Église Notre-Dame d'Espiet

église située en Gironde, en France

L'église Notre-Dame est une église catholique située dans la commune d'Espiet, dans le département de la Gironde, en France[1].

Église Notre-Dame
d'Espiet
Façades sud-est
Présentation
Type
église paroissiale
Destination actuelle
utilisation cultuelle
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Quentin-de-Baron (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Style
Construction
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Carte

Localisation modifier

L'église se trouve au bourg d'Espiet.

Historique modifier

L'église, construite au XIe ou au XIIe siècle, a été presque entièrement rebâtie au XVIIe siècle et restaurée au XIXe siècle. L'élévation sud, précédée par un porche rectangulaire, est percée par un portail roman qui conserve les seules sculptures romanes de l'édifice. Un clocher-mur précède l'édifice à l'ouest. L'église a un chevet plat à l'est et une nef unique. Une croix de pierre est implantée à l'angle sud-est du cimetière.

À l'intérieur de l'église, il y a un mobilier du XVIIe siècle: retables, autel, bénitier.

Statue : Vierge à l'Enfant.

 
Vierge à l'Enfant

Cette statue en pierre de 1,15 m de haut, qui date de la fin du XVe siècle, était présente dans l'église jusqu'à 1888, puis elle a été vendue à un ferrailleur, Monsieur Yrissou, rue Lurflade à Bordeaux. Actuellement la statue se trouve exposée au Musée d'Aquitaine.

La Vierge n'est pas voilée et porte une couronne discrète, à cabochons ; elle est assise. Elle tient l'Enfant dans sa main gauche et lui tend de sa main droite une pomme.

Les formes sont lourdes, les indications de détail, les traits de visage, plis des vêtements, sont sommaires. Les chevelures seulement sont décrites avec précision. L’œuvre a un caractère populaire et elle est certainement tardive. Le large décolleté carré de la robe était à la mode au temps d'Anne de Bretagne (1477-1514).

Description de la porte sud modifier

Le portail[2] est le seul vestige de l'église romane. Les quatre chapiteaux portent des traces des badigeons d’ocre.

Côté est, chapiteau 1 : il y a deux hommes, par les gestes des mains et du corps nous sommes devant une situation où l'un refuse ce que l'autre propose. Dans les églises romanes de la Gironde, ce scénario est assez fréquent:des propositions malhonnêtes qui font miroiter aux naïfs les plaisirs que la morale de l'époque appelait des "étreintes impures et coupables". Par exemple à l'église Notre-Dame de Doulezon.

Côté est, chapiteau 2 : occupant deux faces, deux fauves, redressées et opposées, s'observent mutuellement chacun suçant sa propre queue. Dans l'angle supérieur du chapiteau un protomé de carnassier observe les animaux. Le visage est assez abîmé. Ensemble ces deux chapiteaux représentent une dénonciation de quelque vice.

Côté ouest, chapiteau 1 : la Vierge et l'enfant. La Madone, le visage allongé, porte un voile, qui retombe en plis sur ses épaules, et un bliaud bourrelé. L'enfant nous bénit de la main droite.

Côté ouest, chapiteau 2 : l'oiseau et la plante. Un oiseau marche sur ses pattes en battant ses ailes pour aller picorer une plante, dressée verticalement sur la seconde face. Il pourrait s'agir de l'Arbre de vie, qui est généralement encadré par deux oiseaux.

L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Annexes modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Inscription MH de l'église », notice no PA33000165, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. L'imagerie romane de l'Entre-deux-Mers par Christian Bougoux, Bellus Edition, Bordeaux 2006, (ISBN 978-2-9503805-4-9) édité erroné