Ainehi Edoro

écrivaine, universitaire et bloggueuse nigériane

Ainehi Edoro est une écrivaine, critique et universitaire nigériane. Elle est la fondatrice et éditrice du blog littéraire africain Brittle Paper[1].

Ainehi Edoro
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Biographie
Naissance
Nationalité
Nigériane
Formation
Activité
Universitaire, écrivaine et blogueuse
Rédactrice à
Africa is a Country (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinction

Elle est actuellement professeur adjoint de littératures noires mondiales à l'Université du Wisconsin-Madison[1].

Ses domaines de recherche comprennent la fiction du XXIe siècle, la littérature sur les médias numériques/sociaux, le roman anglophone mondial, la littérature africaine, la fiction britannique contemporaine, la théorie du roman, la philosophie politique et les humanités numériques[2].

Biographie modifier

Enfance et formation modifier

Edoro est née un 11 décembre[3] à Akure, au Nigeria, et grandit à Benin City[4].Tout en préparant son doctorat à l'Université Duke, Edoro a fondé Brittle Paper[3]. Jusqu'en juin 2018, elle est professeure adjointe à l'Université Marquette. Ses intérêts sont centrés sur la littérature fictionnelle africaine[1],[5].

Carrière modifier

En , Edoro fonde Brittle Paper, un blog littéraire pour les fans de littérature africaine. Elle invente ce nom avec sa consoeur universitaire Jennifer Emelife et explique à ce sujet : « La fragilité du papier évoque la nature éphémère du travail littéraire et des idées dans l'espace numérique. Brittle Paper a pour objet de documenter la vie des textes dans les médias sociaux »[6]. Selon sa fondatrice, c'est la frustration de partager ses pensées littéraires uniquement avec d'autres universitaires qui la conduite à s'exprimer dans un blog, mais elle déclare que son objectif final est de « réinventer la fiction et la culture littéraire africaines »[7].

Edoro collabore au contenu du site Africa Is A Country, site d'opinion de gauche fondé par Sean Jacobs, un enseignant de l'université américaine The New School[8].

Controverse modifier

En , le rédacteur en chef adjoint de Brittle Paper, Otosirieze Obi-Young, cesse de travailler pour la publication en raison d'un conflit éditorial interne. Les déclarations officielles ne sont pas claires et diffèrent quant à savoir s'il a démissionné ou s'il a été licencié[9],[10].

Le différend tourne autour de modifications potentielles d'un article sur Hadiza Isma El-Rufai, romancière et épouse du gouverneur de l'État de Kaduna, Mallam Nasir El-Rufai. Hadiza Isma El-Rufai avait défendu la menace de viol collectif proférée par son fils contre la mère d'un utilisateur de Twitter lors d'une dispute sur le réseau social, en déclarant « Qui sème le vent récolte la tempête. Tout est juste en amour comme à la guerre. »[11] lorsqu'elle a été alertée des commentaires publiés par son fils. Elle présentera ses excuses ultérieurement[12].

La rédactrice en chef de Brittle Paper et son adjoint n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur les modifications apportées au commentaire posté sur Brittle Paper et le message a donc été supprimé, accompagné d'une courte déclaration. Le lendemain, Obi-Young déclenche une controverse sur les réseaux sociaux via une déclaration publiée sur son blog. La déclaration comprend des accusations non étayées contre Brittle Paper et sa rédactrice en chef[10]et déclenche une théorie du complot sur Twitter[réf. souhaitée].

Ainehi Edoro répond à la controverse dans un communiqué du 15 avril 2020, dans lequel elle nie en bloc toutes les accusations de son ancien adjoint. En réponse aux accusations de censure et de misogynie d'Obi-Young, elle souligne les 10 années d'expérience de Brittle Paper en matière de publication d'articles tout aussi controversés, de soutien aux questions relatives aux femmes et de lutte contre la censure[9].

Publications modifier

  • (en) Ainehi Edoro-Glines, Achebe’s Evil Forest: Space, Violence, and Order in Things Fall Apart, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Journal of Postcolonial Literary Inquiry », (DOI 10.1017/pli.2017.55)[13]
  • (en) Ainehi Edoro, « How not to talk about African fiction », The Guardian,‎ (lire en ligne  )
  • (en) Ainehi Edoro, « Gods of Fiction », Africa Is a Coutry,‎ (lire en ligne  )
  • (en) Ainehi Edoro, « Why is the cultural life of Black Panther so derivative? », Africa Is a Coutry,‎ (lire en ligne  )

Récompenses et honneurs modifier

  • 2016 : classée parmi les 100 Africains les plus influents de 2016 par le magazine New African[réf. nécessaire].
    • Elle est également classée parmi les cinq femmes nigérianes les plus influentes en 2016 par le Guardian[14].
    • ses écrits sont publiés dans le journal britannique The Guardian, où elle observe une discrimination dans la perception des écrivains africains par certains acteurs du milieu littéraire[15].
  • 2018 : Edoro figure sur la liste des « 100 femmes » d'OkayAfrica[16].
    • juin 2018, Edoro est la juge principale du concours d'écriture de GTBank[17]. Elle est également la présentatrice du prix de la personnalité littéraire africaine de l'année du Brittle Paper[18].

Références modifier

  1. a b et c (en) Otosirieze Obi-Young, « Ainehi Edoro to Leave Marquette University for Dual Appointment at University of Wisconsin-Madison »  , sur brittlepaper.com, (consulté le )
  2. « Contact Us », Brittle Paper (consulté le )
  3. a et b (en) Otosirieze Obi-Young, « Photos | Happy Birthday to Ainehi Edoro, Founder and Editor of Brittle Paper »   [12 décembre 2017], sur brittlepaper.com (consulté le )
  4. « Einehi Edoro », The Journalist, (consulté le )
  5. « AINEHI EDORO », Marquette University (consulté le )
  6. Jennifer Emilife, « Brittle Paper at 7-Interview with Founder, Ainehi Edoro », Praxis Magazine, (consulté le )
  7. Sola Osofisan, « Interview with Ainehi Edoro, Founder of BrittlePaper.com », African Writer, (consulté le )
  8. (en-US) « About Us », africasacountry.com (consulté le )
  9. a et b Edoro, « Statement on the Departure of Brittle Paper's Former Deputy Editor », Brittle Paper,
  10. a et b Otosirieze, « Statement on Leaving Brittle Paper », otosirieze.com,
  11. Ogundipe, « Outrage as El-Rufai's son threatens to gang rape Twitter user's mother », Premium Times,
  12. Ogundipe, « Hadiza El-Rufai apologises, denounces son's pro-rape Tweet », Premium Times,
  13. (en) Edoro-Glines, « Achebe's Evil Forest: Space, Violence, and Order in Things Fall Apart », The Cambridge Journal of Postcolonial Literary Inquiry, vol. 5, no 2,‎ , p. 176–192 (ISSN 2052-2614, DOI 10.1017/pli.2017.55, S2CID 187656639, lire en ligne)
  14. Bilen-Onabanjo, « Five most influential Nigerian women of 2016 », Guardian, Lagos, (consulté le )
  15. Edoro, « How not to talk about African fiction », The Guardian, (consulté le )
  16. (en-US) rédaction Okay Africa, « Ainehi Edoro-Glines » [archive du ]  , Okayafrica's 100 Women, sur web.archive.org, (consulté le )
  17. « Decade old story wins GTBank's Dusty Manuscript Contest », The Eagle Online, (consulté le )
  18. « Nigerian author named Literary Person of the Year », Pulse,

Liens externes modifier