Amanda Phingbodhipakkiya

Amanda Phingbodhipakkiya est une scientifique et artiste née en 1992. Elle a grandi dans la banlieue d'Atlanta de parents immigrés thaïlandais et indonésiens. Elle est connue pour ses nombreux engagements dans les domaines du féminisme, de la science et de la vie communautaire. C’est une artiste et conférencière multidisciplinaire basée à Brooklyn, New York [1],[2].Elle est à l'origine du projet Beyond Curie [3],[4]. Phingbodhipakkiya est une neuroscientifique devenu artiste et une défenseure des STEM (en) (acronyme de science, technology, engineering, and mathematics). Elle est connue pour transmettre des idées scientifiques complexes via l’art[3].

Amanda Phingbodhipakkiya
Biographie
Naissance
Domicile
Atlanta (ou environs)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Œuvres principales
Beyond Curie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Amanda Phingbodhipakkiya a obtenu son diplôme en neurosciences à l'Université de Columbia en 2010[5].Elle a travaillé comme chercheuse au Columbia Medical Center et a mené une étude sur la maladie d'Alzheimer. Elle a ensuite obtenu une maîtrise en design de communication du Pratt Institute. Elle a travaillé comme créatrice pour plusieurs entreprises jusqu'à ce qu'elle établisse sa propre carrière et devienne à temps plein une artiste multidisciplinaire. Phingbodhipakkiya a écrit du contenu sur les neurosciences pour Inc. et TED et écrit occasionnellement pour le magazine Medium. Amanda Phingbodhipakkiya travaille aujourd'hui comme artiste en résidence pour la Commission des droits de l'homme de New York.

Dès son plus jeune âge elle associe et remet en cause la relation entre science et art. Elle expliqua qu’enfant, elle était fascinée par l'attrait esthétique des ailes de papillon, elle a ensuite réfléchi à la façon dont l'art, le design et la science sont interconnectés et s'est demandé comment ils sont considérés comme des domaines complètement séparés et différents de l'éducation.

De neuroscientifique à artiste modifier

Lors de différentes interviews on[Qui ?] lui a souvent demandé[évasif] comment elle avait fait le saut entre les deux domaines. Elle explique alors un incident survenu lorsqu'elle travaillait au Columbia Medical Center : Un patient lui a demandé quelle était sa contribution à la science. Elle a alors donné le document de recherche en réponse. Elle a immédiatement regretté parce qu’une personne non initiée au milieu de la recherche, de la science n’est pas intéressée par la lecture d'articles scientifiques denses qu’elle ne comprend pas. C’est alors qu’elle a commencé réfléchi à la façon de devenir une meilleure « conteuse ». L’idée est d’exprimer des idées complexes, scientifiques à un public plus large, c’est ainsi qu’elle s'est retrouvée plonger dans le design[réf. nécessaire].

En tant qu'artiste Amanda Phingbodhipakkiya est une artiste multidisciplinaire. Elle a utilisé la réalité augmentée, l'installation interactive et le biodesign sur ses projets et expositions. Elle est ouverte à l'essai de divers médias, supports pour exprimer le sujet. L'art de Phingbodhipakkiya est généralement coloré et elle considère l'espace comme un aspect vital de son métier. Elle cite l'artiste Bruno Munari comme son inspiration car elle est fascinée par la façon dont il associe les couleurs et les formes[réf. nécessaire].

Engagement contre le racisme modifier

Au printemps 2021, dans le cadre d'un partenariat avec la Commission des droits de l'homme de la ville de New-York, intitulé « I Still Believe In This City » (Je crois toujours en cette ville), elle expose dans l’espace public des portraits et des messages aux couleurs vives afin de lutter contre les préjugés et les crimes haineux à l’encontre de la population Asiatiques. Cette campagne fait suite aux incidents liés à la pandémie de la Covid 19. Cette exposition lui a valu la couverture de nombreux magazines dont le Time, l’œuvre « I Still Believe In This City » témoigne d'une nouvelle prise de conscience de la colère et de la violence dirigées contre les Américains d'origine asiatique. Les œuvres communiquent une image positive et optimiste, le texte qui les accompagne donne au spectateur une perspective différente, contenant des informations sur le contexte plus sombre qui a inspiré ces œuvres, à l’instar de « This is our home too » (C’est chez moi aussi), « I am not your scapegoat » (je ne suis pas ton bouc émissaire) et « I did not make you sick » (Ce n’est pas moi qui t’ai rendu malade). Ce dernier slogan renvoie au ciblage des personnes d'origine asiatique, sur la base infondée qu'elles sont principalement responsables de la propagation de la Covid-19

Parallèlement à l’exposition « I Still Believe in This City », Amanda Phingbodhipakkiya a lancé une autre œuvre en collaboration avec la Commission des droits de l'homme de New York. Plus sombre, elle est intitulée « May we know our own strength » (Que nous puissions reconnaître notre propre force). Cette campagne est née en réaction d’une fusillade de masse survenue en mars 2021, qui a entraîné la mort de huit personnes, dont six femmes d'origine asiatique[6].

