Utilisateur:Leznodc/Arnaud de Trians

Arnaud de Trians
Arnaud de Creyssac,
Arnaldo di Triano
Naissance vers 1280
(Lieu inconnu)
Décès vers 1350 (à 70 ans)
(Lieu inconnu)
Origine Quercy
Allégeance États pontificaux
 Royaume de Sicile
(Naples)

Comté de Provence
Arme Chevalerie.
Années de service 1309 – 1350
Autres fonctions Comte d'Alife,
Recteur du Comtat-Venaissin,
Vicomte de Tallard.
Famille Maison de Trians
Famille Duèze


 
Écu d'Arnaud de Trian

Arnaud de Trian, ou Arnaud de Trians, en italien Arnaldo di Triano, né vers 1280 et mort vers 1250, est un chevalier, un policier, et un magistrat qui a surtout servi son oncle, le Pape Jean XXII, mais aussi les rois Charles II et Robert Ier de Naples, et la reine Jeanne Ire de Naples. Il obtient, le , la création, en sa faveur, par le roi Robert, de la Vicomté de Tallard.

Biographie modifier

Famille modifier

Date et lieu de naissance modifier

On ne sait rien de certain à son propos, avant son mariage, en 1305, avec Marie Baro, une noble dame des Pouilles. Il est probablement né à Cahors, vers 1280.

Ascendants modifier

Arnaud de Trians est le fils d'Huguette Duèse, sœur du pape Jean XXII et de Guillaume, coseigneur de Creyssac. On sait très peu de choses à propos de son père qui est déjà décédé lors son beau-frère accède à la Tiare[note 1].

Frères et sœurs modifier

Arnaud de Trians a plusieurs frères et sœurs, notamment :

  • Bernarde qui épouse Hugues de Cardaillac (1270-1334), seigneur de Brenques, écuyer du pape en 1316-1317.

Unions modifier

En 1305[1], il épouse Marie de Baro , dame de Triggiano et de Noha (aujourd'hui Noicàttaro).

Le , il se remarie avec Constance de Narbonne, fille d'Amalric II, vicomte de Narbonne, et de Jeanne de l'Isle-Jourdain. A cette occasion, et à celle de l'adoubement, par Pierre Duèze, du noble florentin, Francesco Scotti, le Cardinal Arnaud de Via donne chez lui un fastueux banquet [2],[note 2].

Descendants modifier

D'Arnaud de Trian et de Marie de Baro modifier
  • Arnaud II de Trian.
dont l’homonymie avec son père est certainement à l'origine de confusions. Sa présence est attestée à la Cour papale d'Avignon en 1334-1335. Il hérite, au décès de sa mère, des seigneuries dont elle est propriétaire au Royaume de Naples.
Il cède, avant 1335, la seigneurie de Noha à Bertrand IV des Baux de Berre, Comte d'Andria et de Montescaglioso[3],[note 3].
Il décède avant le , car le roi Robert de Naples, donne, à cette date, à Bertrand IV des Baux de Berre, Comte d'Andria et de Montescaglioso, le château de Triggiano qui était revenu à la couronne après le décès sans enfants d'Arnaud II de Trian[4],[note 4].
  • Jeanne de Trian.
Elle épouse, le , Guichard de Poitiers, fils d'Aymard V, comte de Valentinois et de Diois, et de Sibille des Baux.
D'Arnaud de Trians et de Constance de Narbonne modifier
  • Louis de Trian, Vicomte de Tallard et Seigneur de Castelnau-de-Montmiral.
Il reçoit en 1352, le serment de foi et l'hommage des habitants de Castelnau-de-Montmiral, et confirme, en 1365, avec l'accord de sa mère, Constance de Narbonne, les privilèges de ses vassaux dans cette seigneurie[5],[note 5].
On projette en 1369, son mariage avec Philippine de Vintimille, dame de La Verdière, de Bézaudun, de Varages, et de Saint-Martin-de-Pallières. Pour des raisons inconnues, ce projet ne se réalise pas, et Philippine de Vintimille épouse, François des Baux Seigneur d'Aubagne[7],[8].
Il épouse Bouguette d'Oraison, fille d"Elzéar , premier du nom, seigneur d'Oraison et de Clumanc et de sa seconde épouse Agnès de Sabran[9].

Carrière modifier

Maréchal de la Curie Romaine modifier

Le Pape Jean XXII, nomme Arnaud de Trians, maréchal de la Curie Romaine le jour de son couronnement, le [10].

