Ángel Rada
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Ángel Rada, naît le à La Havane, est un auteur-compositeur-interprète vénézuélien, pionnier de la musique électronique[1]. Dans ses débuts il a été influencé par la Krautrock, l'École de Dusseldorf et l'École de Berlin, pour après développer un style propre qu'il dénommera ethonosonics[1],[2].
Biographie modifier
De parents vénézuéliens, Rada naît dans un vol entre Tampa et La Havane. Il grandit dans la ville de Caracas. Il commence ses études musicales à l'age de treize ans avec son oncle, Gustavo Requiz Fernández, qui était directeur du Chœur de la Cathédrale de Caracas[1]. Passionné par la musique, il continue ses études de piano dans l'École de Musique José Ange Lamas.
Carrière modifier
Débuts de compositeur : années 1960 et 1970 à Caracas modifier
Dans les années 1960 et 1970, il a intégré le groupe de rock progressif The Gas Light, qu'avec Un Deux Trois et Dehors, le Groupe C.I.M., Apocalypse, Daniel Grau, Pablo Schneider, Fernando Yvosky, Vytas Brenner, Miguel Ángel Fuster, Aldemaro Romero, Gerry Weil, fait partie du mouvement de musique expérimentale vénézuélienne[3],[4].
L'Allemagne : années 1970 modifier
Au milieu des années 1970, Rada déménage en Allemagne pour faire des études en musique électroacoustique et ingénierie chimique dans l'Université de Lübeck. C'est lá qu'il manipule pour la première fois un synthétiseur Moog, de la main de Klaus Schulze, alors membre de Tangerine Dream[5],[6].Dans cette époque il rencontre également Edgard Frosse, Kraftwerk, et Ash Ra Tempel[7].
Pour Rada, « être en contact avec des étudiants en sciences de la faculté d'ingénierie a également été pour moi une influence déterminante sur le plan conceptuel. J'ai commencé à réaliser que dans l'univers rien ne s'arrête, tout change d'un état à un autre et chaque objet est formé d'atomes en mouvement qui échangent des électrons. Ma perception a évolué à une deuxième étape centrée dans la relation entre la physique quantique et le bouddhisme, indiquée par Fritjof Capra dans The Tao of Physics, par exemple. Dans un moment donné, je me suis rendu compte que la musique électronique était froide et purement technologique, mais aussi que la musique, évidemment, était plus que cela pour moi. Le son des anneaux de Saturne, capturé par le satellite Cassini, nous dit que l'Univers a ses propres sons, comme Isao Tomita l'a démontré dans ses albums. J'ai envisagé que la musique pourrait être le langage sonore de l'Univers, et beaucoup de ses sons procèdent de l'observation d'un environnement particulier. Comme compositeur, ce nouveau monde magique était nécessaire, donc j'ai pensé en créer un concept de ethnie et son, que j'ai appelé Ethnosonics, qu'impliquât l'utilization des instruments musicaux ancestraux. Alors, avec un sampler, une de mes principaux outils digitaux, j'ai capturé des instruments indigènes pour les récréer ou pour créer des nouveaux. Etnosonics est un concept scientifique et artistique, il pourrait comprendre l'archéologie, la paleontologie, la physique quantique, l'espiritualité, la psychologie, et la psychiatrie. Je peux affirmer avec certitude que cela a divisé la chronologie de mon travail, ma déviation définitive de la musique électronique. »[5]
Retour au Venezuela : Upadesa et les années 1980 modifier
Dans les années 1980, Rada retourne au Venezuela, où il fonde le label Uranium Records. C'est là qu'il publie ses premiers six albums: Upadesa, Viveka, Solar Concert For Bhagavan, Continuvm, Armagedon & The Third Wave Revolution, Impresiones Etnosónicas.
Les années 1980 seront une décennie de grande splendeur pour la musique électronique vénézuélienne, avec des figures telles que Vytas Brenner, Miguel Noya, Oksana Linde, Musikautomatika, Vinicio Adames, Polyburó, Adina Izarra ou Alfredo del Mónaco[8],[9].
Son album Upadesa, de 1983, marquera une étape importante dans la musique électronique vénézuélienne, étant l'un des premiers à expérimenter avec des synthétiseurs Moog[10], et d'autres instruments électroniques avec Jayeche (1975) de Vytas Brenner, Gran Sabana (1984) de Miguel Noya et Al comienzo del camino (1985) de Vinicio Adames, ainsi que les premières pièces réalisées par Oksana Linde entre 1983 et 1989[10]. Cet album est dédié à ses maîtres Klaus Schulze et Arturo Camero[1].
