Charles Honoré Berthelot de La Villeheurnois

Charles Honorine / Honoré Berthelot de La Villeheurnois (ou Villeurnoy) est né à Toulon (Saint-Louis) le et mort à Sinnamary en Guyane le .

Charles Honoré Berthelot de La Villeheurnois
Fonction
Maître des requêtes
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 50 ans)
SinnamaryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Biographie

modifier

Charles Honorine Berthelot la Villeurnoy (ou de Berthelot de la Villeurnoy) est le fils de Charles Edme Berthelot la Villeurnoy, inspecteur général des milices du royaume (1758), et de sa seconde épouse, Marie Marguerite d'Heu.

Il est conseiller au parlement de Paris à partir de 1768. Il accepte dans un premier temps une charge de magistrat dans le parlement de Paris refondé par le chancelier Maupeou en 1771 : selon un pamphlet, il est une « créature appartenante au duc de Richelieu »[1], puis il renonce à sa charge. À la suite du rétablissement de l'ancien parlement, il devient en 1775 maître des requêtes de l'hôtel, fonction qu'il exerce jusqu'à la Révolution. Il est également sous-intendant de Pau à partir de juillet 1787.

Il épouse en 1776 Marie Charlotte Claude Drouyn de Vandueil (1752-1814), fille de Pierre-Louis-Anne Drouyn de Vandeuil, conseiller d'État, et Anne Marie Charlotte Le Roy de Sanguin, et sœur de Marie Edmée Victoire Drouyn de Vandeuil qui épousera en 1783 son frère cadet, Charles Hyppolite Berthelot, vicomte de la Villeurnoy (1752-1826).

Mme de Villeurnoy est connue pour quelques écrits: les poésies et comédies écrites pour fêter le rétablissement de son père au château de Bruys en 1781[2], et les « Tableaux de l’Histoire Universelle, ou l’Ensemble de chaque Siècle, présenté successivement depuis les premiers âges du monde jusqu’au règne de Tibère, Paris, Bernard, an 9[3].

Sous la Révolution

modifier

Membre de l'Agence royaliste de Paris, Charles Honorine de Villeheurnois est un des chefs de la conjuration dite du camp de Grenelle, avec l'abbé Charles Brottier et Thomas Laurent Madeleine Duverne de Presle. Il fut membre de l'Agence royaliste de Paris[4].

Croyant pouvoir compter sur les officiers Malo et Ramel, qui avaient réprimé la Conjuration des Égaux, ils envisagent de soulever les troupes sous leurs ordres, cantonnées au camp de Grenelle, de les mener contre les Directeurs et de rétablir la royauté. En fait, les deux généraux avertissent le Directoire des tractations et tous les conjurés sont arrêtés avant d'avoir pu entreprendre une quelconque action.

Condamné à un an seulement de prison, Charles Honorine de La Villeheurnois est déporté après le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) et meurt en Guyane[5],[6].

  1. Les efforts complets du patriotisme, ou recueil des écrits complets parus pendant le règne du chancelier Maupeou, Paris 1775, p. 137. Numérisé.
  2. M. Pécheur, « Notice historique sur l'abbé Manesse... prieur-curé de Branges,... », Bulletin archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1875, p. 174-175. Numérisé.
  3. « Cet ouvrage, que l’auteur a composé pour ses enfans, est élémentaire sans sécheresse, et moral sans ennui. ». Fortunée Briquet, Dictionnaire historique bibliographique et littéraire des françaises et des étrangères naturalisées en France. Connues par leurs écrits, ou par la protection qu’elles ont accordée aux Gens de Lettres, Nicole Pellegrin (éd;), Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2016 (1re éd. 1804). Numérisé.
  4. Note. Bureau central du canton de Paris, le 12 pluviôse an V, (lire en ligne)
  5. Etudes religieuses, historiques et littéraires par des Pères de la Compagnie de Jésus, C. Douniol (Paris), (lire en ligne), p. 270
  6. Monographie d'une famille militaire de l'ancienne France : Famille du Verne. T. 4, impr. Mazeron frères (Nevers), 1902-1903 (lire en ligne), p. 315

Sources

modifier
  • Correspondance inédite de Mademoiselle Théophile de Fernig, aide de camp du général Dumouriez, suivie du coup d'état du 18 Fructidor an V d'après le journal inédit de la Villeurnoy, agent secret de Louis XVIII et l'un des déportés a la Guyane Française d'après les manuscrits autographes originaux, Honoré Bonhomme (éd.), Paris, Firmin Didot frères fils & Cie, 1873. Numérisé.

Bibliographie

modifier
  • Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789). Dictionnaire prosopographique, Paris, École des Chartes, 1998, p. 99-103.

Liens externes

modifier