19e corps d'armée (Allemagne)

Le 19e corps d'armée (allemand : XIX. Armeekorps) est un corps d'armée de l'armée de terre allemande au début de la Seconde Guerre mondiale.

XIX. Armeekorps
19e corps d'armée
Gruppe Guderian
Groupement Guderian
Image illustrative de l’article 19e corps d'armée (Allemagne)
Création 1er juillet 1939
Dissolution 16 novembre 1940
Pays Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Branche Armée de terre
Type Corps d'armée
Guerres Seconde Guerre mondiale
Commandant historique Guderian

Formé en juillet 1939, commandé par Heinz Guderian le corps combat lors de l'invasion de la Pologne puis pendant la campagne de l'Ouest où il réalise la percée décisive de Sedan après la traversée des Ardennes et coupe les armées alliés en deux en atteignant la mer le 20 mai 1940. Renforcé par un autre corps après être retiré de la bataille de Dunkerque en vue de la suite des opérations, il est renommé groupement Guderian (allemand : Gruppe Guderian) le 1er juin et participe alors à la percée de la ligne Weygand, atteint la frontière suisse contribuant ainsi à l'encerclement des forces de la ligne Maginot. Le 16 novembre 1940, l'unité est rebaptisée Panzergruppe 2.

Historique

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Le XIX. Armeekorps est formé le 1er juillet 1939 à Vienne dans le Wehrkreis XVII[1]. Il participe à la campagne de Pologne au sein de la 4e armée (groupe d'armées Nord).

Dans le cadre de la préparation de l'offensive à l'ouest, à la suite d'un ordre de l'Oberkommando des Heeres (conformément à la volonté de Hitler) enjoignant la formation d'un groupement rapide devant agir à travers les forêts d'Ardenne en direction de Sedan, le corps gagne l'Eifel. Agissant au profit de la 12e ou de la 16e armée, le groupement doit leur faciliter la traversée de l'Ardenne et tenter de franchir la Meuse par surprise au niveau de Sedan, pour éventuellement y déplacer le centre de gravité lors de l'opération[2]. Dans les changements du plan qui suivent, le corps conserve sa mission[3] ; finalement il agit au sein de la Panzergruppe von Kleist d'abord en avant (1er échelon) de celle-ci du fait de l'étroitesse du front qui lui est dévolue. La Meuse doit être traversée dès le 4e jour[4]. Après cela et une fois la tête de pont suffisamment tenue, la Panzergruppe poursuivra en direction ouest[5]. Pour des raisons de camouflage, les unités blindées du corps d'armée stationnent à plus de cinquante kilomètres de la frontière germano-luxembourgeoise[6].

Le , il prend le nom de Gruppe Guderian. Le , il est renommé Panzergruppe 2.

Organisation

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Commandants[1]
Début Fin Grade Commandant
Generaloberst Heinz Guderian
Chefs d'état-major[1]
Début Fin Grade Chef des Generalstabes
Oberst i.G. Walther Nehring
Generalmajor i.G. Walther Nehring
Oberstleutnant i.G. Kurt Freiherr von Liebenstein
Chef du bureau des opérations[1]
Début Fin Grade 1. Generalstabsoffizier (Ia)
Major i.G. von der Burg
Oberstleutnant i.G. Fritz Bayerlein

Théâtres d'opérations

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  • Pologne : -
  • Allemagne : -
  • France : -

Ordre de batailles

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Rattachement d'armées

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Date Armée Groupe d'Armées
1939
1er septembre 4e armée Groupe d'armées Nord
z. Vfg Groupe d'armées Nord
4e armée Groupe d'armées Nord
Décembre 12e armée Groupe d'armées A
1940
1er janvier 12e armée Groupe d'armées A
Juillet 18e armée OKH
Septembre - OKH

Unités subordonnées

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Unités organiques

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  • Korps-Nachrichten-Abteilung 80[1]
  • Korps-Nachschubtruppen 419[1]

Unités rattachées

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[1]
[1]
  • 2e division d'infanterie (motorisée)
  • 2e division blindée
[7]

Notes et références

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  1. a b c d e f g et h (de) « XIX. Armeekorps (19.), Gruppe Guderian », sur Lexikon der Wehrmacht (consulté le ).
  2. Eric van den Bergh, Mai 1940 : une victoire éclair, (lire en ligne), chap. 44.
  3. van den Bergh 2009, chap. 45 et 46.
  4. Karl-Heinz Frieser (trad. de l'allemand par Nicole Thiers, préf. Werner Rhan), Le mythe de la guerre-éclair : La campagne de l'Ouest de 1940 [« Blitzkrieg-Legende : der Westfeldzug 1940 »], Paris, Belin, , 2e éd., 479 p. (ISBN 978-2-7011-2689-0), p. 127 et 129.
  5. van den Bergh 2009, chap. 52.
  6. Mary 2009, p. 13.
  7. Mary 2009, p. 14.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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