Utilisateur:T Daunois/Brouillon

Ce brouillon est destiné à préparer le texte d'un article concernant Christian-Nils Robert, dont la page vient d'être supprimée, alors qu'il me semble que les sources existent, mais que je n'avais pas eu le temps de les regrouper et traiter. Ce brouillon servira pour présenter une DRP et, si j'obtiens gain de cause, permettra de recréer la page avec un contenu plus adapté.

À noter : deux pages existantes le signalent comme source, Rogier van der Weyden et La Crucifixion du Parlement de Paris, pour son ouvrage La Justice dans ses décors (XVe ‑ XVIe siècles). Les liens seront, le cas échéant, à créer sur ces deux pages.




Christian-Nils Robert, né à Genève en 1943, est un professeur de droit pénal et un criminologue suisse.

Carrière modifier

Après avoir obtenu son brevet d'avocat en 1969[1], à l'issue de ses études de droit effectuées à Genève, Christian-Nils Robert poursuit en parallèle une carrière d'avocat spécialisé en droit pénal et d'enseignant-chercheur. De 1969 à 1974, il dirige le Service cantonal de protection de la jeunesse. Il a l'occasion d'effectuer plusieurs séjours de formation à l'étranger, au Canada (École de criminologie de Montréal) et aux États-Unis (Harvard Law School, Department of sociology of Yale University).

En 1974, il devient professeur de droit pénal, puis professeur de criminologie en 1977, et exerce à l'université de Genève[2].

En 1991, à l'occasion de la création du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants du Conseil de l'Europe, il est retenu comme expert[3]. Il participera à plusieurs missions, comme la visite d'un groupe de représentants du Comité en Italie, du 13 au 25 mai 2012[4].

Ses travaux et publications sont cités et contribuent à établir la jurisprudence suisse, ainsi que le montre l'arrêt de la Cour de cassation pénale du 1er décembre 1993 dans la cause G. et. L. c. Ministère public du canton du Valais (pourvoi en nullité)[5].

En 1996, il participe à la création du Groupement Pro Médiation (GPM), qui vise à « promouvoir toutes les formes de médiation en tant que processus de gestion et de résolution des conflits ». Ce groupement est né des idées avancées en 1988, lors d'une conférence internationale sur la médiation familiale qui se déroulait à Genève[6].

Il est sollicité par le Grand Conseil du canton de Genève pour participer à l'élaboration de plusieurs rapports, en 1999[7], en 2006[8], ou en 2010[9]. Le rapport de 2006, à la suite d'une pétition de détenus de la prison de Champ-Dollon, a été particulièrement « explosif », pour reprendre le mot employé par le site swissinfo.ch[10], en suscitant de nombreuses réactions[11], avec notamment plusieurs articles dans Le Temps[12].

En 2008, il obtient l'honorariat. À cette occasion, un colloque en son honneur est organisé à l'université de Genève, sur le thème « Montrer la justice, penser le droit pénal », auxquels participent des membres du groupe de recherche du CNRS, comme Philippe Robert[13]. La publication, en 2009, des actes du colloque, est signalée dans La bibliographie mensuelle de la bibliothèque des Nations-Unies[14]. Philippe Combessie invite également à découvrir les travaux de Christian-Nils Robert : « On ne peut passer sous silence, bien sûr, les analyses et considérations développées par Michel Foucault, mais il est utile de regarder aussi les travaux trop méconnus du criminologue suisse Christian-Nils Robert »[15].

Il est président du jury du Prix Gabriel Tarde, prix français de criminologie, décerné par l'association française de criminologie[16].

Thèses défendues modifier

Christian-Nils Robert soutient l'idée d'une abolition du droit pénal, dont il observe les effets pervers, et propose comme alternative la « médiation pénale »[17] à ce titre, il fait partie du mouvement des "abolitionnistes". Il avait déjà développé cette idée précédemment[18]. Il poursuit son action de "pédagogie" sur le sujet, lors de différents colloques, et via la presse[19].

On retrouve également cette vision exprimée à l'occasion de plusieurs interventions, autour de divers faits divers ou de sujets de société traités dans des émissions d'actualité ou de débat[20].

Activité de publication modifier

En 1977, Christian-Nils Robert participe à la création de la revue Déviance et société. Il en assure la direction scientifique de sa création jusqu'en 1987.

