Utilisatrice:Yanalda67/Brouillon/Paulette Falbisaner

Paulette Falbisaner, née le 18 janvier 1921 à Strasbourg, est une résistante alsacienne qui, faisant partie d'une équipe de Guides de France connaissant bien les sentiers vosgiens, a convoyé beaucoup de prisonniers de guerre évadés d'Allemagne et autres fugitifs vers la France. Décédée le 14 avril 1997.

Biographie

modifier

Paulette Falbisaner, fille d'un agent d'assurances, est élève de l'institution catholique "La Doctrine Chrétienne" jusqu'au baccalauréat[1]. En novembre 1938, elle s'inscrit à la faculté de mathématiques de l'université de Strasbourg. Evacuée en 1939 avec sa famille à Châtas (Vosges), elle s'installe à Oberhausbergen, près de Strasbourg à l'automne 1940 sans poursuivre ses études, l'université de Strasbourg s'étant repliée à Clermont-Ferrand. Suite au décès de son père en 1942, elle vit avec sa mère et une jeune soeur. Très marquée par le catholicisme, elle suit des réunions de formation religieuse. Elle y rencontre Marianne Heidmann et Léontine Schmitt. Toutes trois décident de s'engager dans l'aide à l'évasion de prisonniers de guerre (PG) et d'autres fugitifs par le biais des activités du scoutisme. Elles participent aussi à de nombreux pèlerinages au mont Sainte-Odile où elles rencontrent de nombreux jeunes résistants du Front de la Jeunesse d'Alsace (FJA) . Par l'intermédiaire d'un agent d'assurance Frédéric Schaederle (agent de liaison de Robert Falbisaner, d'Eugène Bischoff employé à Electricité de Strasbourg et de Romain Guntz, violoniste au Théâtre municipal, Paulette devient active dans la filière d'évasion. Elle assure, soutenue par le restaurateur René Brecheisen et le musicien Oscar Jemine, les liaisons, le ravitaillement et le convoiement de fugitifs ayant traversé le Rhin. Les PG évadés sont mis dans le train à Strasbourg pour la vallée de Munster (Haut-Rhin) puis passent clandestinement de l'autre côté des Vosges, en France. Paulette Falbisaner dispose d'une autre filière d'évasion par la gare de marchandises de Bischheim où les fugitifs sont enfermés dans des wagons plombés. Durant l'hiver 1942-1943 Paulette s'occupe d'un PG évadé, hébergé à Eckbolsheim (Bas-Rhin) à qui elle apporte tickets de ravitaillement et argent. Après une première tentative ratée, elle emmène ce PG à Schiltigheim (Bas-Rhin) où il rencontre Marcel Aubrun, ouvrier français évadé d'Allemagne. Mais celui-ci part tout seul, se retrouve en Moselle dans la famille Fischer où il se fait prendre. Il dénonce alors tous les membres de la filière d'évasion de Reichshoffen (Bas-Rhin) et Paulette Falbisaner. Les Allemands arrêtent celle-ci le 2 avril 1943 dans la maison familiale à Oberhausbergen. La jeune fille est interrogée durant trois jours à Strasbourg puis transférée le 5 avril au camp de sûreté de Schirmeck Vorbrück. Un mois plus tard, sa mère Marcelle, refusant de faire pression sur sa fille, ainsi que les deux amies de Paulette, Marianne Heidmann et Léontine Schmitt, y sont également internées. Marianne et Léontine sont libérées le 28 septembre 1943 et Marcelle Falbisaner, le 8 juin 1944. Paulette est elle inculpée d'aide à l'évasion devant le Sondergericht, tribunal spécial, dans sa séance du 20 au 22 juillet 1944. Elle est condamnée à une peine de deux ans de prison pour relations interdites avec un PG et transférée le 4 août 1944 à la prison centrale de Haguenau (Bas-Rhin) d'où l'armée américaine la libère le 13 décembre 1944.

Après la Libération, Paulette Falbisaner reprend ses études et ses activités chez les Guides de France. En juillet 1948, elle obtient son diplôme d'ingénieur de l'Ecole nationale supérieure de chimie de Strasbourg. La même année, elle se marie avec Fernand Lefebvre qu'elle avait rencontré dans le cadre du scoutisme clandestin, lors des réunions au mont Sainte Odile pendant la guerre. De 1949 à 1955, Paulette devient mère de cinq enfants. Elle enseigne pendant quelques années à l'institution La Doctrine Chrétienne, reste attachée à la culture alsacienne, au scoutisme ainsi qu'à Amnesty International dont elle est longtemps secrétaire d'un groupe.

Notes et références

modifier
  1. Eric Le Normand, « Paulette Falbisaner », La Résistance des Alsaciens, {{Article}} : paramètre « date » manquant

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Marie-José Masconi, Et les femmes se sont levées, Nuée bleue, (ISBN 978-2-7165-0897-1), p. 46Et les femmes se sont levées

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier