Chronologie de la vie d'Honoré de Balzac en 1824

Cet article présente une chronologie de la vie d'Honoré de Balzac en 1824.

1824 modifier

(1009) Seconde année obscure (on ne possède aucune lettre d'Honoré). Nous n'avons aucune preuve du passage d'Honoré à La Lorgnette. Il collabore au Feuilleton littéraire qui cessera de paraître le 7 septembre 1824. Cette activité journalistique est exactement contemporaine de la rédaction de L'Excommunié. Le texte rédigé en 1824 correspond aux pages 267-361 de O.C.B. XXIV, et au 163 premières de C.B. XXXVII des Œuvres Complètes de Horace de Saint Aubin.

L'Histoire de la France pittoresque devait comporter une figure emblématique pour chaque siècle : (tableau donné par René Guise)

  • L’Excommunié - 1380
  • La déroute - 1813
  • Le routier
  • La vierge - 1420
  • La campagne - 1813
  • Le conseiller
  • Le chasseur (ou changeur) de la cour - 1440
  • La Bataille - 1800
  • Le Sortilège - 1450
  • Les filles de la Reine - 1493
  • Le dernier Combat - 1815
  • Le Capitaine de Cavalerie - 1750

Sous le pseudonyme d’Aurore Cloteaux, Lepoitevin édite un roman Le Mulâtre dont l’héroïne se nomme Sténie. De même l’intrigue sera empruntée à un mélodrame (Le Nègre) écrit en 1822 par Honoré. Il écrira sa colère dans le Feuilleton Littéraire[1].

(1008) Année de transition et peut-être de crise, il est bien difficile de le dire tant le repérage des collaborations d’Honoré, petite main dans l’atelier Raisson ou journaliste anonyme au Feuilleton littéraire et peut-être ailleurs, est complexe.

Janvier modifier

2 janvier

Le Journal de Paris publie un compte rendu du Centenaire, ce qui montre que ce roman eut plus de retentissement qu’on ne le dit en général (texte publié par Roland Chollet, Préface Le Centenaire, CB, t. XXXIII, p. 24-25)

3 janvier

(1007) La BF enregistre la parution des Eaux de Saint-Ronan de Walter Scott.

7 janvier

Corr. 24-1 : de Bourges, hôtel de la Préfecture, Jean Thomassy à Honoré, 7, rue du Roi Doré (la cachet postal est du 12/01)

  • « Il faut renoncer à ce genre de travaux ; il peut servir de délassement mais ne doit pas faire l’occupation entière d’un jeune homme ».
  • « Wann-Chlore est-il vendu, et le roman de (Le) Poitevin, qu’est-il devenu (Le Mulâtre)..ainsi que de son procès ».
  • Jean est secrétaire du Préfet « chef du personnel et de la police », et il a délaissé la littérature.
  • « les élections sont bonnes dans le département ; il n’y a de douteux que l’arrondt de St Amand ».
  • « Parlez-moi de votre Traité de la prière… si vous n’avez pas un commerce prolongé avec la divinité…laissé là votre Traité de la prière… »
  • « Votre tragédie, c’est autre chose… » (Le Mulâtre ? – un compte rendu humoristique du Feuilleton Littéraire attribue la paternité à M. Saint-A…), c'est-à-dire Lepoitevin. Ou Alceste (?)
  • Il l’engage à aller voir Alfred.
28 et 30 (ou 31) janvier

Balzac rend compte des Eaux de Saint-Ronan de Walter Scott dans le Feuilleton Littéraire.

Après janvier

Balzac rédige un plan de L’Excommunié, roman destiné à prendre place dans un cycle prévu sous le titre d’Histoire de France pittoresque. La rédaction du manuscrit retrouvé de L’Excommunié semble se placer en 1824. Balzac abandonnera son texte après en avoir rédigé un peu moins de cent pages. (il sera achevé et publié en 1837).

31 janvier

(1008) Au verso d’un faire-part pour la messe du bout de l’an de sa grand-mère Sallambier, un gribouillage chargé d’avenir : « 3 VOL. DE LA VIE PRIVÉE des FR[ANCAIS] » consacre à une date indéterminée, la fin des romans de jeunesse isolés et le début des projets d’ensemble.

