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Le Château du Ter

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Le château du Ter est un château situé à Ploemeur, dans le département du Morbihan en Bretagne.

C'est une demeure datant du Moyen Age et ayant servit de base militaire aux soldats Allemands durant la Seconde Guerre Mondiale.

C'est donc un monument important dans l'histoire de la Poche de Lorient.

Le château est de nos jours un des locaux du collège Jean Paul 2, d'une capacité de 550 élèves .

2. Histoire

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2.1. Histoire à partir de 1933 avec la famille de Vitton:

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Ce château a appartenu à la famille de Vitton. Cette dernière, pour venir s'installer dans ledit château, quitte sa demeure située sur la commune de Quéven, dans le Morbihan, en 1933.

Ce bâtiment construit au Moyen-Age connait des évolutions. Il comportait dix-huit hectares de bois et quatorze hectares d'étang autrefois. Des bâtiments, appelés les communs et encore utilisés de nos jours, jouxtent le château, et trois exploitations agricoles dépendaient du domaine.

Dans ces années-là, les activités pratiquées étaient donc agricoles, mais également maraîchères car la famille de Vitton possédait un jardin plusieurs fois primé pour ses productions pendant les comices agricoles.

Une scierie était également présente sur le domaine, et fournissait du bois de chauffage comme du bois d’œuvre.

Le 1er septembre 1941, les allemands réquisitionnèrent le domaine.[1]

2.2. Histoire durant la guerre

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Le premier septembre 1941, l’Etat-Major du Marine-Flak-Regiment 20 (régiment de la marine allemande) s'installe au château du Ter afin de gérer les différents groupes placés sous sa tutelle. Le premier avril 1943, le régiment est transformé en IV. Marineflakbrigade dont la mission est d'assurer la couverture anti-aérienne de la ville de Lorient et des installations portuaires en particulier les bases du Scorff et de Kéroman.

 

Le Marine-Flak-Regiment 20 devenant la IV. Marine-Flak-Brigade est dirigé successivement par le capitaine de frégate Max Grotewahl (ancien explorateur polaire), du 1 septembre 1941 au 7 février 1943,le capitaine de mer Wilhelm de Harnier, baron de Regendorf, du 8 février 1943 au 31 juillet de cette même année puis de nouveau par le capitaine Grotewahl jusqu'au 8 mai 1945.


Le château sert de logement pour les officiers de l'état-major qui habitent dans les premier et deuxième étages de l'aile gauche de la demeure. La troupe loge dans les bâtisses environnantes. Ce point d'appui, (qui prend pour numérotation, Wn. Lo324), est placé sous le commandement du lieutenant-colonel Karl Gugel dirigeant le peleton de garde assurant la protection rapprochée du PC (poste de commandement). Quatre Tobruk Vf.8, repartis aux quatre points cardinaux du site, protègent les abords. La défense est complétée par un important réseau de barbelé ceinturant le point d'appui.

Il y a d’une part les officiers d’état-major dirigés par le capitaine de corvette Friedrich Stockmeyer, les officiers de transmission œuvrant dans l’abris SK Nachrichten ("Sonderkonstruktion", des blockhaus faits sur mesure, de renseignement) sous la tutelle du lieutenant colonel Kurt Blümner, l’officier contrôleur Kurt Aehle, le chef (le lieutenant colonel Wolf Walter Buchrucker) de la section antiaérienne, constituée de trois pièces de 2 cm Flak 28 , dont une des pièces est installée sur le toit du château, les officiers commissaires aux ordres successifs du lieutenant capitaine Walter Böttcher, du capitaine de corvette Hans Harder et du lieutenant capitaine Herbert Gutjahr, dont la mission est de gérer la logistique des batteries que complète la section télémétrique placée sous le commandement du lieutenant colonel Rudolf Rossberg.

Dans le château et dans les deux Bunkers de commandement situés autour de celui-ci, une quinzaine d'officier travaillent journellement à la bonne marche des opérations.

   

 En arrière du château se dresse le PC principal formé par un gros abri type Sonderkonstruktion abritant la téléphonie, le Télex (un réseau de communication entre téléscripteurs), le poste des opérations et quelques locaux techniques dont la salle de ventilation. C’est l’organe principal de commandement qui permet de gérer et de planifier les différentes actions des groupes d’artillerie. Cet abri dispose de trois entrées dont deux extérieurs et une menant directement dans le château.

Au nord a été construit l’abri de transmission SK Nachrichten doté d’émetteurs-récepteurs permettant les liaisons avec les différents états-majors situés en Bretagne, à Paris et à Berlin.

Non loin de là, un petit abri en tôles-métro (tôle rappelant celles mises dans des bouches de métro) abrite un groupe électrogène permettant d’alimenter les ouvrages en électricité.

La brigade se rend aux alliés le 10 mai 1945.

3. De nos jours

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Le château du Ter est actuellement un des locaux du collège Jean Paul II.

Cet établissement scolaire résulte de la fusion, en septembre 1999 de deux collèges: Notre Dame du Sacré Cœur et Notre Dame du Ter, le premier sous tutelle des Sœurs de la Sagesse, le second à l'origine sous tutelle des Pères Timon-David de Marseille.

Actuellement le collège Notre Dame Jean Paul II est sous tutelle diocésaine et acceuille environ 550 élèves par ans.

[2]


Source : livre de Alain Chazette, A la découverte du patrimoine fortifié du secteur de Larmor Plage forteresse de Lorient

  1. Yves Banallec et Marcelle Le Coupanec, « Le Ter et ses habitants : 1re partie », Les cahiers du pays de Ploemeur,‎ , p. 23-37
  2. « Présentation du collège »