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Irish Women's Franchise League
Bannière de l'Irish Women's Franchise League, vers 1910.
Histoire
Fondation
Cadre
Pays
Organisation
Fondateurs
Hanna Sheehy-Skeffington, Margaret Cousins, Francis Sheehy-Skeffington (en), James Cousins (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Présidente

L' Irish Women's Franchise League est une organisation pour le droit de vote des femmes créée à Dublin en . Ses membres fondateurs sont Hanna Sheehy-Skeffington, Margaret Cousins, Francis Sheehy-Skeffington (en) et James Cousins (en)[1]. Thomas MacDonagh en était membre.

L'organisation publie de 1912 à 1920 The Irish Citizen (en). La revue est éditée à l'origine par Francis Sheehy-Skeffington et James Cousins. L'une de ses journalistes est Lillian Metge (en), fondatrice de la Lisburn Suffrage Society[2].

Histoire

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Au début du XXe siècle, le Irish Parliamentary Party, dirigé par John Redmond et John Dillon, est opposé au vote des femmes, tout comme le Premier ministre britannique Asquith[3].

En , Hanna Sheehy-Skeffington et Margaret Cousins, avec leurs maris Francis et James, fondent la Irish Women's Franchise League[4]. Hanna Sheehy-Skeffington en devient la présidente et Meg Connery en est la vice-présidente[5]. D'autres organisations suffragistes les rejoignent, notamment le Irishwomen’s Suffrage and Local Government Association (1901), issu de la Dublin Women's Suffrage Association (en)[6]. l'IWFL est moins « militante » que la WSPU, mais accepte le recours à la violence « dans certaines circonstances »[4].

Ainsi, en , huit membres de l'IWFL, dont Hanna Sheehy-Skeffington, brisent les vitres d'institutions gouvernementales, notamment de la poste centrale de Dublin. Alors que la presse irlandaise est quasi unanime à condamner ces actions, The Irish Citizen estime pour sa part que ces condamnations sont « hypocrites », alors que nationalistes et unionistes recourent eux-mêmes à des actions violentes[4]. Les militantes sont arrêtées, inculpées et emprisonnées[4]. Le mois suivant, Asquith se rend en visite à Dublin et doit prendre la parole lors d'une réunion au Théâtre Royal de Dublin. Frank Sheehy-Skeffington réussit à entrer et revendique le droit de vote des femmes avant d'être expulsé, tandis que la voiture d'Asquith est attaquée par les suffragettes Mary Leigh et Gladys Evans. Lors de cette attaque,John Redmond est blessé[7]. Les militantes entament une grève de la faim à la prison de Mountjoy à laquelle se joignent les militantes irlandaises de l'IWFL emprisonnées. En , un buste de John Redmond à la Royal Hibernian Academy est dégradé par un suffragette protestant contre l'échec du Parti parlementaire irlandais à soutenir un projet de loi sur la franchise des femmes à la Chambre des communes[8]. En marque de solidarité avec les femmes, James Connolly se rend à Dublin pour prendre la parole lors d'une des réunions hebdomadaires de l'IWFL à Phoenix Park, et les membres du syndicat Irish Transport and General Workers' Union assurent la protection et des escortes aux femmes lorsqu'elles quittent les réunions.

Hanna Sheehy-Skeffington perd son emploi d'enseignante en 1913 lorsqu'elle est arrêtée et emprisonnée pendant trois mois après avoir jeté des pierres sur les vitres du château de Dublin. Alors qu'elle est en prison, elle entame une grève de la faim, mais est libérée en vertu du Cat and Mouse Act avant d'être de nouveau arrêtée[9].

La ligue a gardé une position neutre sur le Home Rule, mais s'est opposée à la Première Guerre mondiale. Après l'exécution de Francis Sheehy-Skeffington par les Britanniques lors de l'Insurrection de Pâques 1916, l'IWFL soutient le Sinn Féin.