Quelques publications :

  • Christian-Nils Robert, « La détention préventive en Suisse romande et notamment à Genève », Mémoires publiés par la Faculté de droit, Université de Genève, no 34,‎ 1972
  • Christian-Nils Robert, « La participation du juge à l'application des sanctions pénales », Mémoires publiés par la Faculté de droit, Genève, no 44,‎ 1974
  • Christian-Nils Robert, L'impératif sacrificiel. Justice pénale au-delà de l'innocence et de la culpabilité, Lausanne, Éditions d'En Bas,‎ 1986[21]
  • Christian-Nils Robert, Une allégorie parfaite : la Justice : vertu, courtisane et bourreau, Genève, Ed. Georg,‎ 1993
  • Noëlle Languin, Jean Kellerhals, Christian-Nils Robert, L’art de punir - Les représentations sociales d’une 'juste' peine, Genève, Schulthess,‎ 2006
  • Christian-Nils Robert, La justice dans ses décors (XVème-XVIème siècles), Genève, Droz,‎ 2006[22]
  • François-Roger Micheli, Christian-Nils Robert, « Documents volés et dénonciations fiscales », Jusletter, 19 novembre 2012

Notes et références modifier

  1. Fiche de Christian-Nils Robert sur le site de l'Ordre des avocats de Genève
  2. Notice bibliographique de Christian-Nils Robert sur le site de l'université de Genève.
  3. Fiche de Christian-Nils Robert sur le site du cabinet d'avocats Python & Peter.
  4. Compte-rendu de la visite en Italie, sur le site du Conseil de l'Europe.
  5. L'arrêt de la Cour de cassation pénale du 1er décembre 1993 dans la cause G. et. L. c. Ministère public du canton du Valais s'appuie à deux reprises sur des travaux de C-N Robert, dans le titre BGE 119 IV 234 S. 237.
  6. Consulter à ce sujet la page d'historique sur le site du GPM.
  7. Note signalant la réception du rapport sur la situation de la prison de Champ-Dollon, remis au Grand Conseil genevois le 6 novembre 2000.
  8. Le rapport sur la pétition des détenus de Champ-Dollon de mars 2006, remis au Grand Conseil genevois le 18 avril 2007.
  9. Annonce dans Le Temps du 15 février 2010 de la constitution d'un groupe de 4 experts, chargé de réaliser un audit sur un centre d'éducation pour jeunes délinquants.
  10. Accéder à l'article consacré au rapport sur le site swissinfo.ch.
  11. Une synthèse sur le sujet est consultable sur le site web humanrights.ch.
  12. Accéder aux articles parus dans Le Temps.
  13. Contribution de Philippe Robert au colloque.
  14. Signalement de la publication des actes du colloque « Montrer la justice, penser le droit pénal » dans La bibliographie mensuelle de la bibliothèque des Nations-Unies, p. 26.
  15. Philippe Combessie, « Paul Fauconnet et l'imputation pénale de la responsabilité », Anamnèse, no 3, 2008, L'Harmattan, p.224.
  16. Annonce, sur le site du Ministère de la justice, de la remise du prix Tarde 2013 à Xavier de Larminat, à la Chancellerie.
  17. Interview de Christian-Nils Robert, en 2009, lors de laquelle il défend l'idée de substituer la médiation pénale au droit pénal, consultable sur Crimino Corpus.
  18. Interview réalisée, le 2 août 2002, par Catherine Baker pour l'émission "Au cœur de la prison, le châtiment" sur France Culture.
  19. Voir à ce sujet l'article « La prison ne sert à rien », paru dans Le Matin le 30 octobre 2012, à l'occasion des Rencontres internationales de Genève, du 29 octobre au 1er novembre, sur le thème «La prison en question ».
  20. Interventions de Christian-Nils Robert dans l'émission Mise au point, sur la RTS, le 15 septembre 2013 ; dans l'émission Faut pas croire du Centre catholique de radio et télévision, sur le sujet de la justice divine. Une émission sur la peine de mort ne semble plus consultable actuellement.
  21. Recension dans la rubrique Bibliographie de la revue Droit & société, no 5, p. 145.
  22. Compte-rendu par J.A. Sharpe, Crime, histoire & sociétés, 2007, no 2, p. 153-155.