Février modifier

7 février

(1009) La B.F. enregistre la publication de Du Droit d’aînesse par M.D***. (1 vol. in-8°, chez Delongchamps, Dentu et Petit) à 1,25 Fr.

Le libéral Balzac défendait le droit d’aînesse sans doute plus pour obéir à une commande que par conviction.

Dans une lettre à sa mère, Laure Surville raconte comment son père, plein d’indignation devant ce texte dont il ignorait que Balzac fut l’auteur, entreprit la rédaction d’une brochure pour la réfuter (Lov. ; A ; 378 bis, publié par Bernard Guyon, La Pensée politique et sociale de Balzac, Colin 1947).

Honoré adressa anonymement aux Surville la brochure qui arriva le jour où B.F. leur rendait visite[2]. Il s’insurgea contre l’auteur et écrivit une réfutation. Laure qui se doutait que le texte fut d’Honoré « Ce duel à coups de plume entre le père et le fils ; lui sembla la chose la plus drôle du monde ». (L.J. Arrigon)

  • Horace Raisson écrira en 1826 une Apologie du droit d’aînesse.
14 février

Enregistrement à la B.F. de Luxe et Indigence ou le Ménage parisien, chez Barba, Paris. Prix 3 fr.

17 février

Représentation au second théâtre Français de Luxe et Indigence ou le Ménage parisien, comédie en cinq actes et en vers de M. d’Epagny (in-8° de 6 feuilles. Impr. Fain, à Paris).

Mars modifier

6 mars

La BF enregistre la publication du Mulâtre par Mme Aurore Cloteaux (Lepoitevin) ; 4 vol. in-12 ; Carpentier-Méricourt.

Avril modifier

1er avril

Le Feuilleton littéraire devient quotidien.

17 avril

(1009) La B.F. enregistre la publication de l’Histoire impartiale des Jésuites (1 vol. in-18, chez Delongchamp et Maze) à 3 Frs - en collaboration avec Horace Raisson (?).

(1008) La question est d’actualité, les jésuites étant, depuis le rétablissement de la Compagnie en 1814, l’obsession et la bête noire des libéraux et, tout particulièrement, du directeur du Feuilleton Littéraire. Ce factum modéré, qui traduit au moins la liberté d’opinion de son auteur ou mesure sa crise intérieure, connaît en tout cas un important retentissement.

  • Ce jour le Feuilleton littéraire annonce la mise en vente qui a eu lieu le 16.
19 avril

Mis en vente d’Annette et le criminel ou Suite du Vicaire des Ardennes. On note quelques fragments du Traité de la prière.

(Bouquin – voir source) En avril 1824, dans Annette et le Criminel, Wann Clore figure parmi les œuvres de Saint Aubin en vente

20 avril

(1009) Dans un article, probablement rédigé par Balzac (Roland Chollet), compte rendu dans le Feuilleton littéraire, d’Annette et le Criminel.

25 avril

Dans Le Diable Boiteux et le Corsaire, articles revus ou corrigés par Balzac à propos d’Annette et le Criminel.

Mai modifier

12 mai

Le Feuilleton littéraire publie un second article sur Annette et le criminel : c’est un éreintement.

16 mai

(2008) Honoré rend compte d’une comédie-vaudeville donnée la veille au Gymnase dramatique et intitulée Le Beau-frère ou la Veuve à deux maris de Amable Vilain de Saint-Hilaire, en collaboration avec Paul Duport). (Elise a épousé Derville qui part pour l’armée et qui est tué. Elle est sur le point de se remarier quand la mari réapparaît. Consternation. Ce n’est que le frère du défunt qui s’amuse à « prolonger l’erreur avant de renoncer. Chabert) ; Représentée pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du Gymnase dramatique, le 15 mai 1824.

  • Le beau-frère, ou la veuve à deux maris, comédie-vaudeville en un acte. Paris, Pollet, 1824. In-8° br. de 40pp., couv. papier.
22 mai

(1009)La B.F. enregistre avec retard Annette et le criminel ou suite du Vicaire des Ardennes par M. H. de Saint-Aubin, auteur du Vicaire des Ardennes, 4 vol. in -12 ensemble de 40 feuilles ½ […], à Paris, chez Buisot (10 Frs). Le tome I s'ouvre par une Préface.