La fonction de « maréchal de la curie romaine » (ou de « maréchal du siège apostolique ») apparait dans la second moitié du XIIIe siècle. Elle constitue une évolution de celle de « maréchal du pape » dont le titulaire avait pour principales missions de conduire des opérations militaires, de négocier des accords diplomatiques et de gouverner certaines villes dont le siège apostolique est le seigneur. Les attributions du « maréchal du pape » sont redéfinies dès le dans le traité dont le pape Clément IV convient avec les représentants de la commune de Viterbe parce qu'il envisage de s'installer dans cette ville : le maréchal a compétence policière et juridique sur les laïcs qui sont présents à la cour pontificale et qui ne relèvent pas de la justice de la ville dans laquelle le pape réside[11].

A Avignon, sous le pontificat de Jean XXII, le pouvoir judiciaire est partagé entre la cour du maréchal de la Curie Romaine, dont on estime que les deux tiers ou les trois quarts des résidents de la ville relèvent[12], et la « Cour Temporelle » qui juge les citoyens de la ville d'Avignon et dont les juges, ordinairement au nombre de trois siègent sous l'autorité du viguier du comte de Provence. La cour temporelle relève du pouvoir seigneurial qui est partagé entre le comte de Provence et le pape. Si ce dernier semble ne jamais intervenir dans ce domaine, le sénéchal de Provence et parfois le comte lui même se réservent d'instruire les plaintes qui dépassent les compétences des juges de la municipalité et les attributions, essentiellement administratives ou vouées à la politique du viguier qui reçoit les appels de la cour temporelle[13]. Ainsi, en 1322, lorsque le viguier d'Avignon prétend interdire la circulation des monnaies frappées par l'archevêque d'Arles Gaillard de Saumate, la question n'est pas portée devant le juge mage de Provence, qui reçoit en principe les appels formulés à l'encontre des décisions du viguier, mais soumise au roi Robert qui nomme deux juristes, Jean d'Aigueblanche et Geoffroy Bérenger pour arbitrer le conflit[14].

Les compétences de ces deux cours, ne s'étendent pas aux clercs du cru qui sont jugés par « la cour de l'official » de l'évêque, ni aux familiers du pape et des cardinaux qui relèvent, le cas échéant des institutions judiciaires centrales de l'église ("audience des causes", "consistoire", "rote", etc ...)[15].

Le viguier du comte de Provence, qui est souvent un grand nom de l'aristocratie locales, exerce sa charge pendant une durée d'un an. Il prend sa part des tâches de police, et dispose pour le faire, d'une garde personnelle de dix compagnons et d'une trentaine de sergents[16].

Une telle organisation de la police et de la justice, qui repose sur la qualité des individus, est évidemment la source de conflits de compétences et conduit parfois les justiciables à être jugés deux fois, pour le même délit, par chacune des deux cours[17]. Les étrangers qui font l'acquisition de biens immobiliers à Avignon dans l'intention de s'y installer durablement, peuvent-ils être considérés comme des résidents auprès de la curie[18] ? Qu'en est-il des familiers des citoyens avignonnais[19] ? Néanmoins, sous le pontificat de Jean XXII les deux structures coexistent dans le cadre d'accords tacites, leurs rapports commenceront à être débattus et formalisés à partir de 1337, sous le pontificat du pape Benoit XII[16].

Le maréchal de la curie fait souvent figure, à cette époque, de chef des hommes de main du pape et comme l"exécutant de ses basses oeuvres. Arnaud de Trians assoit son autorité, au début du pontificat de son oncle, en conduisant l'enquête relative aux tentatives d'empoisonnement et/ou d’envoûtement du pape et des cardinaux qui se termine le par la dégradation et la mort sur le bûcher de l'évêque de Cahors Hugues Géraud.

Il perçoit, pour exercer cette charge, cinq florins d'or, trois sous et cinq derniers tournois. Mais il doit sur cette somme appointer juges, notaires et sergents qu'il recrute en toute liberté[20].

Recteur du Comtat Venaissin modifier

Arnaud de Trian est nommé Recteur du Comtat Venaissin le . Il occupe cette fonctions jusqu'au décès de Jean XXII[21],[22]. Il est chargé, dans le cadre de ses attributions, par son oncle le pape de conduire plusieurs missions :

  • La consolidation des droits territoriaux et seigneuriaux du Saint Siège.
  • L'installation à Carpentras de l'administration pontificale du pays.
  • L'expulsion des juifs qui y résidaient.


