Bief de Chailly-en-Gâtinais

Le bief de Chailly-en-Gâtinais est une section du canal d'Orléans comprise entre l’écluse de Rougemont en amont et l’ écluse de Chailly-en-Gâtinais en aval. Il fait partie de la première section du canal construite par Robert Mahieu entre 1676 et 1678 entre Vieilles-Maisons-sur-Joudry et Buges.

D’une longueur de 2 530 m, le bief est entièrement situé sur territoire de la commune de Chailly-en-Gâtinais dans la région naturelle française du Gâtinais, le département du Loiret et la région Centre-Val de Loire.

Situation du bief de Chailly-en-Gâtianais sur le canal d’Orléans

Historique

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Un premier tronçon du canal est creusé par Robert Mahieu entre Vieilles-Maisons-sur-Joudry et Buges entre 1676 et 1678 et ouvert au transport du bois et du charbon. La construction du bief et de l’écluse de Chailly-en-Gâtinais est réalisée dans cette première phase. La construction du canal jusqu’à la Loire est ensuite entreprise de 1681 à 1687 et est inaugurée en 1692[A 1].

De 1692 à 1793 le canal est en plein essor. De 1 500 à 2 000 bateaux remontent par an la Loire depuis Nantes pour gagner Paris[A 2]. En 1793 le canal devient bien national[A 3]. De 1807 à 1860, il est géré par une société privée, la Compagnie des canaux d’Orléans et du Loing[A 4], puis en 1863 sa gestion est confiée aux Ponts et Chaussées pour 91 ans[A 5].

De 1908 à 1921, alors que le trafic de marchandises par voie fluviale est en pleine régression, des travaux prolongation du canal entre Combleux et Orléans sont entrepris[A 6]. Avec l’extinction complète du trafic, le canal est déclassé en 1954 des voies navigables et entre dans le domaine privé de l’État français[A 7].

En 1978 est créé le syndicat mixte de gestion du canal d'Orléans, qui a pour objet la gestion, la promotion et l’animation de l’ensemble du domaine du canal[A 8]. En 1984, le département du Loiret prend la gestion du domaine pour 50 ans, laissant au syndicat la gestion courante du domaine, qui reste toujours propriété de l’État[A 9].

Bief de Chailly

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Le canal à Chailly en Gatinais

Descriptif

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Le bief de Chailly s’étend sur une longueur de 2 530 m entre l’écluse de Rougemont en amont et l’écluse de Chailly en aval[A 10].

Le bief ne dispose pas d’aire de retournement permettant d'envisager un retournement aisé pour la plupart des bateaux de plaisance[D 1].

Ouvrages hydrauliques

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Travaux de réhabilitation du canal

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Dans le cadre du projet de restauration du canal, des travaux de curage des fonds du bief et de protection des berges sont nécessaires.

Les exigences liées à la remise en navigation du canal imposent le gabarit suivant sur le canal : une hauteur d’eau minimale de 1,40 mètre, correspondant à un tirant d'eau de 1,20 et 0,20 mètre de pied de pilote et une largeur de canal en plafond de 8 mètres au moins[1]. Ceci conduira à réaliser des travaux de curage des fonds des biefs pour libérer le tirant d’eau nécessaire aux bateaux. Sur le bief de Chailly, un volume total de l’ordre de 15 118 m³ de vases est à curer, soit, pour une longueur de bief curable de 2 475 m, un volume moyen de l’ordre de 6,1 m3/ml[D 2].

Protections de berges

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Un total de 1 280 mètres de berges naturelles sont à protéger dans le cadre du projet de réhabilitation du canal, pour un coût estimé en 2009 à 192 000 euros hors taxes[D 3].

Écluse de Chailly-en-Gâtinais

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Caractéristiques[D 4].

Longueur sas : 31,70 m
Largeur sas : 5 m
Cote bief amont : 99.71
Cote bief aval : 98.01
Cote bajoyer : 100.36

L’écluse de Chailly-en-Gâtinais présente une longueur de sas de 31,70 mètres, pour une largeur de 5 mètres. Les cotes de Nivellement général de la France (NGF) des différents éléments caractéristiques de l’écluse sont les suivantes : bief amont : 99.71, bief aval : 98.01, arase supérieure du bajoyer : 100.36. La hauteur de chute est donc de 1,70 mètre[D 4].

L’écluse de Chailly-en-Gâtinais est fonctionnelle. Elle a été réparée en 2008. Les travaux, mené pour un coût égal à 179 000 euros ont consisté en[D 4] :

  • Remplacement des portes et de leurs systèmes de fermeture (superstructure en bois en partie supérieure, battants métalliques en partie basse, ouverture à l’aide de tirants ou de bras de levier, portes amont équipées de vannes ou vantelles pour le remplissage de l’écluse, idem aval pour vidange) ;
  • Possibilité de rehausser les portes en période d’étiage à l’aide de planches escamotables ;
  • Nettoyage des bajoyers et rejointoiement des pierres de taille ;
  • Pose d’une échelle permettant la descente dans le sas ;
  • Mise en place d’une échelle hydrographique en amont et en aval de l’écluse.

Environnement touristique

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Notes et références

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  1. Bureau d’études AIRELE, Dossier de déclaration au titre de la loi sur l’eau, Conseil général du Loiret, p. 7
  1. p. 13
  2. p. 23-28
  3. p. 28
  4. p. 29
  5. p. 31
  6. p. 34
  7. p. 37
  8. p. 38
  9. p. 39
  10. p. 69
  • Étude pré-opérationnelle d’amélioration du fonctionnement hydraulique du canal d’Orléans, 2008
  1. Tranche conditionnelle 2, p. 50
  2. ISL, Tranche conditionnelle n°2, décembre 2008, p. 9
  3. Tranche conditionnelle 2, p. 87
  4. a b et c Tranche conditionnelle 2, p. 78

Pour approfondir

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Jules Croissandeau, La Question du canal, Orléans, Herluison, 1886.
  • Georges Dessaux, Le Canal d'Orléans, mise à grande section et alimentation, prolongement de Combleux à Orléans, rapport fait à la Chambre de commerce d'Orléans et du Loiret,
  • Hubert Pinsseau, Histoire de la construction de l'administration et de l'exploitation du canal d'Orléans de 1676 à 1954, Orléans, Clavrettil Masselot, 1963.
  • Gabriel Pourradier, Le Canal d'Orléans. Opuscule repris du journal du Loiret du 23 octobre 1913 et suivants.
  • Roland Rabartin, Le Canal d'Orléans au fil du temps, Paris, Conseil général du Loiret, , 80 p. (ASIN B000X7TUVU)
  • V.R. Vinçonneau, Le Canal d'Orléans et ses vicissitudes à travers les siècles. Deux conférences ronéotées, 1962.