Alfred Conrad
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Alfred Conrad (Strasbourg, - Paris, ), est un officier de marine français.
Biographie modifier
Fils d'un officier de l'armée de terre (Joseph Conrad), il entre à l'École navale en et en sort aspirant de 2e classe en . Il prend part alors à la campagne de la station du Brésil et de La Plata sur la Coquette et sur l'Atalante (1842-1843) puis sert sur la frégate Charte à la division du Pacifique de à . Il est nommé entretemps en , aspirant de 1re classe.
En , il passe sur le Neptune en escadre d'évolutions, devient enseigne de vaisseau en novembre, sert sur l'Iéna puis, en , sur le brick Agile sur les côtes d'Espagne et d'Algérie.
Sur l'Eldorado à la division des côtes occidentales d'Afrique (), il commande en 1851, sur cette frégate, la compagnie de débarquement et se fait remarquer pendant les opérations du Sénégal.
Promu lieutenant de vaisseau en , il sert au Levant sur le Prométhée (1853-1855), devient second du Cassini en escadre de Méditerranée (1856), participe aux opérations en Adriatique sur l'Algésiras () durant la campagne d'Italie de 1859 puis est engagé comme officier de manœuvre sur l'Impérial en escadre d'évolutions (1860-1861).
En , il sert sur le vaisseau-école de canonnage Louis-XIV puis commande la Tourmente à la division du Mexique (1862-1863).
Capitaine de frégate (), commandant du Dupleix à la division des mers de Chine (), il le commande de nouveau par intérim en 1865.
En , il devient second de la frégate cuirassé Provence et commande le bataillon de fusiliers marins de l'escadre d'évolutions, fonctions qu'il garde en mars 1868 lorsqu'il passe comme second sur le Magnanime. En , il est chargé de superviser les réparations de la frégate cuirassé Gloire à Toulon et est promu capitaine de vaisseau en .
Major de la marine à Cherbourg (), il commande la Jeanne d'Arc pendant quelques jours de puis est nommé commandant de la Thétis en escadre d'évolutions () puis de la Vénus à la division de l'Atlantique Sud (), opérant sur les côtes occidentales d'Afrique, particulièrement pendant l'expédition punitive de Landana en août 1876 dans le Bas-Congo.
Membre du Conseil d'amirauté (), contre-amiral et major général à Cherbourg () auprès du Préfet maritime François-Hippolyte Allemand, il commande la division du Levant avec pavillon sur le La Galissonnière en . Son action durant l'expédition de Tunisie en occupant Tabarka et Bizerte et par sa participation aux attaques contre Sfax et Gabès d'avril à , s'avère déterminante.
Lors de la révolte ʻUrabi, il est envoyé en Égypte mais les instructions gouvernementales lui interdisent toute intervention de concert avec l'escadre britannique.
Membre du Conseil des travaux en , il commande la section des défenses sous-marines et est promu vice-amiral en .
Préfet maritime de Lorient à partir de , il prend sa retraite en et meurt à Paris le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (81e division, avenue circulaire, 1re ligne)[1].
Il était, en outre, le mari de la nièce de l'amiral Bruat.
Récompenses et distinctions modifier
- Chevalier (), officier (), commandeur () puis grand officier () de la Légion d'honneur.
- Médaille de Crimée (1856)
- Médaille d'Italie (1859)
- Médaille du Mexique (1866)
- Grand-croix de l'Ordre du Sauveur de Grèce
- Grand-croix de l'ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie)
- Commandeur de l'Ordre de Charles III d'Espagne
- Titulaire de l'ordre de la valeur militaire de Sardaigne (Italie)
- Une rue de Strasbourg porte son nom.
Bibliographie modifier
- B. Girard, Souvenirs maritimes 1881-1883, journal de bord..., Chanuel éditeur, Paris, 1895, 746 p.
- Étienne Tréfeu, Nos marins : vice-amiraux, contre-amiraux, officiers généraux des troupes de la marine et des corps entretenus, Berger-Levrault, , p. 297
- Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres d'Alsace, , p. 316
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082), p. 108-109
Notes et références modifier
Liens externes modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- Alfred Conrad sur le site de l’École navale (avec photographies)
- « Cote LH/581/43 », base Léonore, ministère français de la Culture
