusqu'à un crescendo inattendu. La dernière, Demain fera un an est bouleversante et la douleur s'y oppose à la nature en plein printemps alors que les souvenirs affluent et avec eux des réminiscences des mélodies précédentes. Les mots « plus rien, je n'ai plus rien qui me soutienne » terminent l'œuvre sans une lueur d'espoir[2].

Les Clairières dans le ciel sont des « pièces remarquables par la richesse des thèmes et des tonalités, et la sincérité de l'expression[3] ».

Discographie modifier

  • Éric Tappy (ténor), Jean Françaix (piano), La voix de son maître
  • Karin Ott (soprano), Jean Lemaire (piano) : Lili Boulanger, lieder, Signum, 1991
  • (Sélection) Isabelle Sabrié (soprano), Émile Naoumoff (piano) : In Memoriam Lili Boulanger, Marco Polo, 1993
  • Martyn Hill (ténor), Andrew Ball (piano) : Lili Boulanger, Clairières dans le ciel, Les Sirènes, Renouveauetc., Hyperion Records CDH55153, 1994
  • Jean-Paul Fouchécourt (ténor), Alain Jacquon (piano) : Lili Boulanger, les mélodies, Timpani 1C1128, 1997
  • Patrice Michaels (soprano), Rebecca Rollins (piano), Cedille Records, 2000
  • Wiebke Hoogklimmer (contralto), Patrick Walliser (piano) : Clairières dans le ciel, Thorofon, 2002
  • Anna Fabrello (soprano), Rafal Lewandowski (piano), Actes préalables, 2013
  • Nicky Spence (ténor), Malcolm Martineau (piano): Paradis sur Terre, a French Songbook, Chandos, 2016

Références modifier

  1. Caroline Potter, Nadia and Lili Boulanger, Londres, Routledge, 2016, p. 105.
  2. Germain, Pierrette. et Association femmes et musique., Compositrices françaises au XXe siècle., Delatour, (ISBN 2-7521-0043-4 et 978-2-7521-0043-6, OCLC 163616754, lire en ligne)
  3. Paul Pittion, La musique et son histoire : tome II — de Beethoven à nos jours, Paris, Éditions Ouvrières, , 574 p., « En France : l'inspiration mystique. Lili Boulanger », p. 445.

Liens externes modifier