Utilisateur:Indif/Bac à sable/Fantasia

Texte modifier

Histoire modifier

 
Gravure préhistorique du sud oranais représentant un cheval, ancêtre du barbe.

L’histoire de la fantasia est celle de la rencontre en terre nord-africaine de l’Homme et du cheval. Les restes osseux d'Equus Caballus algericus datant d’il y a 40 000 ans, aux temps préhistoriques, ou plus récents, les dessins rupestres de l’atlas saharien datant de 9000 ans av. J.-C., attestent de la présence du cheval au Maghreb, ancêtre de l’actuelle race chevaline indigène, le barbe[1].

Docile, rustique, endurant, mais surtout rapide, ce cheval fera la gloire des cavaliers numides, considérés à l'époque des guerres puniques comme les meilleurs cavaliers du monde[2], grâce notamment à la technique de combat par harcèlement à base de charges et de replis rapides qu’ils ont développée[3]. On retrouve plus tard cette même tactique d’attaque et de fuite (appelée el-kerr ul-ferr[3]) chez les arabes, dont « les cavaliers se précipitent ventre à terre sur les carrés en poussant des cris, déchargent leurs armes, font demi-tour aussitôt, repartent au galop, rechargent leur fusil et reviennent fondre de nouveau sur les carrés »[4],[5].

De là découle la fantasia. Qualifiée tour à tour d’image de la guerre[4], de démonstration rituelle de force et de courage[6] ou même de métaphore de l’affrontement érotique[6], elle représente surtout les vestiges, la version édulcorée moderne de l’art militaire de l’équitation arabo-turco-berbère d’Afrique du Nord[3],[7].

 
Une fantasia à Tunis, par Jan Cornelisz Vermeyen, vers 1835.

Les toutes premières représentations d’une fantasia sont les trois dessins du XVIe siècle attribuées au peintre néerlandais Jan Cornelisz Vermeyen[8] (1500-1559), intitulés a posteriori Une fantasia à Tunis[9] pour le premier et Tournoi militaire à Tunis[10],[11] pour les deux autres, et exécutés en 1935 lors de la conquête de Tunis par l’empereur Charles Quint.

Il faut cependant attendre la fin du XVIIIe siècle pour que soient publiées les premières descriptions de ce qui s’appellera plus tard la fantasia[12] : par Louis de Chénier en 1787[13], par l’abbé Poiret en 1789[14] ou dans l'Encyclopædia Britannica en 1797[15].

 
Fantasia ou Jeu de la poudre, devant la porte d'entrée de la ville de Méquinez — Eugène Delacroix, 1832.

Le 6 mars 1832, Eugène Delacroix, accompagnant le comte Charles-Édgar de Mornay dans son ambassade auprès du sultan marocain, assiste à Garbia, sur la route de Meknès, à ses premiers jeux de poudre. Il en verra d’autres à Alcassar-El-Kebir (actuelle Ksar el-Kébir), puis à Méquinez (actuelle Meknès) ; il en note la splendeur dans son journal[16] : « Notre entrée ici à Méquinez a été d’une beauté extrême, et c’est un plaisir qu’on peut fort bien souhaiter de n’éprouver qu’une fois dans sa vie. Tout c’est qui est arrivé ce jour-là n’était que le complément de ce à quoi nous avait préparé la route. À chaque instant on rencontrait de nouvelles tribus armées qui faisaient une dépense de poudre effroyable, pour fêter notre arrivée ».

De retour en France, Delacroix exécute une aquarelle (actuellement au musée du Louvre), restituant les scènes auxquelles il a assisté, et intitulée Fantasia ou Jeu de la poudre, devant la porte d'entrée de la ville de Méquinez. Il exécute par la suite trois autres fantasias : toujours en 1832, Exercices militaires des Marocains ou Fantasia marocaine, actuellement au musée Fabre à Montpellier ; en 1833, Fantasia arabe, actuellement à l’Institut d’art Städel de Frankfort ; et enfin, en 1847, Fantasia marocaine, actuellement au Museum Oskar Reinhart « Am Römerholz » de Winterthour[17]. Et c’est ainsi que le mot fantasia devient synonyme de jeu de la poudre.

L’époque est alors à la mode de l’orientalisme ; comme le note Victor Hugo[18] : « Au siècle de Louis XIV on était helléniste, maintenant on est orientaliste ». Et ils seront nombreux les artistes qui composeront d’admirables tableaux de fantasias : Eugène Fromentin[19], Aimé Morot[20], Théo van Rysselberghe[21], etc.

