Éléonore-Catherine de Deux-Ponts-Cleebourg

Éléonore-Catherine de Deux-Ponts-Cleebourg
Éléonore-Catherine de Deux-Ponts-Cleebourg (1646)
Biographie
Naissance
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Château de Stegeborg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Église du marché de Saint Dionys (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Eleonore Katharine von Pfalz-Zweibrücken-KleeburgVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Frédéric de Hesse-Eschwege (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Éléonore-Catherine de Deux-Ponts-Cleebourg () est une cousine de la reine Christine de Suède et la sœur du roi Charles X de Suède. Après l'accession de son frère au trône (1654), elle et ses frères et sœurs sont tous considérés comme des princesses royales et des princes de la Suède[1]. Comme épouse de Frédéric de Hesse-Eschwege (1617-1655), elle est par mariage landgravine de Hesse-Eschwege, et après la mort de son mari, est régente et administrateur de ses terres (1655-1692)[2].

Biographie modifier

Éléonore est née au palais de Stegeborg à Östergötland, fille de la princesse Catherine Vasa et de Jean-Casimir de Deux-Ponts-Cleebourg. Sa mère est une demi-sœur du roi Gustave Adolphe de Suède et la fille aînée du roi Charles IX. Ses parents, qui sont petits cousins, ont vécu en Suède depuis 1622, et Éléonore et ses frères et sœurs, y compris sa sœur Maria Eufrosyne, ont grandi en Suède.

Les négociations au sujet de son mariage avec le comte Frédéric de Hesse-Eschwege, fils de Maurice de Hesse-Cassel, commencent en 1643. Le comte est un cousin au second degré de ses deux parents et de neuf ans son aîné. Le processus de négociation est difficile, mais finalement achevé en . Elle bénéficie d'une dot de 20 000 gulden de son père. Le mariage a lieu à Stockholm le .

Après le mariage, Éléonore avoue à son mari qu'elle a eu une liaison avec un acteur et joueur de luth, Beschon de la troupe française de théâtre d'Antoine de Beaulieu, et est enceinte de son enfant[3],[4]. Frédéric décide d'agir comme si de rien n'était et de cacher l'affaire, mais le scandale devient public. Beschon écrit une composition à Éléonore et lui envoie une lettre datée du , mais elle la donne à son frère; ces documents sont aujourd'hui conservées à la collection Stegeborg.

Le mariage est décrit comme malheureux. Frédéric prend part à la guerre avec son beau-frère en Pologne, où il est tué en 1655. Éléonore ne s'est jamais remariée. Il est dit qu'elle était trop gênée par le scandale avec Beschon pour revenir à la cour de Suède, elle préfère donc vivre dans son fief Osterholz, où elle fonde une pharmacie et engage le premier professeur et médecin de la ville[5]. Éléonore est la régente des possessions de son mari dans le Saint-Empire romain germanique. Elle envoie sa fille Juliana à la cour royale pour être élevée à la suédoise, où elle est considérée comme la future épouse de Charles XI, jusqu'à ce qu'elle soit devenue enceinte en 1672. Éléonore n'a visité la Suède, que trois fois : en 1661, en 1674 et en 1681. Au cours de sa visite en 1674, Lorenzo Magalotti la décrite comme « une femme méchante, girouette, étrange, fière et mélancolique » et passe la plupart de son temps dans de pieuses dévotions.

Eléonore est morte à Osterholz, Brême (Allemagne aujourd'hui) et est enterrée à l'Altstädter Kirche" ("la Vieille église de la Ville") à Eschwege où se trouve maintenant la Marktkirche ("Église du Marché").

Descendance modifier

  • Marguerite (Erfurt, -  Erfurt, )
  • Christine (Cassel, -  Bevern, ), épouse en 1667 Ferdinand Albert Ier, duc de Brunswick-Lunebourg-Bevern.
  • Elisabeth (Eschwege, - Eschwege, ).
  • Julienne de Hesse-Eschwege (Eschwege, - IJsselstein, ), fiancée de Charles XI de Suède; mariée en 1680 Johann Jakob Marchand, baron de Lilienbourg.
  • Charlotte (Eschwege, -  Brême, le ), épouse d'abord, en 1673 Auguste de Saxe-Weissenfels et en 1679 Jean-Adolphe, comte de Bentheim-Tecklenbourg (divorcé 1693).
  • Frédéric, prince héréditaire de Hesse-Eschwege (Eschwege, - Eschwege, ).

Références modifier

  1. Ulf Sundberg dans Kungliga släktband, Historiska médias, Lund, 2004, (ISBN 91-85057-48-7) p. 281
  2. Les femmes au Pouvoir : 1640-1700
  3. Eleonora Catharina au nom de riksarkivet.se (en suédois) [extrait 11 juin 2014].
  4. Frédéric de Hesse-Eschwege : des Nouvelles de la "grande Fritz" dans la Weser Kurier.de (en allemand) [extrait 11 juin 2014].
  5. Eleonora Catharine dans heimatverein-lilienthal.de (en allemand) [consulté le 5 janvier 2015].

Liens externes modifier