La consolidation des droits territoriaux et seigneuriaux du Saint Siège modifier

Le , au château de Pernes, Arnaud de Trian, en tant que recteur du Comtat Venaissin, reçoit l’hommage rendu au Pape par Raymond Guilhem de Budos, son prédecesseur dans cette fonction, seigneur de Budos, pour Caromb, Bédouin et Loriol[23]. Raymond Guilhem de Budos, neveu du pape Clément V, vient d'épouser Cécile de Baux, fille de Bertrand II des Baux, comte d'Avellino dont Caromb et Bédouin constituaient la dot[10].

Le pape Clément V, dans le cadre du Concile de Vienne avait dévolu à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, par la bulle Ad providam datée du , les biens de l'Ordre du Temple qu'il avait aboli le , lorsque la chancellerie pontificale avait publié la bulle Vox in excelso. Contrairement à ce qui s'étaient passé dans la plupart des royaumes et des seigneuries indépendantes dont les souverains craignaient la puissance politique et financière dont l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem était susceptibles d'en retirer, les biens des templiers avaient été remis au Grand prieuré de Saint-Gilles. Jean XXII, néanmoins, craint tout autant que le roi Robert Ier de Naples, le potentiel de conflits que recèle la présence renforcée de la plus puissante branche de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Comtat Venaissin et en Provence. Par ailleurs, les Hospitaliers ont besoin de l'autorité du pape pour convaincre les souverains laïcs, notamment ceux des royaumes de la péninsule ibérique, de leur remettre les biens des templiers[24].

Le , l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, représenté par Pierre d'Ongle, chancelier de l'ordre et grand-prieur de Saint Gilles, et Léonard de Tibertis, prieur de Venise, investis de l'autorité du grand-maître Foulques de Villaret et de celle du chapitre de l'ordre pour conduire les négociations relatives à la dévolution des biens de l'Ordre du Temple, donnent, à l'Église, en présence de 54 dignitaires et frères de l'ordre, l'ensemble des biens qui ont appartenu à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et à l'Ordre du Temple en Comtat Venaissin[25]. Les biens cédés comprennent :

  1. L"église et le château de Cairanne[24],[26].
  2. Les biens de l'ordre et les droits de justice haute, moyenne et basse à Montaigu, près de Valréas[26].
L'installation à Carpentras de l'administration pontificale du pays modifier

Le , une bulle de Jean XXII détache de la manse épiscopale de Carpentras, la juridiction temporelle sur cette ville qui vient ainsi augmenter les prérogatives du recteur du Comtat Venaissin.


L'expulsion des juifs de Carpentras et du comtat modifier

Les historiens ont recherché en vain la bulle, l"édit ou l'instruction par lequel Jean XXII aurait décrété et publié l'ordre d'expulsion des juifs du Comtat Venaissin. Ce document n'a probablement jamais existé et les officiers pontificaux ont sans doute agit à partir de directives verbales qui permettaient d'entretenir un flou principalement destiné à préserver les finances de la papauté. Elles sont données à partir de 1320 et font l'essentiel de leur effet vers 1323-1325. Les juifs sont à nouveau autorisés à résider dans le Comtat Venaissin par le pape Clément VI en 1344.

Les causes de cette expulsion sont multiples et ses modalité complexes. Les objectifs de Jean XXII paraissent avoir été principalement politiques et financiers. La mesure a probablement une dimension démagogique dans laquelle le pape feint de seconder l'hostilité croissante des populations du sud de la France à l'égard des juifs qui a été mise en évidence par les violences qui ont accompagné la croisade des pastoureaux, et de modérer les critiques dont l'administration pontificale et sa politique fiscale font l'objet.

En pratique, les officiers préviennent les juifs qu'ils disposent d'on délai pour réaliser leurs biens et quitter le pays. A l'échéance, les biens réalisés sont confisqués. Les officiers du pape procèdent de la même manière avec les biens communautaires et les biens privés : une lettre de Jean XXII, datée du , indique la synagogue de Bédarrides a été détruite et remplacée par une chapelle[27]. La destruction des synagogues de Carpentras et de Noves sont évoquées par des lettres pontificales datées de 1323[27].