Loin d’être limitée au seuls pays du Maghreb, la pratique de la fantasia s’étend au contraire en ce XIXe siècle sur tout l’espace de l’Afrique du Nord, de l’Égypte[22],[23] à l’est au Maroc à l’ouest et de la Tunisie au nord au Sénégal ou le Niger[24] au sud. Mais le plus surprenant est la pratique de la fantasia en Nouvelle-Calédonie ; arrivée avec les déportés Kabyles, elle s’y perpétue depuis la fin du XIXe siècle[25],[26].

Caractéristiques et description modifier

Dénominations vernaculaires modifier

Au Maghreb, la fantasia porte généralement le nom de laâb el-baroud (« le jeu de la poudre ») ou laâb el-kheil (soit « jeu des chevaux ») ; des noms plus locaux existent également : tbourida[27] (au Maroc), baroud[28],[29], lbarud[30], etc.

Célébration modifier

 
Berbères faisant la fantasia — Région de Meknès (Maroc, 1901)

La fantasia est traditionnellement liée à la fête, dont elle constitue le suprême ornement[4],[31]. Elle est célébrée à l’occasion de certaines rites (moussem, zerda, waada ou taam, fêtes annuelles dédiées à un saint, au cours desquelles sont sacrifiées des bêtes et organisés de grands festins[32],[33]), ou de certaines fêtes religieuses (l’Aïd el-Fitr[34], marquant la fin du ramadan ou le mawlid[35], qui commémore la naissance du prophète de l'islam Mahomet) ; elle accompagne la célébration des mariages (généralement pour escorter la mariée à son nouveau domicile)[36], des naissances ou des pélerinages[37] ; on l’organise en signe de considération à un chef ou un notable que l’on désire honorer[33],[38], etc.

Apparat modifier

 
Cavalier arabe en costume de Fantasia (Tunisie, vers 1900)

Synonyme d’apparence extérieure, de parade, d’éclat de la tenue et de luxe du vêtement[39], la fantasia se caractérise d’abord par l’importance de son apparat, de la richesse et la splendeur de l’habillement du cavalier[40], de son équipement et du harnachement de son cheval. L’équipement du cavalier comprend principalement le moukhala, fusil à poudre noire maghrébin, arme de petit calibre à canon très long, si caractéristique avec ses nombreuses capucines étincelantes et ses incrustations d’os, d’ivoire, de nacre ou de métal, aux gravures colorées[41] ; le cavalier peut s’équiper également d’un yatagan[34],[42]. Le faste du harnachement se traduit, par exemple, par des selles de maroquin rouge, brodées avec art ou damasquinée et poinçonnée d’or ; des housses en soie de Tunis ; des étriers argentés[43],[34],[42], etc.

Déroulement modifier

 
Cavaliers de fantasia à Agadir (Maroc, 2005)

La fantasia est la répétition théâtralisée des deux mouvements de la cavalerie en guerre : la charge rapide (el kerr) et la retraite subite (el ferr)[44].

Alignés à une extrémité de l’arène — ou de ce qui en tient lieu –, les cavaliers lancent leurs montures ventre à terre et, la bride tenue d’une seule main, font tournoyer leurs fusils au-dessus de leurs têtes ; arrivés à hauteur du gros de la foule de spectateurs, ils se lèvent comme une seul homme, saisissent leurs moukhalas des deux mains, la bride abandonné, arment et tirent de concert, à l’avant ou à l’arrière, en direction de la terre ou encore en l’air, puis font une volte courte et rapide et s’en retournent tout aussi vite qu’ils sont venus à leur point de départ, recommencer leur course échevelée[40],[45].

Les salves ainsi tirées par les cavaliers portent le nom de baroud[28],[29].

Selon les régions et selon leur adresse ou leur hardiesse, les cavaliers peuvent agrémenter leurs évolutions de postures ou de gestes acrobatiques, lançant en l’air leurs armes pour les rattraper en pleine course[40],[4], se couchant sur les croupes[46] ou se mettant debout sur leurs selles, et certains même se tenant sur leurs têtes, le cheval toujours lancé à bride abattue[47].

Les femmes répondent à ces performances par de stridents youyous d’encouragement et de satisfaction[4],[48].

