Utilisatrice:Fritillaire/Pauline l'esclave

Fritillaire/Pauline l'esclave
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Pauline Villeneuve, sœur Pauline Rose de Sainte Thérèse, née en esclavage à la fin du XVIIe siècle en Guadeloupe est arrivée à Nantes en 1714. Elle intègre le couvent des Bénédictines du Calvaire et en devient la mère supérieure. Elle meurt en 1765[1].

Biographie

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Née en esclavage en Guadeloupe, Pauline arrive à Nantes avec Madame Villeneuve, le 7 juillet 1714. Elle a 18 ans. Madame Villeneuve, sa maîtresse, quitte Nantes et laisse Pauline au couvent des bénédictines du Calvaire pour un an. C'est un fait rare car généralement les propriétaires emmènent leurs esclaves lors de leurs déplacements[2].

Lorsque Madame Villeneuve revient à Nantes, Pauline refuse de quitter le couvent[3]. Avec le soutien des sœurs et de René Darquistade (1680-1754), un armateur pourtant esclavagiste, elle démarre son noviciat le 26 janvier 1715. Les sœurs lui attribuent alors le nom de sa propriétaire[4].

Madame Villeneuve intente un procès mais le présidial conclut à l'indépendance de Pauline en 1715[4]. Gérard Mellier, maire de Nantes en 1720, s'oppose à cette décision. Il pense que « les noirs ne sont propres qu'à vivre dans la servitude »[3].

Pauline prononce ses vœux définitifs le 7 juillet 1716 sous le nom de sœur Pauline Rose de Sainte Thérèse. Elle est si bien intégrée au couvent qu'elle en devient la mère supérieure[2].

Pauline meurt au couvent le 3 novembre 1765 à l'âge de 69 ans[2].

Notes et références

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  1. Presse Océan, « « Cette année-là » à Nantes, deux dates à retenir », sur Presse Océan, (consulté le )
  2. a b et c (en-US) « Pauline : de la condition d'esclave à celle de religieuse », sur Manifest, (consulté le )
  3. a et b JDF, « Témoins nantais des années en 15 », Presse Océan, no Mercredi 31 décembre 2014,‎
  4. a et b Krystel Gualdé, 1716 : Pauline, une esclave au couvent, Nantes, éditions Midi-Pyrénéennes, , 44 p. (ISBN 979-10-93498-76-8, lire en ligne), p. 21