Arielle Kitio Tsamo

entrepreneuse camerounaise

Arielle Kitio Tsamo est une entrepreneure et informaticienne camerounaise née à Yaoundé. Elle est fondatrice de l'entreprise Caysti.

Elle est Ambassadrice du Next Einstein Forum. En 2017, Elle a reçu la distinction Forbes. Elle a été classée dans Forbes 30 Under 30 Afrique en 2022 et 2018 et lauréate du Prix Margaret 2019 de la Journée de la femme digitale, elle est reconnue comme une actrice majeure de l'écosystème digital au Cameroun[1].

Biographie modifier

Études modifier

Arielle Kitio nait et grandit à Yaoundé[2], elle y fait ses études primaires et secondaires notamment dans des écoles publiques. Elle obtient son baccalauréat scientifique avec mention à l'âge de 15 ans au Lycée de Biyem-Assi[3]à Yaoundé. Elle rejoint ensuite l'Université de Yaoundé I où elle suit un cursus en informatique[4]. Elle y obtient en 2011 une Licence en Informatique, puis un Master en informatique Option Cloud Computing en codirection entre l’Université de Yaoundé I et l’Institut National Polytechnique de Toulouse en France[5],[6]. Elle effectue un stage de master à Institut national polytechnique de Toulouse[7].

En 2015, Arielle crée l'association WIT (Information Technology for Women and Youth)[8] qui a pour but de mettre en lumière des femmes qui se démarquent dans les domaines de science et la technologie et encourager les jeunes filles camerounaises à opter pour les filières scientifiques et technologiques[9]. Elle devient également mentor et coach lors de compétitions internationales organisées au Cameroun, afin d'encourager les filles dans les domaines des STEM (science, technology, engineering and mathématics)[1].

Arielle est depuis 2016 Doctorante en informatique Option Génie Logiciel à l’Université de Yaoundé I. Son sujet de thèse porte sur «La généralisation des plateformes de surveillance épidémiologique à l’aide de l’Ingénierie Dirigée par les Modèles »[5]. Dans le cadre de sa thèse, elle travaille sur la création d’une plateforme de surveillance de la tuberculose et est parallèlement assistante chargée de cours à l’Université de Yaoundé I [10].

Caysti modifier

Arielle fonde l'entreprise Caysti (CAmeroon Youth School Tech Incubator)[11] en 2017[12]. Caysti est un centre de formation destinés aux enfants qui a pour but leur initiation à la technologie et la promotion de l'entrepreneuriat numérique[13],[14]. L'un des principaux produits de l'entreprise est le projet ABC Code, un programme pédagogique qui s'appuie sur un logiciel ludique et intuitif qui initie les enfants à la programmation informatique[15]. L'outil qui apprend aux enfants à créer des applications numériques[16], et ce dans leur langue native, le français, le haoussa ou le wolof[12]. Le lancement officiel du logiciel a eu lieu le 18 mai 2018, parrainé par le Ministère des Postes et Télécommunications et le soutien d’Orange Cameroon et l’Institut Français du Cameroun[3].

En 2019, elle initie le concours « Coder en langues nationales », qui est un projet international soutenu par l’Organisation internationale de la francophonie, la Mastercard Foundation et l’UNESCO[17].

Arielle est l'une des codeuses camerounaise les plus connues et est régulièrement appelée la reine du code[18],[19] .

Techwomen Factory modifier

En 2022, elle a lancé le programme Techwomen Factory qui vise à former les jeunes femmes aux compétences numériques qui peuvent leur garantir un meilleur emploi ou en faire des propriétaires d'emploi[20]

Distinctions modifier

Arielle a déjà reçu plusieurs prix et distinctions. Lauréate du programme américain TechWomen en 2016, elle est sélectionnée par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement pour participer au Youth Connekt Africa Summit 2017 au Rwanda[21]. Ambassadrice du Next Einstein Forum au Cameroun de 2017 à 2019, elle est classée dans le classement Forbes 30 Under 30 Afrique francophone de 2018. Elle recoit le Prix Afrique innovante  de la Fondation Norbert Ségard en 2018[22].

