Cipriano Castro

homme d’État vénézuélien

Cipriano Castro né le 12 octobre 1858 à Capacho, dans l'État de Táchira, et mort le 4 décembre 1924 en exil à Porto Rico, est un chef militaire et un homme d’État vénézuélien, président du Venezuela entre 1899 et 1908.

Cipriano Castro
Illustration.
Cipriano Castro en 1906.
Fonctions
Président de la république du Venezuela

(9 ans, 1 mois et 29 jours)
Prédécesseur Ignacio Andrade
Successeur Juan Vicente Gómez
Biographie
Nom de naissance Ramón José Velásquez
Date de naissance
Lieu de naissance Capacho Viejo (Táchira, Venezuela)
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès San Juan (Puerto Rico)
Nationalité Vénézuélienne
Conjoint Zoila Rosa Martínez
Profession Militaire
Religion Catholicisme
Résidence Caracas

Cipriano Castro
Présidents de la république du Venezuela

Biographie

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Il prend le pouvoir en 1899 à la tête d'une armée privée, levée par ses soins, et instaure une dictature[1].

Il est un caudillo « nationaliste », hostile à la prédominance des intérêts étrangers dans son pays. Ainsi, il critique le contrôle des ports vénézuéliens par les Britanniques, la mainmise allemande sur le commerce et l'exploitation américaine de l'asphalte[2]. En 1901, le Royaume-Uni tente de le déstabiliser en soutenant ses adversaires politiques. Il riposte en faisant saisir quelques petits vaisseaux britanniques des Caraïbes[1].

En 1902, une intervention anglo-germano-italienne est décidée contre le Venezuela auquel les trois puissances réclament des indemnités de l'ordre de 12 millions de dollars pour leurs intérêts lésés au cours des guerres civiles des années 1880. Leurs flottes établissent un blocus des cotes vénézuéliennes et un ultimatum est lancé le . Cipriano Castro refuse de s'incliner et fait arrêter les sujets britanniques et allemands résidant sur le territoire national. Ceux-ci sont rapidement relâchés mais le , la coalition bombarde la ville de Puerto Cabello et la forteresse de San Carlos de La Barra. Finalement, les États-Unis, craignant une violation de la doctrine Monroe — interdisant une intervention militaire européenne en Amérique —, poussent les deux parties à accepter l'arbitrage. Par la suite, la doctrine Drago interdit l'usage de la force militaire pour réclamer le paiement des dettes d’État à État[1].

De nouvelles crises diplomatiques se produisent en 1904. Les États-Unis entendent profiter de leur intervention pour interférer dans les affaires intérieures vénézuéliennes, ce qui conduit à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Cipriano Castro envoie par ailleurs des agents dans les iles néerlandaises de Curaçao, d'où des raids sont organisés par ses opposants contre son régime. Les Pays-Bas réagissent par une démonstration navale[1].

En 1908, des problèmes de santé l'obligent à effectuer un voyage en Europe ; son vice-président, Juan Vicente Gómez, saisit l'occasion pour s'emparer du pouvoir[1].

Il est enterré au Panthéon national du Venezuela.

Notes et références

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  1. a b c d et e Leslie Manigat, L'Amérique latine au XXe siècle : 1889-1929, Éditions du Seuil, , p. 157-161
  2. Kerignard S. dir., 100 fiches d'histoire du XIXe siècle, Rosny-sous-Bois, Bréal, 2009 (2e édition), p. 214.

Liens externes

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