Utilisateur:TCY/Chalet des Suppliques

TCY/Chalet des Suppliques
Le chalet des suppliques.
Présentation
Type
Chalet
Destination initiale
logement de fonction
Destination actuelle
local pour location saisonnière de rosalie
Architecte
Charles Waaser et Madin
Ingénieur
Jean-François Radoult de La Fosse
Matériau
pierre et brique
Construction
1864
Patrimonialité
Localisation
Pays
France
Département
Commune
Coordonnées
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Le chalet des suppliques est un petit chalet construit en 1864 à Vichy (Allier), à l'entrée du pont de Vichy, au sein du parc alors nouvellement créé le long de l'Allier (actuel parc Napoléon III) pour servir de logement pour le gardien du parc. À l'origine, deux chalets identiques furent construits, de part et d'autre de la route au débouché du pont mais le chalet en amont fut détruit en 1931 pour la construction d'un nouveau pont plus large (l'actuel pont de Bellerive). Le nom du chalet vient de la légende qu'il servait à recueillir les suppliques adressées à Napoléon III lors de ses séjours dans la station thermale.

Caractéristiques

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Une des façades en pignon avec la charpente en débord de style savoyard

Le chalet est un mélange de néo-gothique pour ses élévations et de style savoyard pour sa charpente débordante[1]. Il ressemble aux pavillons construits à la même époque aux entrées de différents parcs de Paris mais est unique, dans ce style, dans la région Auvergne-Bourbonnais[1]. De forme rectangulaire, il se compose d'un rez-de-chaussée et d'un étage sous comble avec deux murs pignons et deux autres goutteraux. Trois des quatre façades sont percées de grandes fenêtres divisées par une croisée de pierre surmontée pour celles du rez-de-chaussée d'un double arc en accolade dessiné sur le front du linteau[1].

Histoire

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L'ancien pont suspendu de Vichy en 1865 (il sera partiellement emporté par la grande crue de 1866 avec en arrière plan les deux chalets

Vichy connait un fort développement sous le Second Empire, Napoléon III y venant plusieurs fois en cure. Une digue sur la rive droite de l'Allier est alors construite pour protéger la ville des importantes crues de la rivière. Il permet aussi, en asséchant une zone marécageuse, de créer un grand parc paysager le long de l'Allier, appelé alors le « nouveau parc » (aujourd'hui les parcs Kennedy et Napoléon-III) pour le distinguer du parc des Sources situé lui dans le centre de la station thermale. Lors de l'aménagement de ce nouveau parc, deux chalets identiques y sont construits, de chaque coté de la route (actuelle avenue Aristide-Briand) au débouché du pont suspendu de Vichy, pour servir de logement aux deux gardiens du parc[2],[3] Ces chalets reprennent le style des chalets édifiés à l'entrée des grands parcs parisiens[3], particulièrement ceux du bois de Boulogne, créé quelques années auparavant, chalets dus à Gabriel Davioud[2]. L'édification des deux chalets du nouveau parc est contemporaine de celle des chalets de l'Empereur et de l'Impératrice, situés aussi en bordure du parc, à la limite du quartier thermal. La digue, l'aménagement du parc et la conception des deux chalets sont l'œuvre de l'ingénieur des ponts et chaussées Jean François Radoult de la Fosse[2],[Note 1], les architectes de ces derniers étant Charles, Waaser et Madin[3],[Note 2].

Un autre chalet de même style fut construit dans le parc à l'emplacement du jardin d'enfants. Ce chalet de nécessité vit aménager à proximité la laiterie, le théâtre de Guignol et le square[3]. Il sera détruit lors de la suppression du jardin d'enfants en 1937[3].

Lors de la destruction de l'ancien pont de fonte datant de 1870 et la construction d'un nouveau pont plus large en 1931 et 1932, le chalet le plus en amont est détruit. Celui-ci, inoccupé à partir de 1871 suite à la suppression d'un des deux postes de gardien, fut loué à la ville de 1885 à 1932 pour servir de bureau d'octroi[3], le péage du pont ayant été rétabli[Note 3].

Le chalet des Suppliques est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le [1].

Il sert aujourd'hui de local pour une société louant en saison des rosalies pour la promenade.

Notes et références

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  1. Jean François Radoult de la Fosse construira également le pont en fonte qui en 1870 remplacera le pont suspendu de Vichy emporté par la grande crue de 1866. Ce pont en fonte sera détruit en 1932 pour la construction d'un pont plus large, l'actuel pont de Bellerive. Jean François Radoult de la Fosse sera maire de Cusset de 1888 à 1892. Il était le fils de Pierre-Thomas Radoult de la Fosse, général d'artillerie et député du Lot-et-Garonne.
  2. Il semble que cela soit le même architecte Waaser qui exposa un chalet suisse mobile à l'exposition universelle de 1867.
  3. Napoléon III avait racheté la concession du pont suspendu et avait offert la gratuité du passage. Il n'y eu pas de péage sur le pont en fonte construit en 1870 avant son rétablissement en 1885 jusqu'en 1932 et l'inauguration du nouveau pont, plus large, l'actuel pont de Bellerive.

Références

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  1. a b c et d Notice no PA00093388, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b et c Delphine Renault-Jousseau, Vichy : ville d'eaux, Lyon, éditions Lieux Dits, , 144 p. (ISBN 978-2-36219-176-3), p. 111 et 112.
  3. a b c d e et f D'après les notes préparatoires de Fabienne Gélin pour son livret Échappées bucoliques, Histoire et petites histoires des parcs de Vichy(Office de tourisme de Vichy, 2009), d'après des documents des Archives départementales de l'Allier.

Article connexe

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