Comte d'Alife modifier

Le , il porte le titre de « Justicier de la Terre du Labour », mais il est frappé d'une sanction royale qui le prive de ses fiefs des Pouilles parce qu'il n'a pas fourni les services qu'il s'était engagé à fournir et surtout parce qu'il n'a pas payé les redevances qu'il doit au fisc[28].

Le , il reçoit en fief, du roi Robert de Naples, la ville et le titre de Comte d'Alife, les villes de Bojano, de Casal di Principe, qui dépend du justiciérat d'Aversa, et de Calvi Risorta qui a été tenue en fief par Gantelme Gantelme (Cantelme Cantelmi en italien et en latin) et Marie d'Aquin (Maria d'Aquino en italien, et Marie d'Aquino en latin). Ces fiefs correspondent à un revenu annuel de 450 onces d'or[29]. La seigneurie de Celle en Capitanate, qui avait été l'un des fiefs de Pietro di Brayda était probablement comprise dans le lot ou vint s'y ajouter plus tard[30],[note 6].

Le , il apparait portant les titres de Comte d'Alife, de Seigneur de Castelnau de Montmiral et Maréchal du Pape, comme témoin de la vente, par Bertrand de Lautrec, de la Vicomté de Carmain (aujourd'hui Caraman) et de la baronnie de Saint-Félix-de-Carmain (aujourd'hui Saint-Félix-Lauragais), à Pierre Duèze[31].

Vicomte de Tallard modifier

La création de la vicomté modifier

Le , Hélion de Villeneuve, Grand Maître des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem et Arnaud de Trian posent, dans la livrée et sous l'arbitrage du cardinal Bertrand de Montfavès, le principe de l'échange du Comté d'Alife (it), au Royaume de Naples, contre le château de Tallard, et les bourgs castraux[32] (en latin « castra ») et villages (en latin « loca ») de Lardier, La Saulce, Pelleautier et Neffes[33], les seigneuries de Saint-Julien-le-Montagnier, Montmeyan, Montfort, Régusse et les moulins de La Roquette-sur-Var.

Selon Niccolò di Alife (it), contemporain de l'échange, le Comté d'Alife comprenait les villes d'Alife en Terre de Labour, de Bojano au Comté de Molise, et la seigneurie de Celle en Capitanate[34]. Arnaud de Trians y ajoute la seigneurie d' Oliveto Lucano et la moitié de celle de « Labella [note 8] » en Basilicata[35].

Ni Hélion de Villeneuve, quoique sa carrière a été jusque là centrée sur les commanderies provençales de Manosque, de Puimoisson et d'Aix-en-Provence, ni Arnaud de Trians ne sont certains alors de la valeur des biens qu'ils échangent. ils conviennent de les faire estimer par Arnaud de Villeneuve, le frère du grand maître, Raymond de Villeneuve [note 9], et Gaillard de Saumate, archevêque d'Arles, sous l'autorité du cardinal de de Montfavès[35].


Cet échange est approuvé par le Roi Robert le , puis par le Pape Jean XXII, le [33]. Il justifie la suppression de la Commanderie de Tallard, et la dévolution de ses biens restants d'abord à la Commanderie d'Embrun, puis après la suppression de celle-ci à la Commanderie de Gap. Le prieur de Capoue, de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, devient alors précepteur du Comté d'Alife[34].

Les historiens du XIXe siècle ont généralement attribué au népotisme du pape Jean XXII, l'initiative de l'échange. Or celui-ci satisfait toutes les parties prenantes ou presque. Les chevaliers hospitaliers jouissent d'importants privilèges dans les comtés de Provence et de Forcalquier depuis l'accord qui a été passé, le , entre le comte Charles Ier et son épouse Béatrice de Provence d'une part, et le prieur de Saint-Gilles Féraud de Baras d'autre part,[36].

Aux termes de cet accord, l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem reconnait la suzeraineté du comte et de la comtesse de Provence sur la seigneurie de Manosque et les seigneuries qu'il a acquises par les donations de Raimbaud d'Orange et de sa famille : Lardier, La Saulce, Dromon[note 10], Pelleautier, Neffes et Vitrolles et Tallard[37]. L'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem prétendait, jusqu'à cet accord, détenir ces seigneuries comme des fiefs du Royaume de Bourgogne et ne devoir rendre hommage qu'à l'empereur[38].

