Aimé Morot

peintre français
Aimé Morot
Émile Friant, Portrait d'Aimé Morot (1905).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
DinardVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
François Morot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Elisabeth Catherine Mansuy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Hippolyte Morot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maître
Genre artistique
Distinctions
Œuvres principales
Portrait d'Ernest Hébert (d), Rezonville, 16 août 1870, la charge des cuirassiers (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Aimé Nicolas Morot né le à Nancy et mort le à Dinard est un peintre et sculpteur français.

Biographie modifier

Aimé Morot est né de François Morot, marchand tapissier, et d'Elisabeth Catherine Mansuy, deux ans après son frère Hippolyte Morot[1]. Il étudie à l'école de dessin et de peinture de Nancy sous l'enseignement de Claude-Émile Thiéry et Charles Sellier[2],[3] avant de devenir, sur concours, l'élève du peintre Alexandre Cabanel à l'École des beaux-arts de Paris le [4].

Il concourt quatre fois, sans succès, pour le prix de Rome, avant de l'emporter en 1873 avec La Captivité des Juifs à Babylone[3]. En épousant Suzanne Gérôme, il devient le gendre du peintre Jean-Léon Gérôme ; il est l'ami du peintre et sculpteur Édouard Paul Mérite. Il expose au Salon des artistes français de 1880 à 1912, où il obtient une médaille d'honneur lors de sa première participation pour Le Bon Samaritain[3].

Marie Bashkirtseff note son admiration pour Le Bon Samaritain dans son journal, en 1880 : « Je me suis assise en face du Morot avec une lorgnette et je l'ai étudié. C'est le tableau qui me fait le plus complètement plaisir depuis que j'existe. Rien n'accroche, tout est simple, vrai, bien ; tout est fait d'après nature et ne rappelle en rien les affreuses beautés académiques et convenues. C'est adorable à regarder ; la tête de l'âne est bien, le paysage, le manteau, les ongles des pieds. C'est heureux, c'est juste, c'est bien »[5].

Il réalise des décors pour les édifices publics, tels que La Danse pour le plafond du salon d'honneur de l'hôtel de ville de Nancy, et La Danse à travers les âges pour le plafond de la salle des fêtes de celui de Paris[3].

En tant qu'académicien et professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts[6], exposant fréquemment au Salon des artistes français à Paris et membre du jury de peinture, Aimé Morot était une personne influente dans le milieu de l'art parisien, faisant partie des 18 membres les plus influents de l'Institut de France[7] et étant inclus dans le tableau de Jules Grün, Un vendredi au Salon des artistes français (1911)[8].

Il termine sa carrière en étant élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur le [9]. En 1910, M. Morot fait construire une deuxième maison en dehors de Paris, la maison dite « Ker Arlette »[10], à Dinard, dans le nord-est de la Bretagne. Il y a vécu jusqu'à sa mort, le [11], après une longue maladie[12],[6]. Son masque mortuaire a été coulé en bronze en cire perdue par Fonderie Valsuani, avec lequel il avait collaboré pour le moulage de bronzes (par exemple Baigneuse debout ou Torse de femme). Les nécrologies ont été publiées dans l'édition du de Gil Blas[13], l'édition du de L'Illustration[12] et l'édition du de L'Immeuble & la Construction dans l'Est[14]. Il est enterré à Paris avec son épouse dans la sépulture familiale de son beau-père Jean Léon Gérôme au cimetière de Montmartre.

 
Sépulture familiale de Jean Léon Gérôme et Aimé Morot, Paris, cimetière de Montmartre.

Distinctions modifier

Aimé Morot est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du , promu officier par décret du et élevé au grade de commandeur par décret du [15].

Œuvres modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Commandé par le conseil d'administration de la Banque de Paris et des Pays-Bas pour être placé dans la salle de ses délibérations.

Références modifier

  1. Acte de naissance, archives de Nancy en ligne, AMN 2 E 155, disponible à https://recherche-archives.nancy.fr/archives/show/FRAC054395_2E_de-155
  2. a b c d e f g et h Aimé Nicolas Morot and Charles Moreau-Vauthier, L'œuvre de Aimé Morot : membre de l'Académie des Beaux-Arts, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1906, p., 60 gravures, in folio.
  3. a b c et d 20 ans! Dans les coulisses du Musée des Beaux-Arts de Nancy., Snoeck Ducaju & Zoon, (ISBN 9789461615268 et 9461615264, OCLC 1089218055, lire en ligne).
  4. Fiche élève, base Cat'zArts, ENSBA.
  5. Marie (1858-1884) Auteur du texte Bashkirtseff, Journal de Marie Bashkirtseff : avec un portrait. T2, (lire en ligne)
  6. a et b Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Volume 7, Paris, Librairie Gründ, 1976, p. 553 (ISBN 9782700001495).
  7. Bureau du Livre d'Or des Peintres, 1906. Le livre d'Or des Peintres Exposants 1903-1905, Paris, 3e édition, 653 p.
  8. (en) F. Brauer, Rivals and Conspirators. The Paris Salons and the Modern Art Centre, Newcastle-upon-Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 2013.
  9. « Cote LH/1942/70 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  10. « Accueil - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur region-bretagne.fr (consulté le ).
  11. Le Maire, 1913. Extrait du registre des actes de décès de la Commune de Dinard-Saint-Enogat.
  12. a et b Anonymous (1913). Le Peintre Aimé Morot. Documents et Informations, L'Illustration, 3677.
  13. L. Vauxcelles, 1913. « Les Arts, Aimé Morot », Gil Blas, no 13323.
  14. Anonyme, . La Famille Morot. L'Immeuble et la Construction dans l'Est, p. 325.
  15. « Le dossier de Légion d'honneur d'Aimé Morot », sur La base de données Léonore des archives nationales (consulté le ).
  16. ensba.fr
  17. Base Cat'zArts.
  18. Joconde. Portail des collections des musées de France.
  19. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivant, exposé au Palais de Champs-Élysées le 5 mai 1873 (1873). Imprimerie Nationale, Paris.
  20. parismuseescollections.paris.fr.
  21. a et b « Page d'accueil », sur Carnavalet (consulté le ).
  22. parismuseescollections.paris.fr.
  23. Base Joconde.
  24. « Quelques oeuvres du Musée barrois - Musée barrois »
  25. (en) Pinacothèque nationale d'Athènes, « Collections | Portrait of Stephanos Evgenidis », sur www.nationalgallery.gr (consulté le ).
  26. Notice de l'œuvre sur le site du musée d'Orsay.
  27. « Gérôme exécutant les Gladiateurs, Monument à Gérôme », notice no 000SC013990, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

Liens externes modifier