Toucher un oisillon l'imbiberait de l'odeur humaine et repousserait sa mère qui ne pourrait donc plus le reconnaître, l'abandonnant et le faisant mourir de faim.
La plupart des oiseaux ont un sens olfactif peu développé. Certains peuvent détecter des odeurs spécifiques, comme les urubus à tête rouge qui sont attirés par l’odeur du méthanethiol dégagé par les matières organiques en décomposition ou les strunidés, qui détectent les composés insecticides dans la végétation, qu’ils utilisent pour défendre leurs nids contre les insectes. Aucun oiseau n’a un odorat qui réagisse à l’odeur humaine, et la présence d’odeur humaine sur leurs petits (sans modification du nid) ne causera en aucun cas leur abandon[1].
Modifier la disposition du nid est une autre histoire[2]. Enfin, il est souvent déconseillé de toucher à mains nues un oisillon ou un oiseau, mort ou vivant, pour des raisons sanitaires[3] et non, dans le cas d'un oisillon, pour un risque hypothétique de rejet par la mère.
D'après ces sources, quand on trouve sur le sol un oisillon incapable de voler et que la localisation du nid d’où il est tombé est évidente on peut l’y remettre (sauf cas particuliers, comme celui du parasitisme de couvée) à mains nues, mais sans déranger ce nid. Sinon, mieux vaut le laisser là où il est : le plus souvent, ses parents le surveillent de loin.
↑Selon les sources citées plus haut, ce n’est pas le fait de toucher un oisillon qui peut avoir un effet, mais le fait de modifier la disposition du nid, ce que l’oiseau peut interpréter comme la découverte du nid par un prédateur potentiel. S’ils le peuvent, certains oiseaux iront reloger leurs petits ailleurs. Les oiseaux à vie longue comme les faucons peuvent alors abandonner leurs petits, ce qui est beaucoup plus rare pour les oiseaux à vie courte. Il en est de même de la plupart des animaux. La seule exception est le lapin sauvage : si son habitat est très modifié (par une tondeuse à gazon, un chat, etc.) il déménagera ailleurs, mais le plus souvent avec ses petits.