Variantes modifier

 
Fantasia à pied à Adrar (Algérie, 2006)

Au-delà des différences cosmétiques qui peuvent exister entre une région et une autre, la pratique de la fantasia peut prendre certaines formes particulières :

  • la fantasia à pied[45],[36], à l’exemple du Mzab[49], dans laquelle les cavalcades équestres sont remplacées par des danses où les hommes, alignés en rang ou en cercle, effectuent des allers-retours au rythme de la musique ;
  • la fantasia à dromadaire[50],[51], à ne pas confondre avec les méharées, utilise le dromadaire à la place du cheval comme monture de joute ;
  • la fantasia féminine, brisant la coutume des fantasias exclusivement masculines[52], est attestée en particulier au XIXe siècle à Constantine, où elle est exécutée à pied[53] ; elle revit au cours des années 2000 au Maroc, d’abord sous la forme de groupes de cavaliers mixtes avant qu’apparaisse à Mohammédia, au Maroc, un groupe exclusivement féminin[52].

Un exercice périlleux modifier

Jouer à la fantasia n’est pas exempt de danger. En dehors des risques inhérents à la pratique de l’équitation, l’usage des armes, la fougue et l’excitation qui font prendre des risques aux jouteurs, les maladresses, peuvent être à l’origine d’accidents à l’issue parfois fatale.

Les chroniques relatent ainsi l’histoire d’Ahmed Bey, dernier bey de Constantine qui, participant en 1820 à une fantasia donnée en son honneur, est gravement blessé à la main par une balle perdue[54], de cette fantasia organisée en 1859 au cours de la laquelle « un cheikh fut emporté mort, tombé avec son cheval », « un autre Arabe eut la jambe cassée » et « un troisième une profonde blessure à la tête »[40], ou encore ce mariage en 1862 en Tunisie, qui tourne au deuil, avec la mort du marié au cours de la fantasia célébrée en son honneur[55].

La fantasia moderne modifier

La Fédération mondiale du cheval barbe a établi un règlement classant la fantasia collective en deux catégories, la temerad et la guelba[56]. Dans les deux cas, l’objectif de l’exercice, réalisé sous la conduite d’un chef de groupe, est la réussite d’un baroud[57] coordonné, ne faisant entendre qu’une seule déflagration.

Au cours de la fantasia temerad, les cavaliers, alignés à une extrémité du parcours d’exhibition, doivent partir au galop au cri du chef de groupe, et toujours alignés épaule contre épaule, et au commandement de leur chef, se lever comme un seul homme, épauler leurs armes et sitôt l’ordre donné, décharger enfin leurs fusils tous en même temps. Puis vient le retour au calme, et le retour au point de départ[56].

La fantasia guelba se distingue de la fantasia temerad par son départ : les cavaliers doivent se présenter au trot au point de départ, tourner bride et s’élancer dans leur galop et doivent durant leur course s’aligner au coude à coude avant de tirer leur salve[56].

Brouillon modifier

  • Le cérémonial
  • Simulacre ou substitut de guerre
  • activité masculine
  • baroud :
    • coups de fusils tirés par les cavaliers au cours d’une fantasia lors de festivités officielles[28] ;
    • salve de coups de fusil (souvent tirée par les cavaliers au cours des festivités) ; manifestation folklorique de cavaliers armés de fusils[29].