L'IWFL n'a jamais réussi à établir une présence significative dans le Nord de l'île. Refusant la directive de Christabel Pankhurst en , de dissoudre et cesser l'agitation pendant la durée de la guerre, les militantes du Women's Social and Political Union de Belfast, Elizabeth McCracken (en) et Margaret McCoubrey (en), s'étaient tournées vers la Ligue. Dans The Irish Citizen, McCracken a demandé : « La campagne du droit de vote doit-elle cesser ? » Les hommes qui avaient soumis les suffragettes militantes à une campagne de « vitupérations et d'invectives » demandaient désormais aux femmes de s'en remettre à « la forme de militantisme la plus aggravée : la guerre »[10]. Mais les efforts de McCoubrey pour établir une branche de la Ligue à Belfast sont entravés par des divergences sectaires et politiques et « les rêves de féminité unie » sont abandonnés au printemps 1915[11].

Suite à l'introduction du droit de vote des femmes en Irlande lors des élections générales irlandaises de 1918 (pour les femmes de plus de 30 ans) et aux événements politiques dramatiques en Irlande qui ont suivi, l'organisation a naturellement perdu son élan et son objectif et a disparu peu de temps après. The Irish Citizen disparaît en , lorsque le domicile d'Hanna fait l'objet d'un raid des Black and Tans, qui détruisent les presses[4].

Membres connus

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Voir également

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Références

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  1. The Field Day Anthology of Irish Writing: Irish women's writing. Volume 5. Page 92
  2. « 'The brutes': Mrs Metge and the Lisburn Cathedral bomb, 1914 », History Ireland, (consulté le )
  3. Maev Kennedy, « Government feared suffragette plot to kill Asquith », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d et e Gráinséir, « Irish Legal Heritage: Irish Women's Franchise League and the Irish Citizen », sur Irish Legal (consulté le )
  5. « Irish Women’s Franchise League and Irish Women’s Workers’ Union », sur History Ireland (consulté le ).
  6. Marie O'Neill, « The Dublin Women's Suffrage Association and Its Successors », Dublin Historical Record, vol. 38, no 4,‎ , p. 126-140 (ISSN 0012-6861, JSTOR 30100670)
  7. (en) « Starving Suffragist Ill », New York Times,‎ (lire en ligne)
  8. « Suffragette convicted of defacing sculpture of John Redmond » [archive du ], RTÉ (consulté le )
  9. Maria Luddy, Hanna Sheehy-Skeffington, Dublin, Historical Association of Ireland, (ISBN 0-85221-126-0), p. 22
  10. L.A.M. Priestley, « Must Suffrage Cease? », The Irish Citizen, vol. 3, no 15,‎ , p. 117 (lire en ligne)
  11. Margaret Ward, "Conflicting Interests: The British and Irish Suffrage Movements", Feminist Review, no 50 (été 1995), p. 127–147, 143-145.
  12. We Two Together p. 164 Biography of Margaret & James Cousins
  13. O'Neill, Marie, (1991), From Parnell to de Valera: A Biography of Jennie Wyse Power 1858–1941, Dublin, Blackwater Press, p. 92
  14. Therese Moriarty, « Cissie Cahalan (1876-1948) », Irishtimes.com, (consulté le )
  15. Pádraig Yeates, A City in Wartime – Dublin 1914–1918: The Easter Rising 1916, Gill & Macmillan, (ISBN 9780717151912, lire en ligne)
  16. Women in World History: A Biographical Encyclopedia, Yorkin, (ISBN 978-0-7876-3736-1, lire en ligne [archive du ]), « Jacob, Rosamund (1888–1960) »
  17. Sarah-Beth Watkins, Ireland's Suffragettes : the Women Who Fought for the Vote, New York, The History Press, (ISBN 9780750958974, lire en ligne)
  18. Donal Fallon, « Remembering Marjorie Hasler, a Window-Breaking Suffragette », Dublin Inquirer (consulté le )
  19. Bridget Hourican, « Hasler, Marjorie », dans Dictionary of Irish Biography, Cambridge, Cambridge University Press, (lire en ligne)
  20. « 'The brutes': Mrs Metge and the Lisburn Cathedral bomb, 1914 », History Ireland, (consulté le )
  21. Niav Gallagher, « Hoey, Patricia », dans Dictionary of Irish Biography, Cambridge, Cambridge University Press, (lire en ligne)

Liens externes

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