Thétis (cuirassé)

corvette cuirassée de classe Alma construite à l'arsenal de Toulon

Thétis
illustration de Thétis (cuirassé)
L'Atalante, sister-ship de la Thétis, en 1876.

Type Corvette cuirassée
Classe Alma
Gréement Trois-mâts barque
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Architecte Henri Dupuy de Lôme
Chantier naval Arsenal de Toulon
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut Désarmée en 1885
Équipage
Commandant Allemand (1868)
Serres (1870)
de Jonquières (1872)
Conrad (1873)
Zédé 1875)
Lacombe (1876)
Carof (1877)
Olry (1877)
Mathieu (1878)
Fournier (1885)
Équipage 316 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 69,03 m
Maître-bau 14,13 m
Tirant d'eau 6,26 m
Déplacement 3 569 tonnes
Voilure 1 450 m2
Propulsion 1 hélice Mangin
Machine alternative trois cylindres
Chaudières Creusot
Gouvernail Joëssel
Puissance 1 676 ch aux essais
Vitesse 11,99 nœuds (22,2 km/h) aux essais
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 150 mm
Réduit : 150 mm
Tourelles barbette : 100 mm
Traverses : 120 mm
Armement 4 canons de 19 cm en réduit
2 canons de 19 en tourelles
4 canons de 120 mm
Rayon d'action De 1 310 à 1 620 milles marins (3 000 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Pavillon France

La Thétis est une corvette cuirassée de classe Alma construite à l'arsenal de Toulon pour la Marine française. Lancée en 1867 puis armée l'année suivante, elle sert notamment en mer Baltique et dans la mer Méditerranée avant d'être désarmée et condamnée en 1885.

Conception modifier

En 1865, la construction de la Belliqueuse selon des plans d'Henri Dupuy de Lôme donne des résultats encourageants. Il est alors décidé de lancer la construction de sept corvettes cuirassées basées là-dessus, mais dotées d'une vitesse plus grande et d'une artillerie plus puissante et mieux disposée : la classe Alma. Les dimensions sont quasiment identiques, tout comme le déplacement. Dotés d'une carène en bois, les cuirassés ont une ceinture blindée de 15 cm, et les œuvres mortes à l'avant et à l'arrière du réduit sont en tôle de 15 mm[2]. Ces navires, conçus eux aussi par Dupuy de Lôme disposent d'une propulsion hybride : grées en trois-mâts barque avec une surface de voile de 1 450 m2, ils sont propulsés par une hélice Mangin mue par une machine alternative à trois cylindres, elle-même alimentée par des chaudières Creusot[1].

Côté armement, la corvette dispose de six canons de 19 cm : 4 sont disposés dans un réduit central, et deux autres sur les gaillards dans des tourelles barbettes. Celles-ci ont un blindage de 10 cm et peuvent tirer en chasse et en retraite[2].

Histoire modifier

La construction de la Thétis commence le à l'arsenal de Toulon. La corvette cuirassée est lancée le et armée le [1], sous les ordres du capitaine de vaisseau Allemand. Placée en réserve en 1869, elle intègre l'escadre du Nord en sous les ordres du commandant Serres et part pour la mer Baltique, où elle est le seul navire français à tirer un coup de canon. En 1871, la Thétis retourne en mer Méditerranée en escadre d'évolutions, basée à Toulon. En elle fait partie de la 2e division dans l'escadre du Levant, commandée par de Jonquières[3].

En , la corvette part en mission en Espagne, sous les ordres du commandant Conrad. Commandée en par Zédé, puis par Lacombe en , la Thétis désarme de à . Elle part alors en escadre d'évolutions sous les ordres du commandant Carof, puis Olry en juillet de la même année. De 1878 à 1881, la corvette est commandée par le capitaine de vaisseau Mathieu et intègre la division navale du Pacifique qu'elle ne rejoint jamais. En , elle passe sous les ordres du commandant Fournier, avant de perdre son hélice près de Madère. Elle rentre alors à Cherbourg avant d'être désarmée à Nouméa et transformée en ponton[1].

Commandants modifier

Personnalités ayant servi ou monté à son bord modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d Gille 1999, p. 42.
  2. a et b Gille 1999, p. 39.
  3. Gille 1999, p. 41.

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier