Anna Féresse-Deraismes

féministe française
(Redirigé depuis Anna Féresse-Deraisme)
Anna Féresse-Deraismes
Anna Féresse-Deraisme dans Le Monde Illustré du 18 avril 1896.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Antoinette Marie Anne Deraismes
Nationalité
Fratrie
Autres informations
Idéologie
Membre de

Anna Féresse-Deraismes, née le à Paris et morte le dans le 17e arrondissement de Paris est une militante féministe française connue pour être la sœur de Maria Deraismes.

Biographie modifier

Issue d’une famille bourgeoise libérale[1], son père est un voltairien anticlérical[2]. Isabelle Bogelot, alors orpheline, est recueillie par la famille Deraismes en 1842[3]. Anna Féresse-Deraisme prend en charge l’éducation de sa sœur cadette, Maria Deraismes, lorsque leur père meurt en 1852[4].

Anna Féresse-Deraismes occupe un rôle discret dans le sillage de sa sœur cadette alors que celle-ci devient de plus en plus reconnue[5]. À la suite du décès de celle-ci, elle réunit son travail en Œuvres complètes qui paraissent en 1895 et 1896[5].

Au congrès féministe international le , elle est nommée présidente d'honneur et y côtoie ainsi Maria Pognon, Marie Martin, Marie Popelin, Marya Chéliga-Loewy, Louise Koppe et Eugénie Potonié-Pierre[6].

Elle continue le combat féministe de sa sœur par son appartenance comme membre de la Société pour l'amélioration du sort de la femme et la revendication de ses droits et est présidente d'honneur du congrès international des femmes de 1900[5].

Anna Féresse-Deraismes est membre fondatrice de la première obédience maçonnique mixte « Le Droit humain[7],[8]. En 1904, elle est membre de l'Association nationale des libres penseurs[9].

Courant décembre 1898, Anna Féresse-Deraismes prononce une oraison funèbre pour Virginie Griess-Traut qu'elle connaissait bien[5].

Anna Féresse-Deraismes est ensuite invitée à divers banquets dont celui pour la nouvelle statue de Charles Fourier boulevard de Clichy en juin 1899 ou pour célébrer la sortie du roman Travail d'Émile Zola[5].

Références modifier

  1. Martine Cerf et Marc Horwitz, Dictionnaire de la laïcité, Paris, Armand Colin, , 2e éd., 352 p. (ISBN 978-2-200-61677-9, lire en ligne), p. 190.
  2. Debré et Bochenek 2013, p. 101-105.
  3. Journal La Française, 3 octobre 1936.
  4. (en) Claire G. Moses, French Feminism in the 19th Century: French Diplomacy in the Age of Revolution, 1719-1787, SUNY Press (ISBN 978-1-4384-1374-7, lire en ligne)
  5. a b c d et e DESMARS Bernard, « Féresse-Deraisme, (Antoinette Marie) Anna : Dictionnaire biographique du fouriérisme », sur www.charlesfourier.fr, (consulté le )
  6. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  7. Prat et Loubatière 2013, p. 118.
  8. Yves Hivert-Messeca 2015, p. 353.
  9. Jacquelinie Lalouette, La Libre pensée en France. 1848-1940, Paris, Albin Michel, , p. 94

Bibliographie modifier

  • Jean-Louis Debré et Valérie Bochenek, Ces femmes qui ont réveillé la France, Paris, Arthème Fayard, , 374 p. (ISBN 978-2-213-67180-2), p. 101-115
  • Andrée Prat et Colette Loubatière, L'ordre maçonnique, le Droit humain, Paris, PUF, coll. « « Que sais-je » », , 127 p. (ISBN 978-2-13-062552-0, lire en ligne)
  • Gisèle Hivert-Messeca et Yves Hivert-Messeca (préf. Cécile Révauger), Femmes et franc-maçonnerie : trois siècles de franc-maçonnerie féminine et mixte en France (de 1740 à nos jours), Dervy, coll. « L'univers maçonnique », , 2e éd., 476 p. (ISBN 978-1-02-420113-0)

Liens externes modifier