Élections législatives grecques de 1906
Les élections législatives grecques anticipées du élurent les membres du parlement grec. Les partisans de Geórgios Theotókis ou Nouveau Parti arrivèrent en tête. Theódoros Deligiánnis resta Premier ministre avant de laisser la place à Dimítrios Rállis puis en décembre à Geórgios Theotókis.
Fonctionnement du scrutin
modifierConformément à la constitution de 1864, les élections se déroulèrent au suffrage masculin direct et secret. Depuis 1877, hormis quelques exceptions, tous les hommes de plus de 21 ans étaient électeurs. Les députés étaient répartis en proportion de la population de la province : un député pour 10 000 habitants ; avec un minimum de 150 députés. Une loi de 1862 stipulait de plus que les Grecs « hétérochtones » (vivant hors des frontières du pays, à l'inverse des « autochtones » vivant à l'intérieur) étaient aussi électeurs[1].
Les députés étaient élus à la majorité absolue, au niveau provincial. Chaque électeur disposait d'autant de votes qu'il y avait de candidats. Les électeurs, la plupart analphabètes, ne votaient pas avec des bulletins, mais avec des boules de plomb. Il y avait autant d'urnes qu'il y avait de candidats. L'électeur glissait la main dans l'urne et plaçait sa boule soit à droite (partie blanche, inscrite « oui »), soit à gauche (partie noire, inscrite « non »). Les urnes étaient en acier recouvert de laine pour éviter qu'un bruit quelconque informe de la façon dont l'électeur avait voté. Le député qui avait obtenu la majorité (en principe), mais proportionnellement le plus de voix (dans la réalité) était élu[1].
Résultats
modifierLes partis étaient alors plutôt identifiés par le nom de leur chef de file[2].
Il y avait 177 sièges à pourvoir. Les partisans de Geórgios Theotókis ou Nouveau Parti arrivèrent en tête, devant ceux de Dimítrios Rállis[3]. Theódoros Deligiánnis resta Premier ministre avant de laisser la place à Dimítrios Rállis puis en décembre à Geórgios Theotókis[4].
Parti | Sièges | ||
---|---|---|---|
Partisans de Geórgios Theotókis ou Nouveau Parti | 112 à 114[5] | ||
Partisans de Dimítrios Rállis | 47 | ||
Partisans d'Aléxandros Zaïmis | 7 | ||
Partisans de Stéphanos Dragoúmis et Dimítrios Goúnaris | 4 à 6[5] | ||
Indépendants | 6 | ||
Total | 177 | ||
Source : Pantelis, Koutsoubinas, Gerapetritis, 2010, p. 855 |
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (en) Antonis Pantelis, Stephanos Koutsoubinas et George Gerapetritis, « Greece », dans Dieter Nolhen et Philip Stöver (dir.), Elections in Europe : A Data Handbook, Baden-Baden, Nomos, , 2070 p. (ISBN 9783832956097)
- Apostolos Vacalopoulos, Histoire de la Grèce moderne, Roanne, Horvath, , 330 p. (ISBN 2-7171-0057-1)
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- Pantelis, Koutsoubinas et Gerapetritis 2010, p. 814-815.
- Pantelis, Koutsoubinas et Gerapetritis 2010, p. 837.
- Pantelis, Koutsoubinas et Gerapetritis 2010, p. 855.
- Pantelis, Koutsoubinas et Gerapetritis 2010, p. 868.
- Les allégeances étant changeantes, le nombre d'élus de ce groupe varia.