Back and Forth (film)

film sorti en 1969

Back and Forth est le nom utilisé pour désigner le film expérimental <—> réalisé en 1969 par Michael Snow.

Schéma représentant une caméra qui va de droite à gauche et de gauche à droite sur un angle d'environ 90 degrés.
Le film est composé d'une suite de panoramiques.

Synopsis

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Ce film est composé uniquement d'une suite de panoramiques. La caméra est sur pied et pivote plus ou moins rapidement dans des pièces qui peuvent être vides ou occupées, l'angle des panoramiques est limité et se répète. Le film débute avec un rythme moyen sur des panoramiques horizontaux, puis ralentit[1]. Il accélère ensuite jusqu'à ce qu'il passe à des panoramiques verticaux[1]. Il peut y avoir des événements dans le champ balayé par la caméra (notamment une bagarre entre deux hommes).

Fiche technique

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Distribution

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Production

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Métronome.

<—> s'inscrit dans une série de films que Michael Snow réalise sur le mouvement de caméra. Après son film Wavelength, où il travaillait sur le zoom, Michael Snow estime que personne ne s'est encore intéressé au « mouvement de caméra en tant qu'entité expressive isolée[2]. » Il commence par réaliser un premier court métrage, Standard Time, où il travaille sur les effets de la répétition d'un ensemble de mouvements de caméra[2].

Snow souhaite ensuite réaliser un film plus long à partir de panoramiques horizontaux et verticaux qui seraient les uniques mouvements de caméra utilisés dans le film[2]. Le film est tourné durant l'été 1968 à l'université Fairleigh-Dickinson où un grand nombre d'artistes sont invités pour un mois[1]. Michael Snow se prépare en travaillant les différentes vitesses de ses mouvements de caméra avec un métronome[1]. Il tente de fabriquer une machine pour automatiser les mouvements mais ne parvient pas à la contrôler suffisamment[1]. Le réalisateur choisit de tourner dans une salle de classe dont les fenêtres donnent sur la rue, ce qui permet un rapport entre l'intérieur et l'extérieur, « un autre type d'aller-retour[1]. »

Michael Snow termine le film en mars 1969[2].

Analyse

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Selon Michael Snow, les événements qui se déroulent à l'image (réunion, bagarre entre deux hommes...) ne font pas partie d'une narration : ce sont des événements qui ont lieu dans l'espace filmé, mais ils ne comportent pas de lien narratif[1].

Pour Gérard Courant « le balayage hyper-rapide de la caméra renvoie aux premières images, sans perspective et sans forme fixe, perçues par l’enfant[3]. »

Accueil

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Louis Marcorelles écrit à propos du film : « cinquante minutes de mouvement pur, environ deux tiers de mouvement pendulaire de gauche à droite et retour, un tiers du même mouvement effectué verticalement. Toute notre perception chavire[4]. »

Notes et références

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  1. a b c d e f et g (en) Wheeler W. Dixon et Gwendolyn Audrey Foster, Experimental Cinema : The Film Reader, Psychology Press, , 356 p. (ISBN 978-0-415-27786-0, présentation en ligne), p. 251.
  2. a b c d et e Texte d'une proposition adressée par Michael Snow à la Société de développement de l'industrie cinémamatographique canadienne en mars 1969, publié pour la première fois dans About 30 Works by Michael Snow en 1972 par le Musée des beaux-arts du Canada et reprise dans le dossier de l'exposition Instant Snow au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou en 2002.
  3. Gérard Courant, « Back and Forth de Michael Snow », Art Press, no 25,‎ (lire en ligne) repris sur le site de Gérard Courant.
  4. Louis Marcorelles, « L'impossible quête du "nouveau cinéma" », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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« <—> » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database