Notes et références modifier

  1. K. Rahal, A. Guedioura et M. Oumouna, « Paramètres morphométriques du cheval barbe de Chaouchaoua, Algérie », Revue de Médecine Vétérinaire, vol. 12, no 160,‎ , p. 586-589 (lire en ligne).
  2. Claude Briand-Ponsart (dir.), Identités et culture dans l'Algérie antique, Universités de Rouen et du Havre (ISBN 9782877753913, lire en ligne), « Spécificité et identité des cavaliers africains », p. 236.
  3. a b et c (es) Jean-Pierre Digard et Mercedes Garcia-Arenal (ed.), Al-Andalus allende el Atlántico, Paris, Ediciones UNESCO, (ISBN 9789233033733), « El caballo y la equitación entre Oriente y América. Difusión y síntesis », p. 234-252.
  4. a b c d et e René-Jules Frisch et David Henri, Guide pratique en pays arabe, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 41, 42, 58, 157.
  5. Frédéric-Auguste-Antoine Goupil Fesquet, Voyage d'Horace Vernet en Orient, t. 2, Bruxelles, Societé Typographique Belge, (lire en ligne), p. 30.
  6. a et b Mourad Yelles-Chaouche, Cultures et métissages en Algérie : la racine et la trace, L'Harmattan, (ISBN 9782747593427), p. 85.
  7. Carlos Pereira, Parler aux chevaux autrement : Approche sémiotique de l'équitation, Éditions Amphora, (ISBN 9782851807755, lire en ligne), p. 16.
  8. Luis del Mármol Carvajal, Histoire des derniers rois de Tunis, Cartaginoiseries, (ISBN 9789973704054, lire en ligne), p. 14.
  9. « Inventaire des arts graphiques — Jan Cornelisz Vermeyen — Une fantasia à Tunis », sur le site du musée du Louvre.
  10. « Inventaire des arts graphiques — Jan Cornelisz Vermeyen — Tournoi militaire à Tunis », sur le site du musée du Louvre.
  11. « Inventaire des arts graphiques — Jan Cornelisz Vermeyen — Tournoi militaire à Tunis », sur le site du musée du Louvre.
  12. {{Article}} : paramètre « titre » manquant, Revue de linguistique romane, vol. 49, nos 193-196,‎ , p. 126 (lire en ligne).
  13. Louis de Chénier, Recherches historiques sur les Maures, et histoire de l'empire de Maroc, vol. 3, Paris, chez l’Auteur, (lire en ligne), p. 203.
  14. Jean-Louis Marie Poiret, Voyage en Barbarie, ou Lettres écrites de l'ancienne Numidie pendant les années 1785 & 1786, Paris, J. B. F. (née de la Rochelle), (lire en ligne), p. 184-185.
  15. (en) Colin Macfarquhar et George Gleig, Encyclopædia britannica, vol. 12, Edinburg, , 3e éd. (lire en ligne), p. 352.
  16. Eugène Delacroix, Journal de Eugène Delacroix, t. 1, Paris, Librairie Plon, 1893-1895 (lire en ligne), p. 159-169.
  17. Michel-A. Faré et Henri Baderou, Les chefs-d’œuvre du musée de Montpellier, Musée de l’Orangerie (lire en ligne), p. 41.
  18. Victor Hugo, Les orientales, Paris, G. Chamerot, (lire en ligne), p. VI.
  19. « Eugène Fromentin — Une fantasia. Algérie — 1869 », sur le site du musée d’Orsay.
  20. Jules Larcher, « Aimé Morot — 1850-1913 », Bulletin des sociétés artistiques de l'Est, vol. 19, no 10,‎ , p. 110-126 (lire en ligne).
  21. Ronald Feltkamp, Théo van Rysselberghe : Monographie et catalogue raisonné, Lannoo Uitgeverij, (ISBN 9782859173890, lire en ligne), p. 30.
  22. Victor Schoelcher, L'Égypte en 1845, Paris, Pagnerre, (lire en ligne), p. 180.
  23. Paul Merruau et Édouard Charton (dir.), Le tour du Monde, vol. 2, Paris, Hachette, (lire en ligne), « Une excursion au canal de Suez », p. 18.
  24. Eugène Mage, Voyage dans le Soudan occidental (Sénégambie-Niger), Hachette, , p. 78.
  25. Mélica Ouennoughi, Les déportés maghrébins en Nouvelle-Calédonie et la culture du palmier : 1864 à nos jours, L'Harmattan, (ISBN 9782747596015), p. 70-71.
  26. « L'histoire des Arabes de Nessadiou dévoilée », sur le site des Nouvelles Calédoniennes.
  27. Caroline Gaultier-Kurhan, Le patrimoine culturel marocain, Maisonneuve & Larose, (ISBN 9782706816963, lire en ligne), p. 34.
  28. a b et c Fouzia Benzakour, Driss Gaadi et Ambroise Queffélec, Le français au Maroc : Lexique et contacts de langues, Bruxelles, (ISBN 9782801112601, lire en ligne), p. 154.