Moyennant l'obligation pour les commandeurs de Manosque et de Gap, de fournir dix cavaliers et cents hommes à pied, pendant 40 jours, à l'arrière-ban de l'armée comtale[37], et la remise au comte, des forteresses de l'Ordre de Sain-Jean de Jérusalem en cas d'invasion des comtés de Provence et de Forcalquier[37], l'Ordre de Sain-Jean de Jérusalem est exempté des péages de terre et d'eau dans les deux comtés[36]; il peut faire paître ses troupeaux sur les terres comtales sans acquitter de droits[36]; il est exempt de gabelle pour l'approvisionnement en sel des ses établissements d'Aix-en-provence, Beaulieu, Calissane, Malemort,Manosque, Marseille, Marignane, Puimoisson, Saint-Gilles, Trinquetaille, et de leurs dépendances immédiates[36]; il jouit d'un droit de regard sur les droits que le comte pourrait vouloir acquérir dans les seigneuries inféodées à l'ordre[39]; il exerce les droits de basse, moyenne et haute justice dans les seigneuries qu'il gère[39]; les membres de l'ordre et les habitants des seigneuries tenues par l'ordre ne peuvent être cités devant la justice comtale quel que soit son niveau[39].

Dès que l'échange est approuvé par le comte de Provence et de Forcalquier, les bénéfices de l'accord de 1262, cessent de s'appliquer aux seigneuries acquises par Arnaud de Trians qui rentrent ainsi définitivement dans le périmètre de la suzeraineté comtale.

Le , le roi Louis de Tarente, comte de Provence et de Forcalquier, confirme à Arnaud de Trian toutes ses possessions et lui inféode les droits comtaux sur la vicomté de Tallard, moyennant une indemnité de 10000 florins qui sont utilisés pour lever des troupes au profit du comte-roi[40].

Un fief hautement politique modifier

Arnaud de Trian et l'entourage du Pape Jean XXII connaissent bien le caractère compliqué des droits que possède, dans le comté de Gap, le Comte de Provence. Jacques Duèze, alors qu'il était évêque de Fréjus, avec Guillaume de Mandagout qui était alors Archevêque d'Embrun, avait été l'un des arbitres que le Dauphin Jean II de Viennois, Geofroi de Lincel, évêque de Gap et les habitants de Gap pour aplanir leurs différents. Cette médiation avait débouché sur une convention, passée le , en la bastide de Guillaume de Forti sur le territoire de Sisteron, en présence d'Humbert Ier de Viennois qui n'était pas encore retiré de la vie publique. Cette sentence arbitrale est très longue et aborde de nombreux aspects de l'imbrication des droits féodaux au Comté de Gap[41].

Le , le roi Robert enjoint, par des lettres données à Naples, à ses vassaux de l'Embrunnais, du Gapençais et du Val d'Oule de prêter hommage à Jeanne et Marie, ses petites filles, entre les mains de Philippe de Sangineto, sénéchal des comtés de Provence et de Forcalquier[42]. Arnaud de Trians rend cet hommage, en compagnie de ses cousins Arnaud Duèze, vicomte de Caraman et Pierre de Via, seigneur de Villemur, le , à Avignon, en l'église Notre-Dame des Doms [43].

Dans le même temps, le dauphin Guigues VIII arrondit ses possessions de Gapençais en rachetant les droits de détenteurs de fiefs et d'arrière-fiefs. Le , il acquiert de Félice Reynaud, veuve de Hugues Reynaud, et de leur fils Jacques Reynaud qui est prêtre les redevances qu'ils possédaient à Chassagne, un territoire qui est situé entre Gap et Tallard[42]. Le , il acquiert les revenus que possède Bertrand de Roux au lieu-dit Sereneiche dans ce même territoire de Chassagne[44]. Le , le dauphin Guigues VIII fait don à Arnaud de Trian des droits qu'il possède à Saint-Jean de Chassagne[45].

Un foyer de guerres féodales modifier

Le , à Villeneuve-lès-Avignon, dans la demeure du cardinal Annibal de Ceccano, en présence du Dauphin Humbert II, d'Aymar de Poitiers, comte du Valentinois et de Diois, et de Jacques Brunier, Chancelier du Dauphiné, il convient avec Jean Armaliaci, Chanoine de Die, représentant de l'Évêque de Gap Dragonnet de Montauban de mettre fin aux affrontements entre les habitants de Tallard et ceux de Châteauvieux. Il reconnaissent le Dauphin Humbert comme garant de l'accord, et lui donnent les pleins pouvoirs , pour le faire respecter, sous peine de 10 000 livres d'amende pour celui qui le romprait[46].

