Weward est une entreprise française lancée en 2019[1], qui édite une application mobile du même nom. L’application a pour objectif de lutter contre la sédentarité et de promouvoir le commerce de proximité. Elle propose de faire gagner de l’argent ou des bons d’achats à ses utilisateurs en fonction du nombre de pas qu’ils réalisent chaque jour.

WeWard
logo de WeWard

Création Avril 2019
Fondateurs Yves Benchimol
Nicolas Hardy
Tanguy de la Villegeorges
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Site web https://www.weward.fr/

L’application a bénéficié des grèves fin 2019 où de nombreux usagers des transports ont dû marcher, mais aussi des confinements dus au Covid où les gens ont profité de l’heure de sortie pour marcher.

Deuxième application la plus téléchargée de 2020, Weward compterait 5 millions d'utilisateurs en France[2].

Fonctionnement modifier

Weward est disponible en France, Belgique, Espagne, Italie, Angleterre et aux États-Unis .

La première raison d'être de la Start-up est de lutter contre la sédentarité. L'application place donc au cœur de son fonctionnement la marche à pieds et depuis le premier confinement, l'activité sportive (course à pieds, sport à la maison). Elle compte les pas de l’utilisateur et les transforme ensuite en Ward, une monnaie virtuelle, que le marcheur peut convertir en bons d’achat, en euros transférables vers un compte bancaire (à partir de 20 euros), ou en dons auprès d’associations[2]. Le marcheur peut gagner, grâce à ses pas, un maximum 25 Wards par jour ce qui correspond à 20 000 pas. 1 Ward équivaut à 0,007 euros. Les données récoltées par l'application montrent qu'elle permettrait d'augmenter de 24% la marche des utilisateurs[3] et donc d'améliorer leur santé.

Le marcheur peut compléter ses gains quotidiens en relevant les défis de l’application ou ceux d’autres marcheurs, en visionnant des vidéos publicitaires ou en répondant à des sondages et à des enquêtes[4].

Enfin, l’utilisateur peut également empocher des Wards en se rendant dans des lieux culturels, des coins insolites ou des commerces référencés par l'application et visibles sur la carte mobile[5].

WeWard aurait déjà versé un million d'euros sur les comptes bancaires des marcheurs et 50 000 euros aux associations quand les utilisateurs transformeraient leurs gains en dons[2].

Commerce de proximité modifier

L'application veut également renforcer le dynamisme des centres-villes. En effet, la marche à pied permet aux marcheurs de découvrir ou de redécouvrir leur quartier, ses lieux culturels et ses commerces plutôt que de rester chez soi ou se rendre dans des centres commerciaux[6]. L'application propose ainsi des partenariats aux commerces grâce auxquels ils gagneraient une visibilité auprès des marcheurs puisqu'ils apparaissent sur une carte disponible sur l'application où sont également affichés les bons plans disponibles pour les marcheurs. En générant du trafic dans les points de vente, l'application augmenterait le chiffre d’affaires des commerçants partenaires. Ces derniers paient un abonnement de 19,90 par mois ou paient le service en fonction du flux de visiteurs glané pour bénéficier de cette visibilité.

Toutefois, le modèle économique de la Start-up a légèrement changé car avec la crise sanitaire, elle s'est également tournée vers des marques, des grandes enseignes ou chaines de distribution (Nike, Adidas, Carrefour, Booking.com, L'Oréal, Auchan) en proposant des partenariats sur l'e-commerce[7].

Weward revendique plus de 2000 magasins partenaires[8] Ils représenteraient la principale source de revenus de l’entreprise puisqu’elle assure ne pas revendre les données de ses utilisateurs à des tiers[9]. Elle précise les partager avec les marques et enseignes partenaires lors d’un achat ou de l’utilisation d’un bon d’achat[10]. Toutefois, il a été reproché à Weward de collecter des données dont elle n'a pas besoin comme la date de naissance par exemple, qui peuvent faciliter l'usurpation d'identité[9].

Études modifier

Grâce aux données qu'elle collecte, WeWard a publié quatre courtes études. Les résultats s'appliquent aux utilisateurs de Weward dont les données de déplacements ont été collectées et non à la population française dans son ensemble

- "Infographie, Vacances : où sont partis les Français cet été"[11], étude qui observe et analyse les déplacements des franciliens pendant l’été 2020.

- " Mobilité et confinement en France", étude réalisée avec Emerton Data[12]

- "Lutte contre la sédentarité" qui conclut que l'application permettrait d'augmenter le temps de marche de ses utilisateurs de 24%.

- "L'impact du confinement en mars 2021"

Modèle économique modifier

WeWard cible l'utilisateur avec des publicités géolocalisées, et facture des commerçants indépendants et des enseignes un abonnement ou des commissions sur les ventes générées. Yves Benchimol, cofondateur de la société déclare : "Notre métier c'est de générer du trafic. Si on arrive à influencer les utilisateurs sur leur parcours, on va être rentables"[13],[14]

Notes et références modifier

  1. « Cette application vous rémunère... pour marcher », sur BFMTV, (consulté le )
  2. a b et c « « WeWard », l’application de microtravail qui attire les randonneurs », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Comment fonctionne WeWard, l'appli qui vous paie quand vous marchez », sur www.netcost-security.fr, (consulté le )
  4. « Vous pouvez gagner de l'argent en allant acheter du pain (c'est réel) », sur Jeuxvideo.com (consulté le )
  5. « Une application vous paye pour marcher à Lyon », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  6. « WeWard, l'application française qui rémunère ses utilisateurs pour chaque pas effectué. » (consulté le )
  7. « WeWard, la start-up qui rémunère ses utilisateurs pour marcher (et faire du sport) », sur Les Echos Start, (consulté le )
  8. « WeWard fait marcher les prospects à la rencontre des marques », sur https://www.actionco.fr/, (consulté le )
  9. a et b « Applis : saviez-vous que vous pouvez être payé simplement pour marcher ? », sur TF1 INFO, (consulté le )
  10. « Privacy policy », sur www.weward.fr (consulté le )
  11. « L’été de tous les records », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  12. (en) « Mobilité et confinement en France », sur Emerton Data (consulté le )
  13. Sébastien Larbaud, « Yves Benchimol (WeWard) : "Nous motivons déjà 7 millions d'utilisateurs, notre ambition est aussi de devenir le média numéro un des piétons" », sur Forbes France, (consulté le )
  14. « Vendre ses données personnelles, un marché d’avenir ? », sur Capital.fr, (consulté le )