  29. a b et c Ambroise Queffélec, Le français en Algérie : Lexique et dynamique des langues, Bruxelles, (ISBN 9782801112946, lire en ligne), p. 199.
  30. Jean Delheure, Agerraw n iwalen teggargrent-taṛumit : Dictionnaire ouargli-français, Paris, SELAF, (ISBN 9782852971974, lire en ligne), p. 29.
  31. Yazid Ben Hounet, L'Algérie des tribus : le fait tribal dans le Haut Sud-Ouest contemporain, L'Harmattan, (ISBN 9782296091146, lire en ligne), p. 349 sqq.
  32. Mohamed Salah Hermassi, Une approche de la problématique de l'identité : le Maghreb arabe contemporain, Paris, L'Harmattan, (ISBN 9782747564809, lire en ligne), p. 86.
  33. a et b Karim Rahal, Situation du cheval en Algérie, Département des sciences vétérinaires. Université de Blida, (lire en ligne), p. 1.
  34. a b et c Benjamin Gastineau, Les femmes et les mœurs de l'Algérie, Michel Lévy frères, (lire en ligne), p. 320.
  35. Journal de guerre n° 32, semaine du 9 mai 1940 sur le site de l’ECPAD.
  36. a et b Félix Mornand, La vie arabe, Michel Lévy, (lire en ligne), p. 57, 58.
  37. Smaïl Medjeber, ABC amazigh : Une expérience éditoriale en Algérie — 1996-2001, vol. 2, L'Harmattan, (ISBN 9782296007819, lire en ligne), p. 139.
  38. Auguste Margueritte, Chasses de l'Algerie, et notes sur les arabes du sud, Paris, Furne, Jouvet & Cie, , 2e éd. (lire en ligne), p. 276.
  39. Joseph Bard, L'Algérie en 1854 : itinéraire général de Tunis à Tanger, Paris, L. Maison, (lire en ligne), p. 89-90.
  40. a b c et d Charles Thierry-Mieg, Six semaines en Afrique : souvenirs de voyage, Paris, Lévy frères, (lire en ligne), p. 153-154
  41. Jean-René Clergeau, « Les fusils “moukhalas” », Cibles, no 240,‎ , p. 68-71.
  42. a et b Victor Guérin, Voyage archéologique dans la Régence de Tunis, t. 1, Paris, H. Plon, (lire en ligne), p. 74.
  43. Louis Revon, « Croquis algériens : les courses d’automne », Revue savoisienne, vol. 46-47, no 10,‎ , p. 86-87 (lire en ligne).
  44. Abou Bekr Ibn Bedr, Le Nacéri : La perfection des deux arts ou traité complet d'hippologie et d'hippiatrie arabes, Paris, Bouchard-Huzard, (lire en ligne), partie 1, p. 307.
  45. a et b Édouard de Segonzac, Voyages au Maroc (1899-1901), Paris, Armand Colin, (lire en ligne), p. 93, 155, 191.
  46. Fenneke Reysoo, Pèlerinages au Maroc : fête, politique et échange dans l'islam populaire, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l'homme, (ISBN 9782882790033), p. 155
  47. Pierre Loti, Au Maroc, Calmann Lévy, (lire en ligne), p. 91.
  48. Général Daumas, « La civilité puérile et honnête chez les Arabes », Revue africaine, no 8,‎ , p. 158 (lire en ligne)
  49. Charles Amat, M'zab et les M'zabites, Paris, Challamel, , p. 195.
  50. Henri Duveyrier, Exploration du Sahara : Les Touâreg du nord, t. 1, Challamel Aîné, (lire en ligne), p. 430.
  51. « La monte est vivace : fantasia de dromadaires Targui en Algérie » sur le site du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
  52. a et b Aline Tauzin, « Femme, musique et islam. De l’interdit à la scène », Musiciennes, no 25,‎ , p. 158-159, note 14 (ISSN 9782858169009[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne).
  53. Claude Antoine Rozet et Ernest Carette, L’Univers — Histoire et description de tous les peuples : Algérie. États Tripolotains. Tunis, Firmin Didot frères, (lire en ligne), p. 129.
  54. Vayssettes, « Histoire des derniers beys de Constantine, depuis 1793 jusqu'à la chute d'Hadj Ahmed — Ahmed Bey El-Mamlouk (pour la 2e fois — 1820) », Revue africaine, vol. 6, no 35,‎ , p. 392 (lire en ligne)
  55. Victor Guérin, Voyage archéologique dans la Régence de Tunis, t. 2, Paris, H. Plon, (lire en ligne), p. 235-236.
  56. a b et c « Réglement de la fantasia collective » sur le site de l’Association belge du cheval barbe.
  57. Autrement dit la décharge des fusils.

