Bompō

peintre japonais

Bompō, appelé aussi Gyokuen de son vrai nom Gyokukei; son nom de pinceau: Shōrin. C'est un peintre japonais des XIVe – XVe siècles. Ses origines et la date exacte de sa mort ne sont pas connues, il naît en 1344, et meurt après 1420.

Bompō
Biographie
Naissance
Décès
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
玉畹梵芳Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Peintre, Buddhist painterVoir et modifier les données sur Wikidata
Orchidées kakemono, bambou et épines, encre sur papier coréen, panneau droit, de Bompō, Brooklyn Museum

Biographie modifier

Bompō est un peintre de fleurs traditionnel. Il est prêtre au temple de Nanzen-ji, il étudie la peinture chinoise en pratique avec la peinture à l'encre. S'inspirant du peintre chinois du XIVe siècle P'ou-ming, il peint les orchidées à l'encre monochrome (Encre de Chine noire). Dans un premier temps il s'établit à Kamakura, puis il devient père supérieur successivement des temples Manju-ji à Bungo, Kennin-ji et Nanzen-ji à Kyoto. Dans la première partie de sa vie il est appelé Gyokuen, et plus tard, Bompō[n 1],[1].

L'âge d'or du lavis (XIVe – XVIe siècles) modifier

Les peintres-ermites possédés par l'esprit du zen œuvrent dans leur propre style. Délaissant la couleur, comme les maîtres continentaux de l'époque des Song, ils cultivent presque exclusivement la calligraphie (où ils s'imposent d'emblée magistralement) et le lavis d'encre (suiboku), technique qui exige un long apprentissage, mais autorise une liberté de traitement de l'image qui fascine très vite les artistes nippons: sur ce plan, ils vont plus loin encore que leurs modèles chinois. Ce ne sont pourtant pas les vastes horizons qui mobilisent leur regard. Ils préfèrent s'essayer d'abord à l'art intimiste du paysage rapproché, où ils conquièrent très vite une maîtrise confondante — qu'on en juge par les peintures de roseaux et d'oies sauvages du vieux maître Tesshû Tokusai (XIVe siècle), ou par ces simples herbes des talus qui fascinent si fort Bompō[2].

Bibliographie modifier

  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 2, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3012-5), p. 506.
  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 6, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3016-8), p. 626.
  • Maurice Coyaud, L'Empire du regard – Mille ans de peinture japonaise, Paris, éditions Phébus, Paris, , 258 p. (ISBN 2-85940-039-7), p. 24

Notes et références modifier

Notes
  1. Référencé distinctement pour chacun des noms dans le Bénézit: Bompô volume 2 page 506 et, volume 6 page 626 pour Gyokuen. Le texte est identique.
Références