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BIOGRAPHIE / TAMEDDURT

lhoussain AZERGUI

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Né en 1975 à Tinejdad au Sud-Est de Tamazgha occidentale (Maroc), lhoussain Azergui est journaliste indépendant et écrivain en langue amazighe. Il a publié en 2006 son premier roman en langue berbère "Aghrum n ihaqqaren" (le pain des corbeaux) aux éditions Idgel à Rabat.

Ce roman est l'histoire d'un jeune journaliste qui cherche un personnage pour un roman qu'il a l'intention d'écrire. Recherché par la police militaire après avoir écrit un article sur la situation qui prévaut dans son pays, il voyage clandestinement dans la montagne à la quête d'informations sur un soulèvement de la population locale dont personne ne parle, ainsi que du personnage qui l'obsède. D'un village à l'autre, il constate la peur qui empêche tout un peuple de parler et d'écrire dans sa langue tant aimée. Par son courage, il arrive à briser le tabou, à crier haut ce que les petites gens exilées dans leur peur, expriment tout bas.

Dans sa quête sans relâche, il découvre le quotidien d'un peuple au regard et à l'esprit muselés par une langue et une religion qu'il longtemps cru salvatrices. Il découvre le passé méconnu, le présent confisqué et l'avenir incertain d'un peuple opprimé et condamné à mendier sur sa propre terre. Il tente de décrire le quotidien de ce peuple pour alerter l'opinion publique sur la situation chaotique dans laquelle vivent les habitants de la montagne. Mais, il tombe prisonnier d'un rêve macabre qui le torture jusqu'à la mort. Le roman est écrit à partir des faits inspirés de la réalité, notamment de la lutte des journalistes contre la censure, le terrorisme et l'islamisme barbare. Il fustige aussi la désinformation, l'avilissement et l'histoire écrite par des historiens à la solde du mensonge. Le livre rend hommage à tous les journalistes victimes de la barbarie.

Ce roman a reçu le Prix International de la création littéraire berbère en 2006.

L'auteur, vivant en France, a été classé en août 2007 par la revue francophone "Tel Quel" parmi "les 100 qui font bouger le Maroc" (catégorie : militants et combattants) pour son combat contre une loi rétrograde et raciste appelée "loi des prénoms". Celle-ci interdit aux Berbères de donner des prénoms amazighes à leurs enfants.

Il est également lauréat du Prix de la Résistance Matoub Lounès décerné par la Fondation Matoub Lounès, à Tizi Ouzou en juin 2008.

Il publie en mars 2010 à Paris "Is nsul nedder ?", des pièces de théâtre en langue amazighe. Blog : www.nkerxla.blogspot.com