(2e édition, considérablement édulcorée, en 1836, sous le nom Argow le Pirate).

25 mai

Le Feuilleton Littéraire éreinte Le Mulâtre de Mme Aurore Cloteaux. Chollet attribue ce compte rendu à Balzac.

Juin modifier

2 juin

Corr. 24-2 : de Bourges, Jean Thomassy à Honoré ; 7 ; rue du Roi Doré (cacher postal du 04/06)

Il répond à une lettre « sans date » d’Honoré.

  • « Je vous félicite de votre Feuilleton littéraire... »
  • « Prenez une direction utile, et par surcroît faites de la littérature ; avant de songer au dessert, assurons-nous de deux services bien complets ».
  • « Votre roman a pour titre la suite du Vicaire ; vous voyez que je suis instruit de vos peccadilles ».
  • « Envoyez moi trois numéros de votre journal et la petit brochure sur le droit d’aînesse ».
  • Jean l’invité à Bourges. Il lui demande de lui donner Luxe et indigence, la comédie de M. d’Epagny.
  • Jean demande qu’Honoré lui indique le prix du Boileau de St Surin, 4 vol. in-8° avec grav. Brochés (Édition illustrée chez Didot. Chaque volume était mis en vente à 9 fr.
11 juin

Le Feuilleton littéraire rend compte de l’Histoire impartiale des Jésuites.

24 juin

M. et Mme Balzac cédant leur bail de la rue du Roi Doré, achètent pour 10 000 F la maison de Villeparisis, où ils se réinstallent avec Honoré avant qu’il ne « déserte » pour regagner Paris. L’acte est passé chez Maître Passez.

Juillet modifier

1er et 2 juillet

Balzac rend compte de Redgauntlet, roman de Walter Scott et livrera cet autoportrait : « Pour marcher dans les pas de cet auteur original, il faut être parvenu à cet âge où les illusions de la jeunesse ont perdu tout leur empire sur les sens, mais où le cœur n’est pas encore refroidi ».

3 juillet

La BF enregistre la publication de Redgauntlet, roman de Walter Scott.

Août modifier

Août
  • Balzac cesse sa collaboration avec le Feuilleton Littéraire qui est absorbé le 1er septembre 1824 par Le Diable Boiteux.
  • Balzac loue un petit appartement, au 5e étage, d’un bel immeuble qui existe encore, au 2, rue de Tournon.

Laure de Berny l’a conduit à choisir cette adresse. Elle demeure alors non loin, rue d’Enfer-Saint-Michel (actuel boulevard Saint-Michel).

29 août

(2) Lov., A 381, f°138 v°-139) Mme B.F. à Laure, rue Compoise à Saint Denis : « Venons-en à la désertion d’Honoré. Comme vous, je dis : Bravo ! si c’est réellement pour travailler de manière à savoir à quoi s’en tenir, mais je crains que cette retraite ne soit un prétexte pour se livrer sans nulle contrainte à une passion qui le perd. Il s’est enfui de chez nous avec elle ; elle a passé trois grands jours à Paris ; je n’ai pas vu Honoré, il savait que je venais pour lui. Je pense qu’on aura été ensemble pour le logement, afin qu’elle y soit comme une parente. Je crois qu’il a évité de me voir pour ne pas me dire où il serait, toutes ces réflexions me font croire qu’il a voulu une grande liberté, et voilà tout. Dieu veuille que je me trompe et qu’il ouvre les yeux !… La dame du bout m’accable de visites et d’attention. Vous sentez combien cela me flatte. On affecte toujours de venir par le village. Je fume ! On est venu encore aujourd’hui, pour m’enlever pour dîner, et j’ai refusé le plus honnêtement possible… ».

