Alpagota

race ovine d'Italie

Alpagota
Pagota
Image illustrative de l’article Alpagota
Région d’origine
Région Province de Belluno
Drapeau de l'Italie Italie
Caractéristiques
Taille bélier : 67 cm
brebis : 57 cm
Poids bélier : 52 kg
brebis : 42 kg
Cornes absence de cornes
Toison blanche
Peau blanche avec taches noires sur les pattes et la tête
Statut FAO (conservation) non menacée (2007)
Autre
Diffusion locale
Utilisation lait, laine, viande d'agneau

L' Alpagota ou Pagota[1] (en italien : pecora alpagota) est une race de mouton domestique d'origine italienne, élevée pour son lait, sa laine et sa viande dans le nord-est de l'Italie.

Origine et distribution modifier

 
La Vénétie, zone de présence de la race Alpagota.

La race descend de croisement divers entre trois autres races d'origine italiennes : la Lamon (en), l'Istriana (en) et la Vicentina (en)[2]. On la trouve dans la région de Vénétie et plus particulièrement dans la province de Belluno. La zone d'Alpago a donné son nom à la race[3].

Description modifier

C'est une race de mouton de taille moyenne appartenant au groupe des races alpines[4]. Les mâles peuvent atteindre 67 cm au garrot et un poids de 52 kg en moyenne. Les animaux sont blancs avec la tête et les pattes tachées de noir ou de marron[2]. Les oreilles sont de petites tailles parfois presque inexistantes[5]. Les cornes sont absentes chez cette race.

Élevage et production modifier

C'est une race rustique et frugale[5] qui est bien adaptée au milieu local composé de collines et de montagnes. Les animaux pâturent en altitude en été et sont gardés en bergerie en hiver[6]. La race est élevée aussi bien pour son lait, sa laine que sa viande[7]. Mais la production principale reste sa production de viande d'agneau qui est assez recherchée. Les agneaux sont tuées alors qu'ils pèsent entre 15 et 20 kg[8]. En 2002, les éleveurs de la région créent le label Agnello d’Alpago[3],[9]. Le lait est utilisé pour la fabrication de fromage local après le sevrage des agneaux[6].

Sauvegarde modifier

Au début du 20e siècle, la population avoisinait les 10 000 têtes. Mais à la suite de l'exode rural, celle-ci chute à 1 000 têtes dans les années 1980[9] pour tomber à 510 têtes en 1994[4]. En 1998, sa faible population (inférieure à 500 têtes) pousse la FAO a classé la race « en danger »[7]. À la fin des années 2000, les effectifs étant remontés, son statut passe à « non menacée »[10]. Son effectif dépasse les 3 000 têtes à la fin des années 2010[3].

Notes et références modifier

  1. Porter 2016, p. 879
  2. a et b (it) « Alpagota (Pagota) », sur eng.agraria.org (consulté le )
  3. a b et c (it) « Agnello d’Alpago », sur fondazioneslowfood.com (consulté le )
  4. a et b (es) « Lista Mundial de Vigilancia para la Diversidad de los Animales Domésticos. (2a ÉDICIÓN) », sur fao.org, (consulté le )
  5. a et b (it) « Le caratteristiche della pecora Alpagota in breve », sur sheepallchain.it (consulté le )
  6. a et b (it) C. Motta, « Razze zootecniche in pericolo di estinzione : la pecora Alpagota » [PDF], sur associazionerare.it (consulté le )
  7. a et b (en) Beate D. Scherf, World Watch List for domestic animal diversity, Rome, Food and Agriculture Organization of the United Nations, , 3e éd., 726 p. (ISBN 92-5-104511-9, lire en ligne), p. 321
  8. (it) « Pecora Alpagota » [PDF], sur venetoagricoltura.org (consulté le )
  9. a et b (fr + it) « Les Paysages culturels de l'agro-pastoralisme méditerranéen » [PDF], sur terramed.iamm.fr, (consulté le ), p. 127
  10. (en) « Breeds currently recorded in the global databank for animal genetic resources » [PDF], sur fao.org, (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • (it) Daniele Bigi et Alessio Zanon, Atlante delle razze autoctone. Bovini, equini, ovicaprini, suini allevati in Italia, Bologne, Edagricole-New Business Media, , 602 p. (ISBN 978-88-506-5259-4)
  • (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et D. Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, Wallingford, CABI, , 1200 p. (ISBN 978-1-84593-466-8, BNF 45071728, lire en ligne), p. 737