Dans ses albums suivants, Rada continue de faire évoluer son style, se tournant vers une recherche spirituelle, influencée par les pionniers de la musique électronique tels que Karlheinz Stockhausen et Robert Schroeder[11].
Ethnosonics modifier
À partir de son album Impresiones Etnosónicas, Rada commence un voyage de séparation des traditions occidentales, pour embrasser des techniques musicales caraïbéennes, africaines ou de la l'Inde, qu'il dénomme ethnosonics. Ceci sera, en partie, grâce à l'influence de Vytas Brenner, Ravi Shankar et Kitaro[2].
En 2019, le label El Palmas Records, à Barcelone, publie la compilation en deux LP Tropical Cosmic Sounds From Space[12],[13],[14].
Également, en 2022, le barcelonais Wah Wah Records relance son premier album Upadesa[15].
Il habite actuellement à Porlamar, dans l'Île de Margarita, au Venezuela[16].
Discographie modifier
Albums studio modifier
- 1983 : Upadesa
- 1984 : Viveka
- 1985 : Solar Concert For Bhagavan
- 1986 : Continuvm
- 1987 : Armagedon & The Third Wave Revolution
- 1987 : Biosonics
- 1988 : Impresiones Etnosónicas
- 1989 : Senderos Imperiales Al Sol Naciente
- 1990 : Novilunium
- 1990 : Solaris
- 1991 : Maderas Biosónicas
- 1992 : Susurros Abisales
- 1993 : Trascendelia Anthology
- 1995 : El Caballero de La Luz
- 1998 : The Bamboos Are Whispering
- 2002 : Radanet Radio
- 2002 : Psychotronics
- 2002 : Ethnosonics
- 2002 : Crime of the Century
- 2002 : Weird Voices
- 2002 : The 9th revelation of Love
- 2002 : The Golden Flame
- 2005 : Amazonia Rain
- 2005 : Neuronal connections
- 2005 : 2012
- 2009 : Aqua after 2012
- 2010 : Aussie Suite
- 2010 : Neurosinergy
- 2010 : Fractal Variations
- 2013 : Bioloops
- 2013 : Orbits
- 2016 : Neurosurgery For A Latin Country
- 2017 : Mahasamadhi
- 2018 : Bot Love
- 2019 : Aeroblues In Concert
- 2021 : Nexus 9
- 2022 : Ikpaïha'' (Ікраïна)
Compilations modifier
- 2019 : Tropical Cosmic Sounds From Space
Anthologies modifier
- 2016 : Venezuela 70 (Cosmic Visions Of A Latin American Earth: Venezuelan Experimental Rock In The 1970's)
Références modifier
- « Reintroducing Ángel Rada, Venezuela’s Pre-Eminent Experimentalist », Bandcamp Daily, (consulté le )
- (en-GB) « Up-Close Encounter with Angel Rada | Sounds and Colours », soundsandcolours.com, (consulté le )
- (es) « Los sonidos espaciales de Ángel Rada », Radio Gladys Palmera, (consulté le )
- (es) « Londres compila el rock venezolano experimental de los 70's | UB », elestimulo.com, (consulté le )
- (es) https://www.facebook.com/Smaldera-106584137942355, « Encuentro cercano con Angel RADA », ContraEra, (consulté le )
- « Venezuelan Visionary Electronic Artist, Angel Rada Re-Issues Early Works via El Palmas Music », 13 diciembre 2019
- (en-CA) « Exclusive Premiere: Angel Rada "Floating cities" | Music Is My Sanctuary », (consulté le )
- (es) « Oksana Linde, la pionera olvidada de la electrónica latinoamericana lanza su primer disco a los 74 años », Diario ABC, (consulté le )
- (en) Jerry Ewinglast updated, « Venezuelan synthesiser pioneer Oksana Linde to release first album », louder, (consulté le )
- « On the Verge of Discovery: Venezuelan Synth Pioneer Oksana Linde », sur Bandcamp Daily, (consulté le )
- (en) Savannah Rae, « Angel Rada Mix Released Soon by El Palmas », The Festival Voice, (consulté le )
- 11 COSMIC NEUTRINOS, Harvard University Press, , 176–187 p. (lire en ligne)
- (es) « Tropical Cosmic Sounds From Space, by Rada », Rada (consulté le )
- « Una recopilación del trabajo de Angel Rada saldrá en 2020 », Mixmag Spain (consulté le )
- (es) « Upadesa, by Rada », Wah Wah Records Supersonic Sounds (consulté le )
- (es) « Intimo, by Angel Rada », Angel Rada (consulté le )
Liens externes modifier
- Ressources relatives à la musique :
