Eta Scuti

étoile géante de la constellation de l'Écu de Sobieski
(Redirigé depuis 9 Aquilae)

Eta Scuti (η Scuti / η Sct) est une étoile géante de la constellation de l'Écu de Sobieski, située non loin de la limite avec celle de l'Aigle. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,82[2]. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 15,39 mas mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante d'environ ∼ 212 a.l. (∼ 65 pc) de la Terre[1]. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −92,5 km/s[1].

η Scuti
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 57m 03,67019s[1]
Déclinaison −05° 50′ 46,7343″[1]
Constellation Écu de Sobieski
Magnitude apparente 4,818[2]

Localisation dans la constellation : Écu de Sobieski

(Voir situation dans la constellation : Écu de Sobieski)
Caractéristiques
Type spectral K1-III[3]
Indice U-B +1,02[4]
Indice B-V +1,08[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −92,46 ± 0,14 km/s[1]
Mouvement propre μα = +61,567 mas/a[1]
μδ = −41,232 mas/a[1]
Parallaxe 15,392 5 ± 0,179 3 mas[1]
Distance 64,967 ± 0,757 pc (∼212 al)[5]
Magnitude absolue +0,87[6]
Caractéristiques physiques
Masse 1,50 M[7]
Rayon 11,97+0,18
−0,13
 R[8]
Gravité de surface (log g) 2,54[7]
Luminosité 62,7 ± 0,8 L[8]
Température 4 693+27
−266
 K[8]
Métallicité [Fe/H] = −0,03[7]
Rotation < 1,0 km/s[9]
Âge 2,8 Ga[10]

Désignations

η Sct, 9 Aquilae, HR 7149, HD 175751, HIP 93026, BD-06°4976, GC 26013, SAO 142838[5]

Propriétés modifier

Eta Scuti est une étoile géante rouge vieillissante de type spectral K1-III[3]. C'est une géante du red clump, ce qui indique qu'elle génère son énergie par fusion de l'hélium dans son noyau[11]. L'étoile est âgée d'environ 2,8 milliards d'années[10] et elle est 1,5 fois plus massive que le Soleil[7]. Après avoir épuisé les réserves en hydrogène de son cœur, elle s'est étendue et son rayon est devenu 12 fois plus grand que le rayon solaire[8]. Elle est 63 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 693 K[8].

Nomenclature modifier

η Scuti était auparavant connue en tant que 9 Aquilae[12]. En effet, John Flamsteed ne reconnaissait pas l'Écu comme une constellation à part entière et inclut plusieurs de ses étoiles dans la constellation de l'Aigle. La désignation « η Scuti » fut attribuée à l'étoile non pas par Bayer (qui vécut avant qu'Hevelius ne crée la constellation) mais ultérieurement par Benjamin Gould en 1879[12],[13].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a et b (en) A. Mallama, « Sloan Magnitudes for the Brightest Stars », The Journal of the American Association of Variable Star Observers, vol. 42, no 2,‎ , p. 443 (Bibcode 2014JAVSO..42..443M, lire en ligne)
  5. a et b (en) * eta Sct -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  7. a b c et d (en) Sabine Reffert et al., « Precise radial velocities of giant stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 574,‎ , article no A116 (DOI 10.1051/0004-6361/201322360, Bibcode 2015A&A...574A.116R, arXiv 1412.4634, lire en ligne)
  8. a b c d et e (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  9. (en) J. R. De Medeiros et al., « A catalog of rotational and radial velocities for evolved stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 561,‎ , article no A126 (DOI 10.1051/0004-6361/201220762, Bibcode 2014A&A...561A.126D, arXiv 1312.3474, lire en ligne)
  10. a et b (en) L. da Silva et al., « Basic physical parameters of a selected sample of evolved stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 458, no 2,‎ , p. 609–623 (DOI 10.1051/0004-6361:20065105, Bibcode 2006A&A...458..609D, arXiv astro-ph/0608160)
  11. (en) David R. Alves, « K-Band Calibration of the Red Clump Luminosity », The Astrophysical Journal, vol. 539, no 2,‎ , p. 732–741 (DOI 10.1086/309278, Bibcode 2000ApJ...539..732A, arXiv astro-ph/0003329)
  12. a et b (en) M. Wagman, « Flamsteed's Missing Stars », Journal for the History of Astronomy, vol. 18, no 3,‎ , p. 209-223 (DOI 10.1177/002182868701800305, Bibcode 1987JHA....18..209W, lire en ligne)
  13. (en) Ian Ridpath, « Scutum - The Shield », sur Ian Ridpath's Star Tales (consulté le )

Lien externe modifier