École suisse d'archéologie en Grèce

institut de recherche en Grèce

L'École suisse d'archéologie en Grèce (ESAG, en grec : Ελβετική Αρχαιολογική Σχολή στην Ελλάδα) est l'un des centres de recherche archéologiques étrangers de Grèce. Depuis 1964, des archéologues suisses participent au dégagement des vestiges de l'ancienne Érétrie, en Eubée, et contribuent à leur mise en valeur. Érétrie est une cité de taille moyenne qui a largement contribué au développement et au rayonnement de la civilisation grecque. Le siège de l'École en Grèce se trouve à Athènes, Odos Skaramanga 4 B. L'École dispose aussi d'une maison et de bureaux à Érétrie, Odos Apostoli 15. En Suisse, les services de l'École sont hébergés par l'Université de Lausanne.

École suisse d'archéologie en Grèce
maison de fouilles de l'École suisse d'archéologie à Érétrie.
Histoire
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Histoire

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L’école s’est intéressée dès les origines à la ville moderne d’Erétrie. En 19741975, une équipe de l’École polytechnique fédérale de Zurich relève le plan de nombreuses maisons néo-classiques du XIXe siècle et les propose pour la conservation. Un plan directeur fut soumis aux autorités municipales et gouvernementales, puis présenté dans deux expositions, l’une à Érétrie, l’autre à Athènes. Le projet de création d’une zone archéologique dans la région comprise entre le temple d'Apollon Daphnéphoros (fi) et la Maison aux mosaïques, qui constituait une part importante du projet de 1975, connaît sporadiquement un regain d’intérêt. L’École suisse a relancé en 1998 des études sur l’Érétrie moderne et contemporaine, aboutissant à la parution d’un ouvrage. Dans le domaine des réalisations concrètes, l’École a restauré une maison du XIXe siècle, qui avait appartenu à l’amiral Konstantínos Nikódimos (el), l’un des héros de la guerre d’indépendance grecque, et en a fait son siège à Érétrie.

C’est en avril 1964 que les archéologues suisses commencent à travailler à Érétrie, mais le Conseil archéologique grec avait accepté le principe d’une participation suisse au dégagement et à l’étude des ruines de l’ancienne Érétrie en 1962 déjà. Vasilis Petrakos, alors épimélète chargé d’Érétrie, avait attiré l’attention des autorités archéologiques grecques sur le danger qu’y couraient les vestiges, en raison du développement de la petite ville moderne. En effet, aucune autre mission étrangère ne s’était impliquée dans l’étude du site depuis 1895, date de la fin des travaux de l’École américaine d'études classiques à Athènes. En 1975, après la fin du régime des colonels (1967–1974), la Mission suisse sollicite et obtient le titre, usuel en Grèce, d’« École d’archéologie ». Les activités de l’École suisse d’archéologie en Grèce à Érétrie sont multiples : elles comprennent l’exploration du passé de la cité par le dégagement de ses ruines, l’étude du matériel issu des fouilles, la publication des recherches, la conservation des vestiges dans le terrain et au musée, leur mise en valeur et leur présentation au public.

 
L'Herôon.

On peut diviser les quarante années de fouilles archéologiques suisses à Érétrie (1964–2009) en trois phases. La première, qui va des origines à 1982, est celle des grandes découvertes : riche nécropole d’époque géométrique (Hérôon), constructions antérieures au temple d’Apollon Daphnéphoros exhumées sous les fondations du temple du VIe siècle av. J.-C., somptueuses demeures de l’époque classique-hellénistique, dont la Maison aux mosaïques. La deuxième période, de 1983 à 1995, est celle de la consolidation, des recherches sur le matériel recueilli, enfin d’une extension plus modérée dans le terrain (quartier de l’Ouest, gymnase Nord, acropole, aire sacrificielle au nord du sanctuaire d’Apollon). La troisième phase (1996–2009) est marquée par un nouvel élan dans les fouilles avec l’exploration d’un secteur situé non loin de la Maison aux mosaïques, qui permet la découverte d’un quartier artisanal et du Sébasteion (temple local du culte impérial). Simultanément, la reprise de l’exploration du sanctuaire d’Apollon Daphnéphoros révèle de nouvelles constructions d’époque géométrique, ainsi que des vestiges remontant au IIe millénaire av. J.-C.

Financements

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Durant les dix-huit premières années de son existence (1964–1982), l’École suisse d’archéologie en Grèce n’a bénéficié pour assurer ses activités que du seul soutien financier du Fonds national suisse de la recherche scientifique. Créée en 1983, la Fondation de l’École suisse d’archéologie en Grèce s’est chargée de la haute direction des opérations et de la recherche des moyens financiers indispensables auprès de divers donateurs : mécènes, fondations, industries et firmes, universités suisses, Académie suisse des sciences humaines et sociales. L’Université de Lausanne, qui lui sert de siège en Suisse depuis 1982, joue un rôle déterminant pour son organisation.

Recherche et formation

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Grâce aux fouilles qu’elle conduit et aux recherches qu’elle organise — de l’élaboration des données de terrain à leur publication —, l’École suisse d’archéologie en Grèce offre un cadre précieux aux échanges culturels : les professeurs, doctorants, étudiants avancés et stagiaires des universités suisses sont en effet nombreux à prendre part aux activités de l’Ecole et à participer à l’étude du passé d’Érétrie. Tout n’a pas encore été découvert, tant s’en faut. Seule une infime partie de l’Érétrie antique a fait l’objet de fouilles, tandis que le matériel déposé au musée et la documentation d’anciennes fouilles n’ont pas encore livré toutes les informations qu’ils recèlent. On espère en apprendre davantage dans les années à venir sur les débuts de la cité, ou encore sur l’occupation du territoire, pour ne citer que quelques-unes des recherches en cours. Tous les projets sont soumis à l’autorisation du ministère grec de la Culture, sur préavis de l’Éphorie des antiquités d’Eubée, qui est également responsable de la surveillance des travaux.

Restauration, conservation et publications

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Le théâtre d'Érétrie.

L’École a conçu, financé et exécuté l’extension du musée archéologique, ainsi que la construction d’un pavillon pour protéger et mettre en valeur les pavements de la Maison aux mosaïques (19871991). Elle conserve et entretient les vestiges archéologiques dégagés par elle. Elle a proposé divers projets pour la conservation et la présentation du théâtre. Les résultats des travaux sont publiés annuellement dans le périodique suisse Antike Kunst et des synthèses paraissent dans la série Eretria, Fouilles et recherches (20 volumes parus à ce jour). Érétrie a fourni et continue à fournir de nombreux sujets d’articles, de livres et de thèses universitaires.

Publications

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • E. Korka et al. (éditeurs), Foreign Archaeological Schools in Greece, 160 Years, Athènes, Hellenic Ministry of Culture, 2006, p. 96-101.

Article connexe

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Liens externes

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