Autres Seigneuries modifier

Castelnau-de-Montmiral modifier

En février 1318, à Saint-Germain-en-Laye, le roi Philippe V le Long promet, dans un acte où ils sont qualifiés du titre de « chevalier », à Pierre Duèze, à Pierre de Via et à Arnaud de Trian, de transférer en Languedoc les rentes qu'il leur à assignées en Aunis[47].

En octobre 1322, à Vincennes, le roi Charles IV de France confirme à Arnaud de Trian, l'assiette d'une rente de 500 Livres Tournois sur la terre de Castelneau de Montmiral, et d'une rente de 100 Livres Tournois sur la justice de la même seigneurie.

En Périgord modifier

En 1322, il achète, pour une somme voisine de 4900 Livres, le château de Treignac qui avait apparemment été confisqué à ses propriétaires précédents[48],[49].

En Provence modifier

Dans les arts modifier

Dans la littérature modifier

Dans l’orfèvrerie modifier

Bibliographie modifier

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  • Jean Antoine Pithon-Curt, Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin, d'Avignon, et de la principauté d'Orange, t. quatrième, Paris, veuve De Lormel & Fils, (lire en ligne).
  • Jean Raybaud [note 12]. et César Nicolas, Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles., t. 1, Nimes, A. Chastanier, (lire en ligne).
  • Joseph Roman, Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Inventaire et analyse des documents du Moyen âge relatifs au Haut-Dauphiné, 561-1500, Paris et Grenoble, Alphonse Picard et F. Allier et Fils, , 390 p. (lire en ligne)
  • Joseph Roman, Bulletin de l'Académie delphinale : Autour d'Arnaud de Trians, Vicomte de Tallard, Grenoble, Académie delphinale chez Prudhomme, (lire en ligne), pp. 245-284.
  • (de) Sebastian Querelle, Johannes XXII, Avignon und Europa : Das politische Papsttum im Spiegel der kurialen Register (1316-1334), Leiden et Boston, Brill, , 442 p. (lire en ligne).
  • Jean-Marc Roger et Helen Nicholson (Directrice de la publication), « La réforme de l'Hôpital par Jean XXII : Le démembrement des prieurés de Saint-Gilles et de France (21 juillet 1317) », dans On the Margins of Crusading: The Military Orders, the Papacy and the Christian World, Abingdon, Routledge, , 224 p. (lire en ligne), chapitre 8..
  • Joseph Roman, Autour d'Arnaud de Trians, vicomte de Tallard, Grenoble, Imprimerie Allier frères, , 40 p. (lire en ligne)[note 13].
  • Ferdinand Saurel et Alfred Saurel, Histoire de la ville de Malaucène et de son territoire., Avignon, Joseph Roumanille, (lire en ligne).
  • (it) L. Syros, Japigia, Rivista Pugliese di Archeologia, Storia e Arte : I Normanni di Puglia, vol. année 2, fascicule 2, Bari, Museo Provinciale di Bari dalla Libreria Domenico Palladino, (lire en ligne), pp. 129-148.
  • Valérie Theis, « L’expulsion des Juifs de Carpentras au début des années 1320. », L’Echo des Carrières, Cavaillon, Association Culturelle des juifs du Pape, no 64,‎ (lire en ligne).
  • Jules Viard (Éditeur technique), Les journaux du trésor de Charles IV le Bel, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Collection de documents inédits sur l'histoire de France », (lire en ligne).
  • Paul Viollet (Co-auteur), Charles-Victor Langlois, Henri Omont, Antoine Thomas (co-auteurs), Congrégation des bénédictins de Saint-Maur (éditeur scientifique) et Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (éditeur scientifique), Suite du quatorzième siècle. : Guillaume de Mandagout, Canoniste, t. 34, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Histoire littéraire de la France », (lire en ligne), p 1 à 60.
  • (en) John E. Weakland, « John XXII before its Pontificate, 1244-1316 : Jacques Duèse and his Family », dans Archivum Historiae Pontificiae, Rome, Pontificia Universitas Gregoriana - Facultas Historia Ecclesiasticae Romae - Gregorian Biblical BookShop (no 10), (lire en ligne), pp. 161 à 186..

