Ahmed Chafik
Ahmed Chafik (arabe : أحمد شفيق), né le au Caire[1], est un général d’aviation et homme d'État égyptien, Premier ministre du au .
Ahmed Chafik أحمد شفیق | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres d'Égypte | |
– (1 mois et 4 jours) |
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Chef de l'État | Hosni Moubarak Mohamed Hussein Tantawi |
Gouvernement | Chafik I et II |
Prédécesseur | Ahmed Nazif |
Successeur | Essam Charaf |
Ministre de l'Aviation civile | |
– (8 ans, 4 mois et 15 jours) |
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Président | Hosni Moubarak |
Premier ministre | Atef Ebeid Ahmed Nazif |
Gouvernement | Ebeid Nazif |
Prédécesseur | Ahmed Abdel Rahman Nasser |
Successeur | Ibrahim Manaa |
Biographie | |
Nom de naissance | Ahmed Mohammed Chafik |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Caire (Égypte) |
Nationalité | égyptienne |
Parti politique | Indépendant (proche Parti national démocratique) (avant 2012) Mouvement patriotique égyptien (après 2012) |
Profession | Militaire |
Religion | Islam sunnite |
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Chefs du gouvernement égyptien | |
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Biographie
modifierCarrière militaire
modifierIl suit le parcours typique des hommes de pouvoir du régime militaire égyptien de 1952 à nos jours. Après une école de guerre, il participe à la guerre du Kippour sous les ordres d’Hosni Moubarak. Après une longue carrière, il accède en 1996 au poste de chef d’état-major de l’armée de l’air égyptienne[1].
Carrière politique
modifierEn 2002, il est nommé ministre de l’Aviation dans le gouvernement Ahmed Nazif : c’est sous son autorité que EgyptAir est restructurée et que de nouveaux terminaux aériens sont construits à l’aéroport international du Caire ainsi qu’à Charm el-Cheikh[1].
Pressenti pour être Premier ministre et relativement populaire, il n'est cependant pas choisi par Hosni Moubarak pour ce poste.
Au début de la révolution égyptienne de 2011, il est nommé Premier ministre après six jours de manifestations, dans une tentative d’apaiser l’opposition et les manifestants tout en rassurant l’allié américain, l’armée et le Parti national démocratique[1],[2]. Mais étant lui-même membre du sérail militaire, cette tentative ne réussit pas puisque le président Hosni Moubarak doit démissionner quinze jours plus tard.
L'occupation de la place Tahrir cesse et les activités du pays reprennent lentement avec notamment l'ouverture des écoles le , mais les universités sont encore fermées, le tourisme reste sinistré et les grèves sectorielles se multiplient. Malgré le début de la révision de la Constitution, les inculpations de quelques policiers et hommes politiques, la pression des manifestants, à travers internet et les manifestations du vendredi place Tahrir, reste forte. On reproche à Ahmed Chafik d'avoir été nommé par Moubarak et d'être, avec de nombreux membres de son gouvernement, recomposé trois fois (Ahmed Aboul Gheit, les ministres de l'Intérieur Habib el-Adli puis Mahmoud Wagdi, ou celui de la Justice, Mamdouh Marei), un représentant de l'ancien système[3]. Son gouvernement n'est pas le gouvernement de coalition attendu. Le , à la veille d'une manifestation du vendredi dirigée contre son gouvernement, il présente sa démission après un communiqué de l'Armée, et est remplacé par Essam Charaf[4].
En , il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2012. Durant la campagne, présenté par El Baradei comme le candidat du Conseil suprême des forces armées et interrogé par des journalistes de la BBC sur ses rapports avec Moubarak et le maréchal Mohammed Hussein Tantaoui, il préfère confisquer l'enregistrement des journalistes[5]. Dans un premier temps, la commission électorale lui interdit de participer au scrutin en vertu de la loi qui interdit aux cadres de l'époque Moubarak de se présenter. La commission revient sur sa décision[6]. Il parvient à se qualifier pour le second tour et recueille 48,27 % des voix face à Mohamed Morsi.
Le , il se déclare candidat à l'élection présidentielle égyptienne de 2018[7] et affirme avoir été empêché de quitter les Émirats[8]. De retour en Égypte le 2 décembre après avoir été expulsé par les Émirats arabes unis, il y renonce subitement le 5 décembre[9]. Le , il réitère de nouveau sur Twitter cette décision[10]. Selon le New York Times, il aurait retiré sa candidature à la suite de pressions relatives à la réouverture d'anciennes affaires de corruption à son encontre[11].
Articles connexes
modifierNotes
modifier- François d’Alançon, « Ahmad Chafik, un militaire apprécié de l’élite et de l’opposition », La Croix, publié le 30 janvier 2011, consulté le 11 février 2011
- Ennahar, « Égypte : Ahmad Chafik nommé Premier ministre », Djazairess, publié le 29 janvier 2011, consulté le 11 février 2011
- Article AFP
- Article AFP
- Article d'Almasryalyoum, janvier 2012
- (en) « Egyptian electoral commission reverses Ahmed Shafiq election ban », sur RTÉ,
- « Egypte: Chafik annonce sa candidature », sur BBC Afrique (consulté le )
- « Egypte: Chafik annonce sa candidature », sur BBC Afrique (consulté le )
- « De retour en Egypte, le candidat qui défiait Sissi renonce soudainement à l’élection présidentielle », sur Le Monde, (consulté le )
- « Égypte : l'ex-Premier ministre Ahmed Chafik renonce à se présenter à l'élection présidentielle », sur france24.com, (consulté le )
- « Élection présidentielle en Égypte : al-Sissi dans les pas de Moubarak ? », sur Le Point Afrique (consulté le )