En 2019, elle obtient le prix de l’Innovation dans l’éducation délivré par l’Unesco[8].

Le 17 avril 2019, il lui est décerné le prestigieux Prix Margaret Afrique dans le cadre de la journée de la femme digitale[23], aux côtés de Diarata N'Diaye, Julie Davico-Pahin et Rebecca Enonchong Magaret d’honneur[24].

Notes et références modifier

  1. a et b « Arielle Kitio démystifie le codage à travers la promotion des langues locales », sur La Tribune Afrique (consulté le )
  2. Guillaume Grallet, « Arielle Kitio, la passion de transmettre », sur Le Point, (consulté le )
  3. a et b BCJN, « Arielle Kitio ou la reine du code informatique au Cameroun », sur Investir au Cameroun (consulté le )
  4. « Arielle Kitio veut promouvoir le codage à travers les langues locales », sur Vudaf, (consulté le )
  5. a et b « Arielle KITIO TSAMO, la génie de l’informatique sacrée Femme Digitale Africaine de l’année », sur lesdirigeantes.com,
  6. « Caysti ou la passion de transmettre par Arielle Kitio ! - », sur WANACorp, (consulté le )
  7. « Arielle Kitio, fondatrice de CAYSTI et femme digitale africaine de l'année 2019 », sur www.espritentrepreneur.net (consulté le )
  8. a et b lelab, « Arielle Kitio, démystifier la technologie », sur Land of African Business, (consulté le )
  9. afropreneuriat, « Agée de 26 ans, Arielle Kitio, a été sacrée Femme Digitale Africaine de l’année | Afropreneuriat » (consulté le )
  10. « Les têtes d'affiches de Denise Epoté - Arielle Kitio (Cameroun)-Nathalie Kpanté Gambah (Togo)-Issata Diakité (Mali) », sur RFI, (consulté le )
  11. « Sciences et technologies : des femmes en première ligne », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  12. a et b « Arielle Kitio, la startuppeuse sacrée Femme Digitale Africaine de l'année », sur Les Echos Start, (consulté le )
  13. « MON ENTREPRISE - Cameroun : Arielle Kitio, CEO de CAYSTI | Africa24 », sur www.africa24tv.com (consulté le )
  14. « Le monde a besoin de science la science a besoin des femmes », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  15. Dieudonné Zra, « ABC Code: un logiciel qui initie les enfants à la programmation informatique », sur Cameroon Radio Television, (consulté le )
  16. France 24, « Cameroun : portrait de l'entrepreneure Arielle Kitio, prix de la femme digitale »
  17. « " Coder en langues nationales", un concours lancé par Arielle Kitio, lauréate du Prix Margaret de la Journée de la femme digitale (JFD) 2019 », sur TIC Magazine BF, (consulté le )
  18. « Arielle KITIO TSAMO, la reine du code au Cameroun – Instants africains, l'Afrique par ceux qui la façonnent » (consulté le )
  19. « FEMMES TICS ET ENFANTS EN INFORMATIQUES AU CAMEROUN », sur CAFE INFORMATIQUE, (consulté le )
  20. JDC, « Canada Brings Forth Digital Professions To Young Cameroonians », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  21. « Arielle Kitio : « J’ai été bluffée par la simplicité et le pragmatisme de Vera Songwe et de Jack MA » », sur Digital Business Africa, (consulté le )
  22. Luc, « Arielle Kitio : « Tout le monde sait ce qu’il faudrait faire pour que plus d’Africains reviennent » », sur www.afriscitech.com (consulté le )
  23. « Célébrons Arielle Kitio, la Camerounaise sacrée femme digitale africaine de l’année ! », sur Digital Business Africa, (consulté le )
  24. Hervé Fopa, « Récompense : Arielle Kitio, femme digitale africaine de l’année », sur L'ECONOMIE (consulté le )

Articles connexes modifier