Références et notes modifier

  • Références :
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  4. Louis Barthélemy 1882, p. 343, pièce 1196
  5. Clément Compayré 1841, pp. 412-413.
  6. a et b Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles 1826, p. 25.  [lire en ligne]
  7. Dominique Robert de Briançon et Bottu de la Barmondière 1681, p. 33.
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  9. François Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois 1776, p. 87  [lire en ligne]
  10. a et b Armand Jamme 2007, p. 367.
  11. Armand Jamme et Olivier Poncet 2007, §. 9.
  12. Jacques Chiffoleau 1980, p. 328.
  13. Jacques Chiffoleau 1980, p. 327.
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  15. Jean Favier 2006  [lire en ligne]
  16. a et b Guillaume Mollat 1954, P. 11.
  17. Guillaume Mollat 1954, P. 15.
  18. Guillaume Mollat 1954, P. 13.
  19. Guillaume Mollat 1954, P. 14.
  20. Armand Jamme et Olivier Poncet 2007, p. 380, preuve 1,A.
  21. Guillaume Molat 1914, p. 251, note1  [lire en ligne]
  22. Armand Jamme 2007
  23. Jean-Bernard Elzière 1978, p.29.
  24. a et b Joseph Delaville Le Roulx 1913, p. 41.  [lire en ligne]
  25. Jean-Marc Roger 2016
  26. a et b Ferdinand et Alfred Saurel 1883, p.114, note 4  [lire en ligne]
  27. a et b Valérie Theis 2011, page 8
  28. Romolo Caggese 1922, p. 236
  29. Romolo Caggese 1922, p. 656
  30. Carlo De Lellis 1654, p. 274
  31. Claude Devic, Lucas 1742, p. 190« Livre trentième » (consulté le )
  32. Marie-Pierre Estienne 2004 [note 7]
  33. a et b Anthony Luttrell et Anne-Marie Legras 1978
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  35. a et b Jean Raybaud et César Nicolas 1905, p. 274.  [lire en ligne]
  36. a b c et d Jean Raybaud et César Nicolas 1905, p. 170.  [lire en ligne]
  37. a b c et d Jean Raybaud et César Nicolas 1905, p. 171.  [lire en ligne]
  38. L'accord porte aussi sur d'autre seigneuries (Puimoisson, Vinon, Ginasservis, La Croix-Valmer) à propos desquelles l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ne contestait pas la suzeraineté du comte de Provence, et des seigneuries que l'Ordre prétend détenir de l'empereur, mais qui relèvent du comté de Provence et non de celui de Forcalquier (Frigolès et Figarès en Camargue, et Joucas) [37].
  39. a b et c Jean Raybaud et César Nicolas 1905, p. 172.  [lire en ligne]
  40. Théodore Gautier 1844
  41. Paul Viollet 1914, p 11.  [lire en ligne]
  42. a et b Joseph Roman 1890, p. 193
  43. Ulysse Chevalier 1923 (voir aussi : [note 11]), p. 384, notice 3777.  [lire en ligne]
  44. Joseph Roman 1890, p. 194  [lire en ligne]
  45. Joseph Roman 1890, p. 196  [lire en ligne]
  46. Ulysse Chevalier 1923, p. 654, notice 35591.
  47. Yves Dossat, Anne-Marie Lemasson et Philippe Worlf 1983, p. 57
  48. Albert Dujarric-Descombes 1918
  49. Jules Viard 1917, p. 484
  50. Marcelin Chailan 1908, pp. 135-136.  [lire en ligne]
  • Notes :
  1. Le père d'Arnaud de Trians est nommé « Guillaume de Trian » ou « Guillaume de Trians » par plusieurs auteurs. Mais ce nom dérive d'une conjoncture qui identifie la « Dame de Trian » citée par certains documents comptables de la cour papale comme étant Huguette Duèse, mais faute de précision, cette dame pouvait aussi être Marie de Baro, la première épouse d'Arnaud de Trians.
  2. On servit : 6 boeufs, 37 moutons, 70 chevreaux, 29 chapons, 246 poules, 79 perdrix, 220 lapins, 40 livres de poisson, et 1300 tartes.
  3. Le document du introduit probablement une confusion car il s'agit vraisemblablement du résultat d'une intervention d'Arnaud, Vicomte de Tallard, en faveur de son fils, Arnaud, seigneur de Triggiano et de Noha.
  4. Divers documents, notamment ceux relatifs à ses démêlés avec le Dauphin Humbert II de Viennois, attestent de la survie d'Arnaud de Trian (père) au delà de cette année.
