Vergine, e di nome Maria

film sorti en 1975
Vergine, e di nome Maria

Réalisation Sergio Nasca
Scénario Sergio Nasca
Acteurs principaux
Sociétés de production Baal Film
Viaduc Production
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre Drame
Durée 95 minutes
Sortie 1975

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Vergine, e di nome Maria est un film italien de Sergio Nasca sorti en 1975.

Quelques jours après sa première sortie, il est confisqué pour outrage à la religion ; il a ensuite été restauré et redistribué sous le titre Malía[1],[2],[3].

Synopsis modifier

Dans un bidonville de la banlieue de Turin vivent Maria et sa mère Anna. La jeune Maria souffre de crises d'épilepsie périodiques dues à une maladie neurologique. Dans l'environnement où vivent les deux femmes, l'ignorance et la superstition règnent. C'est pourquoi de nombreux habitants du bidonville évitent d'approcher Maria et Anna, croyant que la jeune fille, souffrant de troubles nerveux, pourrait être en contact avec des entités négatives. Maria et Anna vivent donc isolées et dans la pauvreté.

Lorsque Maria s'avère être enceinte, la population s'interroge sur l'événement. Personne n'aurait pu avoir de relations sexuelles avec Maria, puisque la mère et la fille vivaient complètement isolées de tous les voisins. De plus, selon Anna, la fille était vierge. Dans ce lieu superstitieux et culturellement limité, la rumeur se répand bientôt que Marie est porteuse d'une sorte d'immaculée conception et que les crises d'épilepsie qui la caractérisent ne sont que le signe de sa sainteté. D'abord évitées comme la peste, Maria et Anna sont désormais sollicitées par tous les habitants, en quête de grâces et de miracles. Même la télévision locale traite du phénomène, alimentant de plus en plus la crédulité populaire.

Anna profite de l'événement et, à plusieurs reprises, invite des amis et des voisins dans sa cabane. Au cours de ces visites, elle provoque des crises d'épilepsie chez Maria en lui faisant subir de petites décharges électriques au moyen du fil électrique d'une lampe défectueuse. Soumise aux chocs, Maria fait des crises d'épilepsie de plus en plus fréquentes. Au moment où la jeune fille est saisie d'épilepsie, les invités louent le ciel et réclament un miracle, en faisant des offrandes et des oblations à Anna, qui, de cette façon, finit par améliorer sa situation financière précaire. Cependant, au cours de l'une des réunions, Maria est prise d'une crise d'épilepsie plus forte qu'auparavant et seule l'intervention rapide d'un médecin permet de sauver la vie de la jeune fille. Ce n'est qu'à la fin que l'on découvre que Maria a été fécondée par Rocco, un garçon anormal qui fréquente le bidonville. Les habitants se sentent ridiculisés.

Une foule de personnes attaque Anna et Maria lors d'une procession religieuse. Alors que quelques minutes avant, Maria était vénérée comme une sainte, elle est poursuivie par la foule agressive qui lui lance des pierres ce qui provoque son avortement.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Accueil critique modifier

« Insolite et audacieux, absurde voire grotesque à force de forcer le trait, Vergine, e di nome Maria est une satire cruelle et parfaitement hérétique, une dénonciation des bas agissements d'une Eglise hypocrite et dangereuse qui démontre une fois de plus toute la permissivité du cinéma italien d'alors qui ne se refusait rien et ne reculait devant aucune limite pour provoquer tollés et scandales. Cette vision moderne corrosive et subversive de la Sainte Vierge fait définitivement partie de ce cinéma italien interdit qui nous est si cher. »

— Éric Draven sur maniaco-deprebis.com[5]

Notes et références modifier

  1. (it) Roberto Poppi, I registi: dal 1930 ai giorni nostri, Gremese Editore, 2002, (ISBN 8884401712)
  2. (it) Marco Giusti, Dizionario dei film italiani stracult, Sperling & Kupfer, (ISBN 8820029197)
  3. (it) Roberto Chiti, Roberto Poppi et Enrico Lancia, Dizionario del cinema italiano: I film, Gremese, 1991 (ISBN 8876059695)
  4. (it) « Vergine, e di nome Maria (1975) », sur archiviodelcinemaitaliano.it
  5. « Malia, vergine e di nome Maria », sur maniaco-deprebis.com

Liens externes modifier