Younès Résal

officier français
Younès Résal
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Français
Activité

Henri Yoannes Résal dit Younès Résal (Tunis, -Issoncourt, ) est un polytechnicien, sous-lieutenant, mobilisé en au 55e régiment d’artillerie de campagne. Officier, il est tué au combat le , à Issoncourt, dans la Meuse.

Son parcours a fait l'objet d'un documentaire[1].

Biographie modifier

Enfance modifier

Younès (Henri Yoannes) Résal est né à Tunis le . Son père, Eugène Résal, est ingénieur des Ponts et Chaussées[2], sa mère, née Julie Gratiot[3], est femme au foyer à qui le rosiériste lyonnais Pierre Guillot dédie la rose 'Madame Eugène Résal'. Il est le troisième enfant d'une famille qui en compte six, quatre garçons, deux filles (Salem, Meriem, Chérifa, Paul et Louis). En 1893, il quitte Tunis avec sa famille qui s'installe à Lyon pour quelques années. En 1900, la famille Résal déménage à Bordeaux où le père, Eugène Résal, est chargé de l'électrification du tramway.

Après des études au lycée de Bordeaux (1900-1909)[4], Younès Résal est admis, le , comme élève aspirant[5], à l'École polytechnique. Il est classé 123e lors de son admission.

En 1914, il en sort diplômé ingénieur du génie maritime (classé 33e sur 215)[6].

Une tradition de bâtisseurs et d'ingénieurs dans la famille Résal modifier

Younès Résal est le successeur d'une lignée de polytechniciens et d'ingénieurs. En effet, l'École Polytechnique a accueilli le père de Younès Résal, Eugène Résal et son oncle Jean Résal. En 1919, le plus jeune frère de Younès Résal, Louis Résal, est également admis à l’École Polytechnique.

Jeune officier fauché dès le début de la guerre modifier

Dès la mobilisation, le , Younès Résal se rend l'École Polytechnique pour se mettre à la disposition du général[7]. Il est promu sous-lieutenant le et incorporé dans le 55e régiment d'artillerie de campagne[8]. Dès le début du mois d', il quitte Paris pour Orange. Il doit, au sein de sa batterie, former les soldats chargés d'assurer la relève sur le front. Mi-, sa batterie rejoint le front dans la région de Verdun, dans la Meuse, où il se distingue lors des premiers combats menés, comme l'atteste le commandant Vagneur dans une citation conservée par la famille Résal[9].

Le [9], la batterie à laquelle appartient Younès Résal est cernée par des soldats allemands. Il trouve la mort avec une dizaine d'officiers, dans le bois de Landelut, à côté d'Issoncourt.

Younès Résal a fait l'objet de citations pour son attitude courageuse et exemplaire pendant le combat. Sa fiche est consultable sur le site Mémoire des Hommes[10].

Bibliographie modifier

  • Pierre Allorant et Jacques Resal, Femmes sur le pied de guerre : chronique d'une famille bourgeoise, 1914-1918, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Documents et témoignages. », , 434 p. (ISBN 978-2-7574-0690-8, OCLC 870639348).
  • Jacques Résal et Pierre Allorant (préf. Philippe Nivet), La Grande Guerre à tire d'ailes : correspondance de deux frères dans l'aviation (1915-1918, Amiens, Encrage, coll. « Vécus » (no 5), , 320 p. (ISBN 978-2-36058-048-4, OCLC 903598594).
  • Eugène Resal, Jacques Resal et Pierre Allorant, Lignes du front de l'arrière : lettres du directeur de la Compagnie des tramways de Bordeaux à son fils artilleur : 1914-1918, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Mémoires vives », , 222 p. (ISBN 978-2-86781-990-2, OCLC 921124401).

Notes et références modifier

  1. La Cicatrice. Une famille dans la Grande Guerre, documentaire de Laurent Véray produit par Cinétévé en 2013.
  2. École Polytechnique, Bibliothèque Centrale http://www.bibliotheque.polytechnique.edu/
  3. Notice biographique
  4. Livre d'Or du lycée de Bordeaux.
  5. Registre matricule du département de la Gironde
  6. Bibliothèque centrale - École Polytechnique, catalogue Famille polytechnicienne http://www.bibliotheque.polytechnique.edu/
  7. L’École polytechnique de 1914 à 1920 http://www.sabix.org/bulletin/b10/sabix10.html
  8. Registre matricule du département de la Gironde, page 498 http://gael.gironde.fr/img-viewer/FRAD033/R/1R/1R1454/viewer.html?np=FRAD033_1R1454_0001_P.jpg&nd=FRAD033_1R1454_0735_P.jpg&ns=FRAD033_1R1454_0498_P.jpg
  9. a et b Laurent Véray, « La cicatrice : une famille dans la Grande Guerre » [PDF]
  10. Mémoire des Hommes [1]/