Éléonore Denuelle de La Plaigne

maitresse de Napoléon Bonaparte


Louise Catherine Éléonore Denuelle de La Plaigne, connue sous le nom d'Éléonore Denuelle de La Plaigne, est née le 13 septembre 1787 à Paris et décédée dans la même ville le 30 janvier 1868. Elle fut l'une des maîtresses de Napoléon Bonaparte.

Éléonore Denuelle de La Plaigne
François Gérard, Éléonore Denuelle de la Plaigne (vers 1807), œuvre non localisée.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Éléonore Denuelle de La Plaigne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoints
Pierre Philippe Augier de La Sauzaye (d)
Karl August von Luxburg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Vue de la sépulture.

Biographie modifier

Origines modifier

Louise Catherine Éléonore Denuelle de La Plaigne est la fille de Françoise-Charlotte-Eléonore Couprie (1767-1850) et de Dominique Denuelle (vers 1748-1821). Son père est un bourgeois parisien, titulaire de plusieurs charges royales, qu’il perd lors de la Révolution.

Jeunesse et formation modifier

Elle est admise au pensionnat de Madame Campan, où elle fait la connaissance des sœurs de Napoléon, parmi lesquelles on retrouve notamment Elisa.

Premier mariage modifier

Le , elle épouse Jean-Honoré-François Revel, capitaine au 15e régiment de dragons. Deux mois plus tard, le jeune mari se révèle n’être qu’un aventurier et un escroc. Arrêté, il est condamné à deux ans de prison.

Éléonore Denuelle de La Plaigne fait alors appel à l’amitié de Caroline Murat, devenue princesse Murat et altesse impériale. Celle-ci la prend à son service comme lectrice. Très vite, Éléonore Denuelle de La Plaigne devient la maîtresse du mari de sa bienfaitrice, puis, sur la recommandation de ce dernier, de l'empereur en personne[1].

Premier enfant modifier

Le , sept mois et demi après le prononcé de son divorce, Éléonore Denuelle de La Plaigne met au monde un fils, Charles Léon[2]. Le père en est Napoléon Bonaparte, qui est informé de l’événement le , à Pułtus, et dont c'est le premier enfant. Lorsqu’Éléonore Denuelle de La Plaigne se présente au château de Fontainebleau l’année suivante, l'empereur refuse de la recevoir. Elle ne le reverra plus.

Deuxième mariage modifier

Elle se remarie avec un jeune lieutenant au 15e régiment d'infanterie de ligne, Pierre-Philippe Augier de la Sauzaye (fils de Philippe Augier de La Sauzaye). Le mariage, richement doté, a lieu le , à la mairie du 10e arrondissement ancien.

Veuvage modifier

Après la mort de son conjoint, disparu au passage de la Bérézina, Éléonore Denuelle de La Plaigne s’installe à Mannheim. La grande-duchesse de Bade, Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon et également ancienne condisciple du pensionnat de Madame Campan, l’y invite.

Le 23 mai 1814, elle épouse le comte Charles-Auguste-Émile-Louis de Luxbourg. Malgré les efforts de son premier mari, réapparu à la fin de la même année et qui essaie de faire annuler leur divorce, son mariage avec le comte ne prend fin que trente-cinq ans plus tard, à la mort du comte, le . Entre-temps, le couple a partagé sa vie entre Paris et Mannheim.

Mort modifier

Éléonore Denuelle de La Plaigne meurt à Paris, le , dans son appartement du no 20 boulevard Malesherbes, et se fait enterrer dans la 41e division du cimetière du Père-Lachaise[3], avec au cou la chaîne et la médaille pieuse que lui avait offertes Napoléon Bonaparte.

Postérité modifier

Liée à l'histoire de Napoléon Bonaparte, elle est incarnée dans plusieurs œuvres cinématographiques s'inspirant de la vie de celui-ci :

Notes et références modifier

  1. Selon Jean Savant, Éléonore Denuelle de la Plaigne fut « une fille qui coûta cher aux finances du pays comme à celles de beaucoup de messieurs sous l’Empire et au delà. »
  2. Ce fils, que l'empereur ne lui laissa pas appeler Napoléon, et qui se fit connaître sous le nom de comte Léon, fut pour elle un fardeau. Il alla jusqu’à la traîner en justice pour tenter de lui soutirer de l’argent.
  3. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 275-276

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Gérard Walter, « Denuelle de la Plaigne (Aelig) », in Emmanuel-Augustin-Dieudonné de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, Gallimard, 1956. 2 vol., Bibliothèque de la Pléiade

Liens externes modifier