Histoire modifier

Description modifier

Références modifier

Algérie modifier

Eugène Delacroix modifier

  • Eugène Delacroix, Journal de Eugène Delacroix, t. 1, Paris, Librairie Plon, 1893-1895 (lire en ligne), p. 161-169.
    • Mardi 6 mars 1823 — Garbia : « Courses de poudre : les chevaux dans la poussière, le soleil derrière. Les bras retroussés dans l’élan. » (p. 159)
    • Jeudi 8 mars 1823 – Alcassar-El-Kebir : « Avant d’arriver à Alcassar, population, musique, jeux de poudre sans fin. » (p. 161)
    • Jeudi 15 mars 1823 — Meknez : « En bas de nous, dans la plaine, ils ont couru la poudre. » (p. 169)
    • — « Notre entrée ici à Méquinez a été d’une beauté extrême, et c’est un plaisir qu’on peut fort bien souhaiter de n’éprouver qu’une fois dans sa vie. Tout c’est qui est arrivé ce jour-là n’était que le complément de ce à quoi nous avait préparé la route. À chaque instant on rencontrait de nouvelles tribus armées qui faisaient une dépense de poudre effroyable, pour fêter notre arrivée. » (p. 169, note 1)
  • Eugène Delacroix, Lettres de Eugène Delacroix, Paris, Quantin, (lire en ligne), p. 124.
    • 16 mars 1823 — « Notre entrée ici à Méquinez a été d’une beauté extrême, et c’est un plaisir qu’on peut fort bien souhaiter de n’éprouver qu’une fois dans sa vie. Tout c’est qui est arrivé ce jour-là n’était que le complément de ce à quoi nous avait préparé la route. À chaque instant on rencontrait de nouvelles tribus armées qui faisaient une dépense de poudre effroyable, pour fêter notre arrivée. » (p. 124)
  • Michel-A. Faré et Henri Baderou, Les chefs-d’œuvre du musée de Montpellier, Musée de l’Orangerie (lire en ligne), p. 41.
« Delacroix fixa d’abord la scène, à son retour, dans une aquarelle de l’album du comte de Mornay (aquarelle aujourd’hui au Louvre). Après avoir peint le tableau du Musée de Montpellier à la fin de la même année, Delacroix, en 1833, tira de cette scène une composition assez différente pour le comte Demidoff (aujourd’hui au Staedelsches Kunstinstitut, Frankfort).
Enfin, en 1847, Delacroix peignit un troisième tableau sur le même sujet qui a figuré à la vente de la succession de Mlle T., Paris, le 19 novembre 1931, n° 27 (repr. au cat.). Dans l’exemplaire de Montpellier, les cavaliers galopent vers la droite, tandis que dans toutes les autres compositions ils se dirigent dans le sens opposé. Cette toile qui diffère aussi des autres par quelques détails, a conservé un éclat et une fraîcheur déjà rares dans la peinture de Delacroix à cette époque, grâce à l’emploi du vernis de copal mélangé par l’artiste à ses couleurs. » (p. 124)

Eugène Fromentin modifier

  • Jules Trousset (dir.), Nouveau dictionnaire encyclopédique universel illustré : répertoire des connaissances humaines, vol. 3, Librairie illustrée, 1885-1891 (lire en ligne), p. 34.
    • 1885-1891 - Fromentin - Fantasia (1869)

Histoire modifier

  • Louis de Chénier, Recherches historiques sur les Maures, et histoire de l'empire de Maroc, vol. 3, Paris, chez l’Auteur, (lire en ligne), p. 185.
  • Jean Louis Marie Poiret, Voyage en Barbarie, ou Lettres écrites de l'ancienne Numidie pendant les années 1785 & 1786, Paris, J. B. F. (née de la Rochelle), (lire en ligne), p. 184-185
  • Pierre Loti, Au Maroc, Calmann Lévy, (lire en ligne), p. 26
  • (en) Colin Macfarquhar et George Gleig, Encyclopædia britannica, vol. 12, Edinburg, , 3e éd. (lire en ligne), p. 352
« A common diversion in the towns where there are soldiers, as well as in the country, is what the Moors call the game of gun-powder ; a kind of military exercise that is the more pleasing to these people, inasmuch as, by the nature of their government, they all are, or are liable to become, soldiers, therefore all have arms and horses. By explosions of powder, too, they manifest their festivity on their holidays. Their game of gun-powder consists in two bodies of horse, each at a distance from the other, galloping in successive parties of four and four, and firing their pieces charged with powder. Their chief art is in galloping up to the opposite detachment, suddenly stopping, firing their muskets, facing about, charging, and returning to the attack ; all which manœuvres are imitated by their opponents. The Moors take great pleasure in this amusement, which is only an imitation of their military evolutions. »

Spécificités, appellations modifier

  • Jean Delheure, Agerraw n iwalen teggargrent-taṛumit : Dictionnaire ouargli-français, Paris, SELAF, (ISBN 9782852971974, lire en ligne), p. 29.
Ouargla : « barud/lbarud : fantasia, fête avec salves de mousquetterie. »
Maroc : « tbourida : fantasia. »