Ouvrage du Mauvais-Bois

(Redirigé depuis Ouvrage du Mauvais Bois)

L'ouvrage du Mauvais-Bois est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la limite entre les communes de Laix et de Villers-la-Montagne, dans le département de Meurthe-et-Moselle.

Ouvrage du Mauvais-Bois
Type d'ouvrage Petit ouvrage d'infanterie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de la Crusnes
└─ sous-secteur de Morfontaine
Numéro d'ouvrage A 4
Année de construction 1930-1935
Régiment 139e RIF
Nombre de blocs 3
Type d'entrée(s) Entrée par un bloc (casemate)
Effectifs 124 hommes et 2 officiers
Coordonnées 49° 27′ 54″ nord, 5° 47′ 45″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

C'est un petit ouvrage d'infanterie comptant trois blocs. Construit à partir de 1931, il a été plutôt épargné par les combats de .

Position sur la ligne

modifier

Faisant partie du sous-secteur de Morfontaine dans le secteur fortifié de la Crusnes, l'ouvrage du Mauvais-Bois, portant l'indicatif A 4, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre les casemates d'intervalle de Laix (C 13) à l'ouest et de Morfontaine (C 14) à l'est, à portée de tir des canons des gros ouvrages de Latiremont (A 3) plus à l'ouest et de Bréhain (A 6) plus à l'est[1].

Description

modifier

L'ouvrage est composé en surface de trois blocs de combat, avec en souterrain des magasins à munitions, des stocks d'eau, de gazole et de nourriture, des installations de ventilation et de filtration de l'air, une usine électrique et une caserne, le tout relié par des galeries profondément enterrées. L'énergie est fournie par deux groupes électrogènes, composés chacun d'un moteur Diesel Renault 6-115 (six cylindres, délivrant 54 ch à 750 tr/min) couplé à un alternateur. Le refroidissement des moteurs se fait par circulation d'eau.

Il devait être équipé en 2e cycle de deux tourelles de 75 mm R modèle 1932 et de deux entrées plus éloignées, finalement ajournées, qui auraient surdimensionné la puissance du secteur fortifié[2].

Le bloc 1 sert d'entrée en même temps que de casemate d'infanterie flanquant vers l'est. Elle est armée avec un créneau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm), une cloche JM (jumelage de mitrailleuses) et deux cloches GFM (guetteur et fusil-mitrailleur, dont une sert d'observatoire avec un périscope, indicatif O 8).

Le bloc 2 est une casemate d'infanterie flanquant vers l'ouest. Elle est armée avec un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM et deux cloches GFM.

Le bloc 3 est un bloc-tourelle, armé avec une tourelle de mitrailleuses et deux cloches GFM.

Histoire

modifier

En juin 1940, l'ouvrage est régulièrement bombardé sans attaque de la part de l'infanterie allemande.

L'ouvrage aujourd'hui

modifier

Revendu par l'Armée française, il a été peu de temps après entièrement dépourvu de ses équipements, intégralement envoyés à la ferraille.

Notes et références

modifier
  1. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 80.
  2. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 84.

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

Liens externes

modifier
Localisation
Descriptions et photos

Articles connexes

modifier