Élections parlementaires italiennes de 1953

Les élections parlementaires italiennes de 1953 (en italien : Elezioni politiche italiane del 1953) ont eu lieu le .

Élections parlementaires italiennes de 1953
590 sièges à la Chambre des députés
237 sièges au Sénat de la République
Corps électoral et résultats
Inscrits 30 272 236
Votants 28 406 479
93,84 % en augmentation 1,6
Votes blancs 1 318 778
Démocratie chrétienne – Alcide De Gasperi
Voix 10 862 073
40,10 %
en diminution 8,4
Députés élus 263 en diminution 42
Sénateurs élus 112 en diminution 19
Parti communiste italien – Palmiro Togliatti
Voix 6 120 809
22,60 %
Députés élus 143 en augmentation 13
Sénateurs élus 52 en augmentation 6
Parti socialiste italien – Pietro Nenni
Voix 3 441 014
12,70 %
Députés élus 75 en augmentation 22
Sénateurs élus 26 en diminution 15
Résultats détaillés pour la Chambre des députés
Carte
Composition de la Chambre des députés.
Diagramme
Composition du Sénat de la République.
Diagramme2
Présidents du Conseil
Sortant Élu
Alcide De Gasperi
DC
Alcide De Gasperi
DC

Partis et chefs de file

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Parti Idéologie Chef de file
Démocratie chrétienne (DC) Démocratie chrétienne Alcide De Gasperi
Parti communiste italien (PCI) Communisme Palmiro Togliatti
Parti socialiste italien (PSI) Socialisme démocratique Pietro Nenni
Parti national monarchiste (PNM) Conservatisme Alfredo Covelli
Mouvement social italien (MSI) Néofascisme Augusto De Marsanich
Parti social-démocrate italien (PSDI) Social-démocratie Giuseppe Saragat
Parti libéral italien (PLI) Libéralisme conservateur Bruno Villabruna
Parti républicain italien (PRI) Social-libéralisme Oronzo Reale

Résultats

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Parti Voix % Sièges +/-
Démocratie chrétienne 10 862 073 40,10 263   42
Parti communiste italien 6 120 809 22,60 143   13
Parti socialiste italien 3 441 014 12,70 75   22
Parti national monarchiste 1 854 850 6,85 40   26
Mouvement social italien 1 582 154 5,84 29   23
Parti social-démocrate italien 1 222 957 4,51 19   14
Parti libéral italien 815 929 3,01 13   6
Parti républicain italien 438 149 1,62 5   4
Unité socialiste indépendant 225 409 0,83 0
Unité populaire 171 099 0,63 0
Südtiroler Volkspartei 122 474 0,45 3  
Alliance démocratique nationale 120 685 0,45 0
Parti sarde d'action 27 231 0,10 0   1
Autres 82 886 0,31 0
Votes invalides/blancs 1 318 778
Total 28 406 479 100 590   16
Électeurs enregistrés/participation 30 272 236 93,84
Source : Ministère de l'Intérieur [1] (it)
Parti Voix % Sièges +/-
Démocratie chrétienne 9 660 210 39,76 112   19
Parti communiste italien 4 910 077 20,21 52   6
Parti socialiste italien 2 891 605 11,90 26   15
Parti national monarchiste 1 581 128 6,51 14   10
Mouvement social italien 1 473 645 6,07 9   8
Parti social-démocrate italien 1 046 301 4,31 4   4
Parti libéral italien 695 816 2,86 3   4
Parti républicain italien 261 713 1,08 0   4
Unité populaire 172 545 0,71 0
Alliance démocratique nationale 165 845 0,68 1
Südtiroler Volkspartei 107 139 0,44 2  
Autres 1 330 253 5,48 9
Votes invalides/blancs 1 186 924
Total 25 483 201 100 237  
Électeurs enregistrés/participation 27 172 871 93,78
Source : Ministère de l'Intérieur [2] (it)

Analyse

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Après la réforme électorale visant les élections municipales, le gouvernement porte devant la Chambre le 21 octobre 1952 une nouvelle loi modifiant les élections législatives du 7 juin 1953, comparable à la loi Acerbo, en incluant une prime majoritaire de 380 sièges, soit 65 %, à la liste ou aux listes apparentées obtenant plus de 50 % des voix. Le débat de cette loi, destinée à obtenir des majorités incontestables, provoque des contestations au sein de la majorité et la démission du président du Sénat libéral-modéré Giuseppe Paratore. Son successeur Ruini passe en force la loi de force par le vote de confiance, le 29 mars. S'ensuit une série de scissions au sein des partis laïques de la majorité et la constitution de listes dissidentes, comme Unité populaire, qui parviennent à priver de peu la coalition (49,85 %) d'obtenir la prime majoritaire[1].

Se présentant séparément, le PCI obtient 22,6 %, le PSI 12,7 % des suffrages nationaux. L'extrême droite se renforce avec près de 7 % aux monarchistes du PNM et 6 % au MSI. Le Latium et le Mezzogiorno vote le plus sévèrement contre la coalition gouvernementale au profit de la gauche et de l'extrême droite[1].

Affaibli par le contexte international (mort de Staline, fin de la guerre de Corée) émoussant l'anticommunisme, et par les divisions sur la loi électorale surnommée « loi escroquerie » (legge truffa), la Démocratie ne peut maintenir Alcide De Gasperi à la tête du gouvernement, mais conserve la tête du pays[1].

Notes et références

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  1. a b et c Frédéric Attal, « Chapitre II - L'Italie à l'époque du centrisme (1947-1953) », dans Histoire de l'Italie depuis 1943 à nos jours, Armand Colin, (lire en ligne), p. 46-78.