Cabo Santa Maria

cargo espagnol qui s'échoue en 1968 sur la côte de l'île de Boa Vista, Cap-Vert

Le MV[1] Cabo Santa Maria est un cargo espagnol qui s'est échoué en 1968 sur la côte septentrionale de l'île de Boa Vista, au Cap-Vert. La silhouette massive de son épave rouillée, à quelques dizaines de mètres de la plage, en fait un des sites touristiques importants de l'île.

L'épave du Cabo Santa Maria en décembre 2010.

Caractéristiques modifier

Le Cabo Santa Maria est un cargo espagnol, construit en 1957. Il mesure 126,6 m de long, 17,2 m de large et 8,4 m de haut, et jauge 4 972 tonneaux[2]. Sa vitesse est de 30,6 km/h[3] (16,5 nœuds[2]). C'est un navire moderne, équipé d'un moteur diesel à arbre simple de Sulzer[2] et d'instruments de navigation électroniques, construit aux chantiers navals de Carthagène par l’entreprise Bazán de Construcciones Navales[4].

Il appartient depuis 1963 à la firme Ybarra & co. de Séville. Sous un précédent propriétaire (Empresa Nacional Elcano De La Marina Mercante, de Madrid) le navire portait le nom de MV Hernando De Solis[2].

Naufrage modifier

Pendant l'été 1968, le navire est en route pour le Brésil et l'Argentine[5]. Son commandant est un marin d'expérience nommé Fernando De Solis[4]. 38 membres d'équipage et 5 passagers sont à bord[4]. Dans sa cargaison, quatre cloches fondues pour la nouvelle cathédrale de Brasilia[5],[6], de la nourriture[4], des voitures de sport, des alcools, des vêtements, et — dit-on aussi — des cadeaux que le dictateur espagnol Franco expédie à ceux qui l'ont soutenu durant la crise économique espagnole[3].

Au premières heures du , pris dans une tempête, il s'échoue aux abords de l'île de Boa Vista. Un remorqueur envoyé de l'île principale de São Vicente échoue à le déloger, et l'équipage est évacué sans encombre, le naufrage s'étant produit au voisinage immédiat du rivage[5].

Pendant près d'un an, la population de l'île s'emploie à débarquer la cargaison de l'épave[5]. Elle nourrira les îliens, qui font alors face à une disette[4]. Les cloches sont repérées en eau profonde au large en 1971.

En 2019, son épave rouillée est toujours très largement visible, à quelques dizaines de mètres de la praia (plage) de Atalanta[3],[7] (désormais connue sous le nom de praia Cabo Santa Maria). Elle constitue un des principaux sites touristiques de l'île[5].

Références modifier

  1. Abréviation de Motor Vessel, bateau à moteur.
  2. a b c et d (en) « MV Cabo Santa Maria », wrecksite.eu,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c (en-GB) « Shipwreck MS Cabo Santa Maria (Boavista, Cape Verde) », sur CapeVerdeIslands.org, (consulté le )
  4. a b c d et e « Le cargo espagnol Cabo Santa Maria », sur Boa Vista Cabo Verde, (consulté le )
  5. a b c d et e (en) « Wreckage of M/S Cabo Santa Maria », sur Atlas Obscura (consulté le )
  6. Il s'agit d'une contribution de la communauté espagnole au Brésil, qui a passé commande à une fonderie de Miranda de Ebro, près de Burgos (« Ofrenda de los enspañoles residentes de Brasil, en testimonio de su amor a esta generosa tierre y la hospitalidad de sus gentes, colaborando en ello el Instituto Español de Emicración »"). La cathédrale sera inaugurée sans ses cloches. Ce n'est qu'en 1977 que son clocher en sera équipé (inauguration le 12 octobre 1978).
  7. Du nom d'un bateau scandinave perdu là le 25 décembre 1916, voir https://www.wrecksite.eu/wreck.aspx?163154.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

  • Journaux La Vanguardia (, , et ), ABC Sevilla (), ABC (28 et ) — non consultés directement pour rédiger cet article.
  • Liste d'épaves émergées