Chasseur d'attaque
Dans le langage militaire courant, un « chasseur d'attaque » (en anglais : « strike fighter ») est un avion multirôle conçu pour opérer principalement comme un avion d'attaque, mais disposant également de certaines caractéristiques de performances d'un chasseur.
Le terme précédemment utilisé était celui de « chasseur-bombardier », mais depuis l'apparition des roquettes et des missiles air-sol, ce terme tend à disparaître en faveur de celui de « strike fighter » dans l'inventaire des forces américaines. Il est toutefois encore très utilisé dans la langue française, ainsi que celui d'avion multirôle (comme pour le Rafale).
Des exemples de chasseurs d'attaque américains actuels sont le F-15E Strike Eagle, le F/A-18E/F Super Hornet et le très récent F-35 Lightning II.
Histoire
modifierApparaissant dans les années 1940, le terme de chasseur d'attaque fut utilisé occasionnellement dans les marines de guerre pour faire référence aux avions de chasse capables d'exécuter des attaques air-sol, comme les Westland Wyvern[1], Blackburn Firebrand[2] et Blackburn Firecrest.
Le terme « light weight tactical strike fighter » (LWTSF, « chasseur d'attaque tactique léger ») fut utilisé pour décrire les avions répondant à la spécification OTAN NBMR-1 de [3]. Parmi les avions proposés pour la compétition figuraient les Aerfer Sagittario II, Breguet Br.1001 Taon, Dassault Étendard VI, Fiat G.91 et SNCASE SE.5000 Baroudeur.
Le terme entra en utilisation courante dans l'US Navy[4] vers la fin des années 1970, devenant la description officielle du nouveau F/A-18 Hornet[5]. En 1983, l'US Navy renomma même chacun des « Fighter Attack Squadrons » existants en « Strike Fighter Squadrons » pour mettre l'accent sur les missions air-surface[6] (car la désignation « Fighter Attack » était confondue avec celle de « Fighter », qui n'effectuait que des missions air-air pures).
Cette désignation se répandit rapidement à des usages non navals. Quand le F-15E Strike Eagle entra en service, il était initialement désigné comme étant un « dual role fighter » (« chasseur à double rôle », en français), mais il devint rapidement qualifié de « strike fighter ». En français toutefois, la désignation de chasseur-bombardier reste la plus employée.
Joint Strike Fighter
modifierEn 1995, le programme américain Joint Advanced Strike Technology (JAST) changea de nom pour celui de Joint Strike Fighter (JSF)[7]. Le projet mena au développement de la famille de chasseurs multirôles de cinquième génération F-35 Lightning II, permettant d'effectuer des missions d'attaque au sol, de reconnaissance et de défense aérienne, avec une furtivité assez importante.
Chasseurs d'attaque modernes
modifierNotes et références
modifier- (en) Institute of the Aerospace Sciences, Aerospace Engineering, vol. 6, (lire en ligne).
- (en) Université du Michigan, The Aeroplane, vol. 75, Temple Press, (lire en ligne).
- (en) Angelucci et Matricardi 1980, p. 273.
- (en) Ben Kocivar, « Inside story of the troubled F/A-18 », Popular Science, vol. 223, no 4, , p. 98 (ISSN 0161-7370, lire en ligne) :
.« ...can fly either as a fighter or an attack plane [...] In Navy parlance, it is a strike fighter. »
- (en) Bernard T. Feld, « The FY 1981 military programs », Bulletin of the Atomic Scientists, vol. 36, no 6, , p. 38 (ISSN 0096-3402, lire en ligne).
- (en) Polmar 1997, p. 343.
- (en) John Pike, « Joint Strike Fighter (JSF) », globalsecurity.org, (consulté le ).
- (ru) « МиГ-31БМ », Уголок неба, (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Avion militaire
- Chasseur de pénétration
- Avion d'interdiction
- Chasseur-bombardier
- Avion multirôle
- Bombardier (avion)
- Avion d'attaque au sol
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Combat Aircraft 1945–1960, Maidenhead, Royaume-Uni, Sampson Low Guides, (ISBN 0-562-00136-0).
- (en) Norman Polmar, The Naval Institute Guide to The Ships and Aircraft of the U.S. Fleet, Annapolis, Maryland, États-Unis, United States Naval Institute Press, , 15e éd., 639 p. (ISBN 978-1-55750-675-7, LCCN 76015840).