Un analysant (anciennement analysé) est une personne qui entreprend une psychanalyse.

Le terme a été développé par des auteurs anglo-saxons (on le rencontre dès 1925 dans l'International Journal of Psychoanalysis) pour souligner la participation active du patient, par opposition au terme d'« analysé » qui fut employé jusque vers 1950, et c'est par le biais de la psychanalyse britannique qu'il a été introduit en France où il prévaut désormais[1].

Lacan y a particulièrement contribué, en insistant sur le fait qu'un sujet ne s'adresse pas à un psychanalyste pour se « faire analyser » mais pour parler, avec pour unique règle à suivre — telle que Freud l'énonçait — d'exprimer et d'associer librement les diverses pensées qui viennent à l'esprit[2].

Le but étant de faire émerger à la conscience des conflits refoulés afin que le sujet puisse accéder à la vérité de son désir. Une cure psychanalytique est en ce sens un travail psychique rigoureux à travers une élaboration symbolique (de l'ordre du langage ou du signifiant), afin de comprendre ses propres résistances.

Un diagnostic ou la seule réduction des symptômes sont secondaires et peuvent être également poursuivis en psychiatrie, en psychologie clinique ou en psychothérapie.

Références modifier

  1. Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, Paris, Hachette Littératures, (1re éd. 2002 Calmann Lévy) (ISBN 978-2-01-279145-9), « Analysé/analysant », p. 102
  2. Roland Chemama et Bernard Vandermersch, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Larousse, coll. « In extenso », , 458 p. (ISBN 2-03-575085-7), « Analysant », p. 21