Septembre modifier

4 septembre

(2) Lov., A 381, f° 141v° -142) Mme B.F. à Laure : « Ton père m’a dit que Surville l’avis mis à même d’une espèce d’explication relative à Honoré, il a été peiné que ses enfants pussent croire un instant que nous ayons pu manquer de tendresses envers Honoré, elle a été loin même, notre tendresse, pour lui, ton père m’a paru fâché aussi que Surville qui a un grand sens ait osé penser que des rapports de domestiques (à supposer qu’on leur en permettrait, ce qui n’est pas) seraient entrés pour la moindre chose dans notre conduite, de laquelle on trouvera peu d’exemples chez les meilleures pères de famille ; nous avons beaucoup enduré. Ton père m’a dit qu’il avait été satisfait de détromper ton mari sur les idées qu’il avait de nos procédés financiers vis-à-vis d’Honoré, qui a puisé dans notre bourse quand il a voulu. Dernièrement encore, je lui ai proposé de payer ses dettes, si cela pouvait être nécessaire pour donner essor à son génie, et pour enfin lui voir produire quelque chose que l’on puisse avouer. Un peu plus d’obligation l’aurait gêné; il a refusé. Je lui ai proposé d’assurer sa subsistance ; plus, nous ne le devions pas, même pour son bien. Il n’a pas voulu accepter. Il nous a payé de toutes nos attentions, par une licence de conduite qu arrivait presque jusqu’à notre intérieur. Il nous a mis, malgré notre volonté de vouloir ne rien apercevoir, il nous a mis, dis-je, dans l’impossibilité du doute ! Notre position, par rapport au public, est devenue assez embarrassante. Un air fort digne ; un regard, même sévère, de ma part ne pouvaient retenir certains ricanements, dans le village, lorsque j’y passais avec elle [… ]

Ne crois pas ma Laure, d’après l’article sur Honoré que [nous] lui en voulions ni que sa conduite ait attiédi notre amitié, nos bras restent ouverts, notre bourse à son service. S’il peut déployer un peu d’énergie je serai bien heureuse. S’il montre du talent ce sera pour nous une grande jouissance ; s’il peut redevenir son maître et traiter sa passion comme elle devrait l’être, c'est-à-dire en faire une source de jouissance qui ne puissent jamais préjudicier à son talent et à ses travaux, je croirai qu’il commence à savoir quelque chose, il est temps que cela arrive ; la dame est souvent à Paris depuis qu’il n’est plus ici, elle y passe toujours 2 jours ce qui me fait craindre d’avoir vu juste et qu’Honoré en quittant son logement n’a voulu que plus de liberté. […]

Honoré m’a enfin écrit hier un mot qui aurait dû être tout autre qu’il est ; il faut tout passer à sa tête et faire le possible pour croire qu’il reste encore quelque chose dans son cœur ».

7 septembre

Après son no 188 le Feuilleton littéraire est absorbé par Le Diable boiteux.

27 septembre

Surville est nommé à Versailles. Les Surville quitte Champrosay.

Véritable début des relations amicales de Balzac avec Zulma Carraud, et son mari directeur des études à l’école Saint Cyr. Chez les Carraud, Balzac rencontre le peintre Auguste Borget et le capitaine Périolas.

Octobre modifier

29 octobre

(1009) Réédition de La Dernière Fée, ou la Nouvelle Lampe merveilleuse, par M. Horace de Saint-Aubin, auteur de L'Héritière de Birague, de Jean-Louis, de Clotilde de Lusignan, du Vicaire des Ardennes, du Centenaire, etc. « 2e édition revue, corrigée et considérablement augmentée ». Delongchamps, 3 vol. in-12, datés 1825, 9 Frs.

Novembre modifier

Novembre

Balzac relit (et corrige ?) Wann-Chlore.

1er novembre

(Lov. A244 f°125) – AB 1963 - Balzac date « Isle St Louis le 1er 9bre 1824 » le manuscrit de la postface de Wann Chlore.« En méditant sur la fatalité qui gouverna la vie de Made[moiselle] Landon l'on finira par remarquer que trop fréquemment des êtres pour lesquels tout est malheur dans la vie, et qui semblent prédestinés1 à la souffrance, qu'ils le méritent ou qu'ils ne le méritent pas. Ce dernier tableau que j'ai essayé de peindre, aurait été, je le sais, plus dramatique et plus fortement composé, si j'avais présenté à côté d'Eugénie, un autre personnage auquel tout dans la vie aurait été bonheur, et qui n'en eût pas été digne. Si je fais apercevoir ce vide dans la composition, l'on me rendra au moins justice de croire qu'il m'eût été possible de réaliser ce cruel contraste, et si je n'ai pas voulu l'entreprendre, les raisons du bachelier sont toutes simples : c'est qu'un tel contraste, qui se rencontre trop fréquemment dans le monde, est déjà assez triste à rencontrer dans la vie pour être vu avec plaisir même dans une histoire que l'on appelle un « roman », et j'ai cru, du reste, que l'action simple et touchante de cette esquisse d'une vie privée en eût affaiblie et le pathétique moins entraînant.

