Bibliothèque italienne des femmes

Bibliothèque italienne dédiée aux sujets liés au féminisme et aux femmes.

La Bibliothèque italienne des femmes (« Biblioteca Italiana delle Donne » en italien) est une bibliothèque de Bologne (Italie), spécialisée sur le féminisme et les sujets liés aux femmes, créée en 1983. C’est la plus importante bibliothèque de ce type en Italie[1],[2]. Elle est soutenue par la région Émilie-Romagne, le ministère pour les Biens et Activités culturels, et la fondation Carisbo[3].

Bibliothèque italienne des femmes
Image illustrative de l'article Bibliothèque italienne des femmes
Intérieur de la bibliothèque en 2019.
Présentation
Coordonnées 44° 29′ 19″ nord, 11° 21′ 19″ est
Pays Italie
Ville Bologne
Adresse Via del Piombo 5, 40125 Bologne
Fondation 1983
Informations
Conservateur Annamaria Tagliavini (1993-2017)
Simona Brighetti (depuis 2017)
Gestionnaire association Orlando
Superficie 240 m2
ISIL IT-BO0284
Site web www.bibliotecadelledonne.it
Nombre de livres 40 000
Géolocalisation sur la carte : Italie
Bibliothèque italienne des femmes

Historique

modifier

Le groupe féministe Orlando est créé informellement en 1982. Il compte principalement des femmes, et quelques sympathisants hommes. Il tient son nom du roman homonyme de Virginia Woolf[4].

Le groupe se constitue officiellement en association le [5], et s’associe avec la municipalité de Bologne afin de mettre en place un espace politique dédié aux femmes, le « Centre de Documentation, Recherche et Initiative des Femmes », dont fait partie la Bibliothèque italienne des femmes. Ce choix est critiqué par les organisations féministes de l’époque, qui y voient un danger pour l’autonomie du centre[4].

En 1993, la chercheuse Annamaria Tagliavini devient directrice de la bibliothèque, en vue de la transformer en bibliothèque nationale[6].

En 1998, pour répondre au problème du sexisme dans le langage, la bibliothèque s’associe aux Archives internationales pour le mouvement des femmes d’Amsterdam, le centre de documentation RoSa de Bruxelles, l’institut nordique pour les études des femmes et la recherche sur le genre d’Oslo, et le centre danois pour la recherche sur les femmes et le genre (KVINFO), pour créer le thésaurus européen des femmes (European Women’s Thesaurus). C’est une traduction en anglais et une adaptation des travaux précédents de l’IIAV, qui avait publié un thésaurus en danois en 1993[7].

En 2001, la bibliothèque quitte le Palais Montanari pour s’installer dans le Palais des Notaires, avant de déménager à nouveau en 2005, pour s’installer définitivement dans l’ex-couvent de Sainte-Christine. Elle inaugure son nouveau siège le 5 juillet[8]. Cette même année, elle bénéficie d’un financement spécial du ministère pour les Biens et Activités culturels pour numériser son patrimoine et permettre un accès en ligne[9].

En 2017, Simona Brighetti, bibliothécaire de formation, prend la direction de l’institution[10].

Localisation

modifier

La bibliothèque est située dans le complexe monumental de Sainte-Christine, un ancien couvent construit au XIIIe siècle[11]. Elle y occupe une surface de 240 m2, dont 215 m2 sont ouverts au public[12].

Patrimoine bibliographique

modifier

La bibliothèque compte 40 000 volumes et 495 périodiques, dont 48 sont actifs[13]. Ce patrimoine est divisé en plusieurs fonds ; la collection historique, composée de 4 000 ouvrages édités avant 1945, et des fonds issus de donations : Rosi Braidotti, Concetto Pozzati, Ida Gianelli (2014), et Laura Lilli (2016)[14].

Fréquentation

modifier

La bibliothèque a eu 10 161 entrées et a prêté 3 990 ouvrages en 2017[15].


Évolution de la fréquentation de la bibliothèque depuis 1996[8],[12],[15]

Références

modifier
  1. (it) Massimo Gatta, « Le Donne e i Libri Brevi note sulla bibliofilia femminile », La Bibliofilía, Leo S. Olschki, vol. 109, no 1,‎ , p. 49-70 (DOI 10.2307/26213535), p. 49
  2. (en) Adriana Malandrino, Bologna Pocket, Lonely Planet, , 176 p. (ISBN 978-88-592-5430-0, présentation en ligne)
  3. (it) « Biblioteca Italiana delle Donne », sur bolognawelcome.com (consulté le )
  4. a et b (en) Elisabetta Marino, « Italian Women's Archives: Their Origin, Development, and American Connections », Writers Editors Critics,‎ , p. 62-69 (ISSN 2231-198X, lire en ligne)
  5. (it) Istituto nazionale dell'informazione, Doc Italia, Editoriale italiana, , p. 364
  6. (en) « Annamaria Tagliavini », sur archeologia.women.it (consulté le )
  7. (en) Beth Stafford, « Freeing access to women's information: an overview », dans Leena Siitonen, Women's Issues at IFLA: Equality, Gender and Information on Agenda : Papers from the Programs of the Round Table on Women's Issues at IFLA Annual Conferences 1993–2002, (lire en ligne), p. 124
  8. a et b (it) « Le biblioteche civiche di Bologna » [PDF], sur comune.bologna.it, (consulté le )
  9. (it) « La Biblioteca Italiana delle Donne », sur bibliotecadelledonne.women.it (consulté le )
  10. (it) « Biblioteca donne, la guida a Simona Brighetti », La Repubblica, (consulté le )
  11. (it) « Biblioteca italiana delle donne », sur anagrafe.iccu.sbn.it (consulté le )
  12. a et b (it) « Le biblioteche civiche di Bologna » [PDF], sur comune.bologna.it, (consulté le )
  13. (it) « Biblioteca Italiana delle Donne », sur www.bibliotechebologna.it (consulté le ).
  14. (it) « Collezione », sur bibliotecadelledonne.it (consulté le )
  15. a et b (it) « Performance delle Biblioteche Comunali » (consulté le )

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe

modifier

Liens externes

modifier