Projets modifier

  • Beyond Curie - a portrait series that highlights unsung women with significant contributions to Science, Technology, Engineering and Mathematics[3],[4]
  • The Leading Strand - A collaboration between scientists and artists to translate and convey scientific breakthroughs into visual art[7].
  • Community of Microbes - in partnership with biologist Anne Madden, the project explores the world of microorganisms through sculpture and interactive AR installation[8],[9].
  • Findings - a mural series held across the United States that hails women in science[2].
  • Connective Tissue - Phingbodhipakkiya's solo exhibition features large-scale murals and interactive installations. The project demonstrates the importance and impact of networks and connections—whether biologically, scientifically and/or socially[10].
  • ATOMIC by Design - a fashion line inspired by 118 elements of the periodic table[11].
  • Powers of X (in progress) - it explores the remarkable contributions of women in mathematics and translates it into visual art.
  • Particle 17 (in progress) - an interactive and immersive project that aims to convey the world of quantum physics, especially subatomic particles[12].
  • "I Still Believe in Our City" - a public art installation mounted as an ad takeover at the Atlantic Avenue subway station in Brooklyn, NY as part of Phingbodhipakkiya's appointment as the artist-in-residence at the NYC Human Rights Commission. The piece includes a series of 45 panels featuring bright portraits of Black, East Asian, and Southeast Asian residents of the city alongside antidiscriminatory messages such as "I Am Not Your Scapegoat"[13]
  • "With Softness and Power" - an illustration selected for the cover of TIME Magazine's March 29, 2021 issue, showing a central figure surrounded by flowers that offers hope as well as a call to action in response to hate crimes against the Asian American and Pacific Islander community in the United States[14]

Prix et distinctions modifier

  • 26 Emerging Asian American Voices, NBC, 2020
  • Most Innovative Product, Beyond Curie, Fast Company, 2019
  • GOLD International Design Award (Interactive Media), Beyond Curie, 11th IDA, 2018
  • WeWork Creator Award, WeWork, 2017
  • Red Dot Design Award, Red Dot, 2017
  • TED Residency, TED Conferences, 2016

Références modifier

  1. « The digital makes visible the invisible », sur dx.doi.org (consulté le )
  2. a et b Geoffrey Irving et Amanda Askell, « AI Safety Needs Social Scientists », Distill, vol. 4, no 2,‎ (ISSN 2476-0757, DOI 10.23915/distill.00014, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « July », dans The Papers of Thomas Jefferson, Retirement Series: Volume 7: 28 November 1813 to 30 September 1814, Princeton University Press, (lire en ligne), p. 447–505
  4. a et b Zahra Ali, « Celebrating Women’s Day in Baghdad, the City of Men », dans Women Rising, NYU Press, (lire en ligne), p. 283–289
  5. Madhavi Latha Challa et K.L.S. Soujanya, « Secured smart mobile app for smart home environment », Materials Today: Proceedings, vol. 37,‎ , p. 2109–2113 (ISSN 2214-7853, DOI 10.1016/j.matpr.2020.07.536, lire en ligne, consulté le )
  6. « A New York, un projet artistique célèbre la résilience et l'espoir face à la haine anti-asiatique », sur ONU Info, (consulté le )
  7. « Language, Identity and Leadership: The Case of Justin Giddings "The KickStarter Guy" », (DOI 10.4135/9781529717945, consulté le )
  8. Michael Hopkin, « Muddy microbes retrieved from the abyss », Nature,‎ (ISSN 0028-0836 et 1476-4687, DOI 10.1038/news050131-13, lire en ligne, consulté le )
  9. Maria Wahyuningsih, Rosalia Setyawati, Gabriella Soedjarwo et Jati Agustinus, « Developing Cc5 (Compassion, Celebration, Conviction, Creativity, and Community) Values through Bahasa Indonesia Lesson for Secretary », Proceedings of the First International Conference of Science, Engineering and Technology, ICSET 2019, November 23 2019, Jakarta, Indonesia, EAI,‎ (DOI 10.4108/eai.23-11-2019.2301278, lire en ligne, consulté le )
  10. Rachel Weber, Andrew Silver, Shelley J. Williams et Linda Stephenson, « Random flap survival with hyperbaric oxygen: daily versus twice-daily treatments », Undersea and Hyperbaric Medicine, vol. 45, no 2,‎ , p. 157–164 (ISSN 1066-2936, DOI 10.22462/03.04.2018.2, lire en ligne, consulté le )
  11. « 10. NBC News Documentary: “Intelligent Interpretation” in a Cold War Context », dans NBC, University of California Press, (lire en ligne), p. 175–191
  12. « Don Luis », dans Goya, Princeton University Press, (lire en ligne), p. 72–80
  13. « A Practice of Public Art Adapted to the Present: Fifteen Years of More Art in New York City », dans More Art in the Public Eye, Duke University Press, (lire en ligne), p. 1–12
  14. « HATE IN A DIGITAL WORLD », dans Supporting victims of hate crime, Bristol University Press (lire en ligne), p. 19–28