En voyant des créatures divines, ainsi choisies pour porter plus de douleurs que leurs forces ne le permettent, une grande pensée saisit l'âme, surtout en reportant les yeux sur les grands de la terre qui souvent se montrent indignes de leurs richesses. Je ne ferai à personne l'injure de l'énoncer.

Que cette pensée consolante naisse au cœur de l'infortuné, qu'elle naisse au cœur du riche et que chez l'un elle apporte l'espoir comme chez l'autre du bienfait et une humilité craintive pour l'avenir, alors j'aurai dans l'âme la satisfaction de celui qui paie une dette : si je n'ai point fait un ouvrage de quelques beauté, si je n'ai point marqué ma trace par quelque chose de brillant, au moins j'aurai ému, et content de cette seule idée d'avoir causé des sensations douce et amené le bienfait et l'espoir là où il n'était pas, je crois avoir terminé ma carrière de romancier encore mieux que je ne l'espérais.

Je sais encore que mon livre peut n’avoir aucun succès, mais j’avoue que je serais bien trompé s’il ne se rencontrait pas parmi la centaine de lecteurs qu’il aura une personne qui, en tournant quelques pages, n’essuie une douce larme. Oh si cela n’arrivait pas, je baisserais humblement la tête, me regardant indigne de toucher une plume même pour écrire une lettre d’invitation. On dira d’après cette postface qu’Horace de Saint Aubin a de l’amour propre, mais ma foi, qu’on dis ce que l’on voudra, car c’est la dernière fois qu’on en parlera. J’ai trop besoin du silence pour essayer de faire du bruit, même avec mon nom.

Adieu donc, me donnera qui voudra une poignée de main d’ami ».

Voir confirmation de cet engagement dans la lettre de Victor Deroseaux à Balzac du 19 mai 1831.

Postface inédite de Wann-Chlore qualifié d’ « esquisse d’une vie privée ». H.S. Aubin »prend congé : « content de cette seule idée d’avoir causé des sensations douces et amené le bienfait et l’espoir là où il n’était pas, je crois avoir terminé ma carrière de romancier encore mieux que ne l’espérais (…) Adieu donc, me donnera qui voudra une poignée de main d’ami ». (voir AB 1963)

6 novembre

(1009) La B.F. enregistre la publication de La Dernière Fée ou la Nouvelle Lampe merveilleuse, par M. Horace de Saint Aubin ; auteur de L’Héritière de Birague, etc., 2e édition revue et corrigée et considérablement augmentée (3 vol. in-12, chez Delongchamps, datés de 1825, mais imprimés aux frais de l’auteur dès 1823 avec couvertures et pages de titres appropriées)

(1008) Financé par Mme de Berny. Dans cette 2e édition, Honoré à retourner le dénouement.

27 novembre

Le Diable boiteux rend compte de la 2e édition de La Dernière Fée.

Décembre modifier

Décembre

Dans ses Mémoires, perdus mais attestés, Étienne Arago raconte avoir vu, un soir, Honoré accoudé à un parapet, regardant la Seine et songeant au suicide.

15 décembre

Dépôt au nom de Raisson, par l’imprimeur Fain, de la déclaration d’intention d’imprimer un Code des gens honnêtes, pour le libraire J.N. Barba.

1824-1825

L’Excommunié (sur la date de rédaction du texte voir OD ; t.II, p. 1335-1338), resté inédit jusqu’en1985.

Il fréquente, presque chaque jour, le café Voltaire, ou le café Minerve, près du Théâtre Français[2]. Proche aussi du logis de la rue de Tournon se trouvait le café Voltaire, 1 place de l’Odéon, disparu en 1956, où Balzac se rend pour rencontrer les écrivains et journalistes. Dans Les Illusions perdues, Lucien de Rubempré s’y retrouve avec ses amis.

Notes et références modifier

  1. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006
  2. a et b André Maurois, Promothée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965