Caterina Biancolelli

actrice italienne
Caterina Biancolelli
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Père
Fratrie
Francesca Maria Apolline Biancolelli (d)
Pierre-François BiancolelliVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
La Thorillière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Caterina Biancolelli ou Catherine Biancolelli, née à Paris en et morte dans la même ville le , est une actrice d'origine italienne de la commedia dell'arte. Elle effectue sa carrière en France dans la troupe italienne de Paris : c'est la seconde actrice à jouer le rôle de Colombine, et l'une des plus célèbres.

Biographie modifier

Caterina Biancolelli est la fille des acteurs Domenico Biancolelli et Orsola Cortesi, membres de la troupe de la Comédie-Italienne qui se produisait en France. Domenico Biancolelli, établi à Paris depuis 1662, est l'une des vedettes de la troupe, et l'Arlequin le plus célèbre de toute la période française de la commedia dell'arte[1] ; Orsola Cortesi (1637-1718) joue une innamorata nommée Eularia. La grand-mère de Caterina Biancolelli est l'actrice Isabella Franchini Biancolelli, qui avait également joué le rôle de Colombine[2].

Caterina Biancolelli est la seconde actrice à jouer le rôle de Colombine[3] dans la troupe de sa famille ; elle débute à l'âge de dix-huit ans le , avec sa sœur Francesca Maria Apollo Biancolelli, dans la comédie intitulée Arlequin Protée de Nolant de Fatouville, où figure une parodie de la tragédie Bérénice de Jean Racine[4]. La même année, elle et le reste de la troupe reçoivent des critiques positives de Donneau de Visé dans Le Mercure galant[5].

Elle épouse en 1685 l'acteur Pierre Le Noir dit La Thorillière[6],[n 1].

En 1695, elle incarne Arlecchina, une version féminine d'Arlequin, dans Le Retour de la foire de Bezons d'Evaristo Gherardi. Elle est renommée pour ses talents de chanteuse, de danseuse et de musicienne[7].

Sa carrière d'actrice prend fin lorsque le théâtre italien à Paris est fermé en 1697 ; elle refuse de rejoindre le théâtre français[2].

Notes et références modifier

Notes
  1. Le contrat de mariage est daté du 2 novembre 1685 : Émile Campardon, Les comédiens du roi de la troupe française pendant les deux derniers siècles : documents inédits recueillis aux Archives nationales, Paris, 1879, p. 181 Lire en ligne.
Références
  1. (it) Delia Gambelli, Arlecchino a Parigi: dall'inferno alla corte del Re Sole, Rome, Bulzoni, 1993.
  2. a et b Domnica Radulescu 2008.
  3. Domnica Radulescu 2012, p. 69.
  4. Martine de Rougemont, « Esquisse d'une histoire de la parodie théâtrale en France », Pratiques : linguistique, littérature, didactique, nos 119-120,‎ , p. 173-192 (lire en ligne).
  5. Charles Mazouer 1996, p. 291.
  6. Henry Lyonnet, « La Thorillière fils », dans Dictionnaire des comédiens français (lire en ligne), vol. 2, p. 302.
  7. Ada Zapperi 1968.

Bibliographie modifier

  • (en) Pierre Louis Duchartre, La Comédie italienne. L'improvisation, les canevas, vies, caractères, portraits, masques des illustres personnages de la Commedia dell'Arte, Paris, Librairie de France, , 328 p..
  • (en) Dennis Kennedy (dir.), « Biancolelli family », dans The Oxford Encyclopedia of Theatre and Performance, Oxford University Press, (ISBN 9780198601746).
  • Charles Mazouer, « Colombine, ou l'esprit de l'ancien théâtre italien », Littératures classiques, no 27,‎ , p. 291-303 (lire en ligne).
  • (en) Domnica Radulescu, « Caterina's Colombina: The Birth of a Female Trickster in Seventeenth-Century France », Theatre Journal, vol. 60, no 1,‎ , p. 87-113 (DOI 10.1353/tj.2008.0059).
  • (en) Domnica Radulescu, « Caterina Biancolelli : Seventeenth Century Trickster and Parisian Coquette », dans Women's comedic art as social revolution : five performers and the lessons of their subversive humor, Jefferson, McFarland & Company, (lire en ligne), p. 69-118.
  • (it) Ada Zapperi, « Biancolelli, Caterina », dans Dizionario biografico degli italiani, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, (lire en ligne).

Liens externes modifier