Abdelhak Layada
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Abdelhak Layada, dit Abou Adlane, est l'un des 35 membres fondateurs du « Groupe islamique armé » (GIA) dont il fut durant moins d'un an le chef (1992/1993).

Biographie modifier

Né en 1959[1], connu sous le nom de guerre de Abou Adlène « tôlier de Baraki », il devient carrossier à Baraki (une banlieue à 14 km d'Alger)[2],[3].

En 1988, il joue les ambulanciers lors des émeutes sanglantes[4] avec l’état de siège, il passe dans la clandestinité[4]. Il devient l'un des chefs de guerre du Mouvement islamique armé (MIA), le tout premier maquis algérien[5].

Le , Abdelhak Layada et sept autres chefs de groupes terroristes autonomes, agissant au centre et à la périphérie d’Alger, se rassemblent pour former le Groupe islamique armé (GIA). De la mi- au , il est émir national du GIA.

Le [6], il organise un attentat contre le poète et écrivain Tahar Djaout[7], sous prétexte que cet homme de lettres était « laïco-communiste et qu'il avait une plume redoutable capable d'influer sur les milieux islamistes »[8]. Des listes de journalistes et d'intellectuels condamnés à mort sont affichées sur les murs des mosquées d'Alger[9]. Il est arrêté [10],[11], au Maroc, où il s’était rendu pour acheter des armes pour les maquis terroristes[12].Le , Layada est remis par le Palais royal aux autorités algériennes[13].

Jugé par la Cour spéciale d’Alger, il accuse durant le procès, la direction du FIS d'opportunisme et les enfants d'Abassi Madani et de Rabah Kébir, de détourner des fonds destinés aux groupes armés[14]. Il est reconnu coupable au terme d'un procès de 24 heures[15] entre autres, d'atteinte à la sûreté de l’État, d'homicides volontaires avec préméditation, de guet-apens et de non-dénonciation de criminels[16].

Il est condamné à mort, le [17]. Mais, le verdict n'est appliqué que début [18]. Il est alors jugé de nouveau, devant la Cour spéciale d’Alger, pour le meurtre de l’écrivain et journaliste Tahar Djaout, commis le [19]. Cette fois, il est acquitté[20] car au moment des faits, il était au Maroc[21]. Jusqu'en , il est détenu à la prison de Serkadji.

Il a, à plusieurs reprises, servi comme médiateur, diligenté par les services de sécurité algériens, notamment lors du détournement de l'Airbus d'Air France en décembre 1994 ou durant la tentative de négociations, avec les insurgés islamistes durant la mutinerie de la prison de Barberousse en [14].

Il est libéré le 12 mars 2006[5], dans le cadre de la politique de Réconciliation nationale, voulu par le président Abdelaziz Bouteflika. Le 5 avril 2009, à quelques jours du scrutin présidentiel, une bombe est découverte devant son domicile familial, à Baraki[22].

Layada est marié et a deux fils: Adlène et Soheib[23].

Références modifier

  1. http://www.echoroukonline.com/ara/articles/34573.html
  2. http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/03/13/article.php?sid=35511&cid=2
  3. (en) ANP.ORG Armée Nationale Popolaire Algérie, « Armee nationale populaire anp : les generaux et le gia 6 », sur anp.org (consulté le ).
  4. a et b « Grands Reporters - Les maquis d’Allah », sur grands-reporters.com via Wikiwix (consulté le ).
  5. a et b « Ils ne regrettent rien », sur LExpress.fr, (consulté le )
  6. « AGENDA », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Voyage en gourmandise Classiques britanniques... », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Au-delà des frontières du réel », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Moto, 250 cc: Jacque, une première victoire prometteuse », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Layada chez Ali Benhadj », sur Djazairess (consulté le )
  11. Kader Mehdi, Dieu n'aime pas les arabes... Et les autres, , 292 p. (ISBN 978-2-296-15064-5, lire en ligne), p. 219.
  12. « Les délires de Layada », sur Bladi.net (consulté le )
  13. « Abdelhak Layada libéré », sur algeria-watch.org (consulté le ).
  14. a et b « Crise: la FED prévient le ralentissement américain », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) « Algérie : libération d'un des fondateurs des GIA », sur liberation.fr via Wikiwix (consulté le ).
  16. « Charte pour la paix et la réconciliation nationale », sur Djazairess (consulté le )
  17. « Recherche », sur lesoir.be (consulté le ).
  18. AW, « Assassinat de Tahar Djaout : un crime sans coupables – Algeria-Watch » (consulté le )
  19. « Le point sur Tibhirine », sur algeria-watch.org (consulté le ).
  20. AW, « La presse algérienne: Mirages et réalités – Algeria-Watch » (consulté le )
  21. http://www.algerie-tpp.org/tpp/pdf/dossier_7_presse.pdf
  22. « Abdelhak Layada échappe à un attentat », sur presse-dz.com via Wikiwix (consulté le ).
  23. « Layada en 4×4 de la réconciliation », sur 1954-1962 : "Hed Thnin !" (consulté le )

Articles connexes modifier