William Basinski

compositeur américain

William James Basinski, né le à Houston (États-Unis), est un compositeur et saxophoniste américain.

William Basinski
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (65 ans)
HoustonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
University of North Texas College of Music (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instruments
Synthétiseur, tape loop (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Label
Genre artistique
Site web

Biographie modifier

Enfance et formation en modifier

Basinski grandit en Floride où il reçoit une formation de clarinettiste classique. À la fin des années 1970, après une expérience dans un groupe de jazz, il poursuit des études de musique en se spécialisant dans la composition à l'Université de North Texas, à Denton.

Carrière modifier

En 1978, inspiré par les minimalistes comme Steve Reich, Brian Eno et John Cage[1], il commence à développer son propre vocabulaire musical en utilisant des boucles de bandes magnétiques et des plates-formes de transfert de bobine à bobine. Il développe un style méditatif et mélancolique en expérimentant avec des courtes boucles mélodiques jouées sur elles-mêmes afin de produire un feedback.

Pendant les années 1980, Basinski produit de nombreux travaux expérimentaux à l'aide de boucles magnétiques et de systèmes de delay, de sons trouvés et de parasites d'ondes radio. Il est membre de plusieurs groupes, dont Gretchen Langheld Ensemble et House Afire. En 1989, il ouvre son propre espace de représentation, « Arcadia ». Dans les années 1990, il joue et produit les disques et spectacles de divers artistes de la scène new-yorkaise, comme Antony, Diamanda Galás, Rasputina, The Murmurs et son propre groupe, Life on Mars. En 2000, il réalise un film, Fountain avec les artistes James Elaine et Roger Justice.

Sa première production, Shortwavemusic, bien que créée en 1983, n'est éditée sur disque vinyle qu'en 1998 sur le label Raster-Noton. Plusieurs réalisations de Basinski sortent dans les années suivantes, la plupart sur le label 2062.

En août et , Basinski commence un travail sur un ensemble de quatre œuvres intitulées The Disintegration Loops. Les enregistrements sont basés sur de vieilles bandes magnétiques dont la qualité se dégrade. En tentant de sauver ces enregistrements sur un support numérique, les bandes se désagrègent progressivement[2],[3],[4].

C’est après le travail de remembrement de ses anciens enregistrements que William Basinski va saisir le sens de l’histoire. Nous sommes le . William Basinski est à New-York. De son appartement situé à Brooklyn, il aperçoit une épaisse fumée qui s’élève dans le ciel. Il saisit alors sa caméra et filme de loin la fumée des tours du World Trade Center en écoutant the disintegration loops. La musique constituera la bande sonore de notre monde qui se dissout dans une incroyable mélancolie : l’entropie de l’anthropie[5].

Discographie modifier

Les productions de Basinski sont distribuées par Forced Exposure en Amérique du Nord, Cargo Records au Royaume-Uni, Die Stadt dans le reste de l'Europe et P*DIS au Japon.

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

Références modifier

  1. (en) Ben Beaumont, « 'I wanted to be David Bowie': music maverick William Basinski », sur theguardian.com,
  2. « William Basinski - The Disintegration Loops I-IV », Pitchfork, (consulté le )
  3. I. Simmons, « 'The disintegration loops' by William Basinski, 'Architectural commentaries' by M Behrens », nthposition.com, (consulté le )
  4. Christophe Levaux, William Basinski, The Disintegration Loops. De l’érosion de l’espace sonore. L’antithèse totaliste, Revue et corrigée, , 3 p.
  5. Xavier Boissel, « Précis de désintégration », revue littéraire et philosophique Inculte, no 18,‎ , p. 150-154
  6. (en) Brian Howe, « William Basinski Lawrence English Selva Oscura », sur pitchfork.com,
  7. (en) Henry Bruce-Jones, « William Basinski samples two massive black holes on new album On Time Out of Time », sur factmag.com,