Émile Albert Léon Humblot, né le à Paris 20e et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], est un officier supérieur français.

Commandant des troupes françaises au Levant en 1942-1944, il fut adjoint au haut-commissaire de France au Levant et délégué de la France Libre.

Biographie modifier

Né au domicile de ses parents 146, rue de Belleville à Paris, Albert Humblot est le fils de François Théotime Jérémie Humblot, employé des Postes et télécommunications et d'Hortense Laval, institutrice, tous deux originaires du Pont-de-Planches (Haute-Saône).

Carrière militaire modifier

Élève de l'École polytechnique (X 1901), Albert Humblot sort en 1903 dans l’artillerie coloniale, fait ses classes à Toul et à Lorient puis à l'École d’application de l’artillerie et du génie de Metz. Il est lieutenant au Sénégal et en Guinée.

D' à , il est capitaine de groupe des forts et fortifications maritimes à Brest. Le , il rejoint le 2e régiment d'artillerie coloniale, en tant que commandant du fort du Mont-Vaudois, au sud-est de la place de Belfort. De septembre à , son régiment est envoyé sur le front en Champagne où il commande une batterie de 155 C.

Le , il est versé dans l’Armée d’Orient en tant que commandant du 3e groupe du 117e régiment d’artillerie lourde.

De à , sous les ordres du général Sarrail puis du général Guillaumat, il est blessé à plusieurs reprises et reçoit cinq citations, la croix de guerre et la Légion d’honneur.

Le , à la bataille de Dobro Polje, en Macédoine, l'Armée française et ses alliés serbes, commandés par le général Louis Franchet d'Espérey, enfoncent le front bulgare ; mais l'armistice de novembre vient interrompre l'élan victorieux.

Dans l’armée du Danube, le commandant Humblot est sous-chef d’état-major du général Berthelot et affronte les bolcheviks jusqu’en 1919.

Remarié en , Albert Humblot retrouve le Sénégal en 1921 puis l’Indochine en 1925 où, trois années durant, il déploie ses talents d’organisateur au cap Saint-Jacques.

Après son retour en France dans la garnison au 12e RAC à Auch pendant deux années, le lieutenant-colonel Humblot est affecté à Beyrouth en 1931 et est promu colonel en 1932.

En 1933, il est chef de corps du 3e RAC à Joigny. En 1936, il dirige l’École militaire d’artillerie coloniale à Nîmes. En 1938, il est réaffecté au Liban, puis promu général de brigade en 1939.

Avec le général Catroux, il rejoint dès le début 1941 la France libre du général de Gaulle. En , les troupes de Vichy commandées par le général Dentz, soutenues par les Allemands, s’opposent à celles de la France libre et de l'Armée britannique.

Albert Humblot, promu général de division fin 1941, devient l'adjoint du général Catroux. Il organise le voyage du général de Gaulle en août- au Liban et en Syrie et se fait diplomate face aux Anglais du général Spears, désireux d’évincer la France du Levant.

Il devient adjoint du général Beynet qui succède au général Catroux et à l'ambassadeur Jean Helleu.

Il prend sa retraite en et vit à Nice et Paris.

Il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur en .

Notes et références modifier

  1. Acte de naissance à Paris 20e, n° 4530, vue 8/30, avec mentions marginales de deux mariages à Lorient en 1907 et à Cherbourg en 1920, et du décès à Neuilly-sur-Seine en 1962.

Bibliographie modifier

  • Arnaud Berthonnet, Le Général Albert Humblot (1881-1962), Éditions InSiglo ([PDF] en ligne).

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