  5. De nombreux auteurs ont présenté Louis de Trian comme étant le fils de Marie de Baro. Les actes analysés par Clément Compayré, permettent de faire une conjoncture solide quant à la filiation de Louis de Trian et quant à la date probable du décès d'Arnaud de Trian.
  6. Pierre Brayda avait épousé en seconde noces Maria d'Aquino, fille de René d'Aquin (Rinaldo d'Aquino, dont il eut trois fils prénommés Jean, Barnabé et Amérique (Americo en italien). Barnabé avait hérité de la seigneurie de Celle, aujourd'hui Celle di San Vito, qui appartient actuellement à la région des Pouilles, mais qui a longtemps été considérée comme appartenant à celle des Abruzzes par les administrations du Royaume de Naples. Son fils Boniface de Bayda était mort sans héritier, et ses biens étaient revenus à la couronne. Les dates que Carlo de Lellis avait notées, dans les archives des rois angevins, à Naples, correspondent certainement à des évènements différents de la concession du fief. Mais selon lui, Boniface de Brayda était encore vivant en 1317.
  7. Cet ouvrage ne traite pas directement de l'histoire de Tallard, mais de celle des Baronnies qui en sont proches. Il permet d'avoir une meilleure idée de ce que le terme « castra » signifiait, en Haute-Provence,à cette époque.
  8. Le lieu exact est impossible à identifier. L'origine des biens que les chevaliers hospitaliers ont détenu dans le cadre de la commanderie de Grassano, n'est pas connu avec certitude. Tout au plus sait-on que l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem a acquis Grassano, qui n'était alors qu'un village agricole, entre 1277 et 1320, et qu'ils l'a développè au point d'en faire une petite ville florissante.
  9. Arnaud et Raymond de Villeneuve sont tous deux seigneurs des Arcs et de Trans-en-Provence, mais on ne connait pas quel est le lien de parenté entre Raymond et les frères Hélion et Arnaud de Villeneuve.
  10. Saint-Geniez ou Saint-Geniez de Dromon n'est pas inclus dans l'accord d'échange avec Arnaud de Trians car les droits et les biens que l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem y possède, sont administrés par la commanderie de Gap
  11. Ulysse Chevalier et Joseph Hyacinthe Albanès ont interprété, de manière erronée, Castelnau-de-Montmiral comme étant deux seigneuries distinctes : Chateauneuf et Montmirail.
  12. Jean Raybaud (1643-1752) st un avocat, un bibliophile et un érudit arkatin du XVIIe siècle. Il est le cinquième d'une lignée de notaires de la ville d'Arles. Il est le fils d'Antoine Raybaud et de Marguerie Quenin. Il est le frère de Jean-François Raybaud, « archivaire » et prêtre conventuel du Prieuré hospitalier d’Arles. Jean Raybaud est un temps secrétaire de ce même prieuré, mais sous la pression des chevaliers qui ne souhaitent pas voir ce poste confié à un laïc, il est remplacé par son frère Jean-François. La collection de manuscrits de Jean Raybaud aurait compris une grande partie des papiers de Polycarpe de la Rivière. Ses collections ont été dispersées par ses héritiers.
    Le manuscrit publié par César Nicolas est une copie qui avait été réalisée pour Guillaume de Nicolay et qui est conservée par la Bibliothèque Méjanes. Jean Raybaud a eu accès aux archives du grand prieuré de Toulouse et du prieuré d'Arles pour le composer. L'édition publiée par César Nicolas contient des coquilles qui proviennent soit de l'auteur, soit du copiste, soit de l'éditeur scientifique, mais il est évident que l'auteur s'est appuyé avec rigueur sur des documents dont certains ont été perdus ou dorment dans un dépôt d'archives sans avoir été jamais publiés[50]
  13. Une ré-édition de l'article publié en 1901 dans le « Bulletin de l'Académie delphinale ». Joseph Roman avait acheté le château de Tallard et l'a empêché de tomber en ruine, mais il avouait lui-même que ses recherches en Italie n'avaient pas donné grand chose. Il est impossible d'identifier le lieu, qui a peut-être changé de nom depuis, que Joseph Roman appelait « Casal Traiano ». Casal Traiano est un bourg de la commune de Latina dont l'histoire n'est pas liée au Royaume de Naples.