Utilisateur:Stefania Carminati/Journée de commémoration et d'engagement à la mémoire des victimes innocentes des mafias (21 mars)

Journée de commémoration et d'engagement à la mémoire des victimes innocentes des mafias (21 mars)


Définition

La "Journée de commémoration et d'engagement à la mémoire des victimes innocentes des mafias" est une occasion annuelle de sensibilisation et de mobilisation en hommage des victimes des mafias en Italie et dans le monde, organisée depuis 1996 par le réseau d'associations anti-mafia Libera[1]. La date de l'événement est le premier jour du printemps (21 mars), qui a été choisie parce qu'il symbolise à la fois la renaissance et la vie[2] et le début d'un chemin "à long terme" d'engagement et d'espoir[3]. Selon Nando Dalla Chiesa, fils du général Carlo Alberto Dalla Chiesa et l'un des principaux spécialistes du mouvement civil et social antimafia, cette initiative est devenue "au fil du temps l'un des plus grands rendez-vous réguliers inscrits à l'agenda civile de l'Italie"[4]. En mars 2017, la journée a été reconnue par l'État italien (Loi 8 mars 2017, n. 20), comme la " Journée nationale de la mémoire et de l'engagement en hommage des victimes des mafias "[5]. Après l’Italie qui célèbre chaque année cette Journée depuis 1996, d’autres nations ont suivi l’initiative et la Journée de l’engagement est aujourd'hui célébrée également en Belgique (depuis 2014) et en France (depuis 2017).

Histoire de l'événement


2.1 Contexte historique

L'idée d'une journée pour unir la mémoire et l'engagement au nom des victimes innocentes des mafias est née au milieu des années 1990, à la fin d'une période qui avait vu de grands bouleversements politiques et une flambée de violence criminelle exceptionnelle dans l'histoire de l'Italie. D'une part, la fin de la guerre froide avait provoqué une crise du système politique italien de l'après-guerre, qui a fini par être bouleversé par les enquêtes anti-corruption lancées à Milan par le pool de juges à l'origine de l'opération « Mani Pulite » (« Mains Propres »). D'autre part, et à la même époque, la confirmation définitive par la Cour de Cassation, en 1992, des condamnations prononcées dans le premier maxi-procès à Cosa Nostra en Sicile, a déclenché une offensive mafieuse sans précédents. Le point culminant a été atteint avec les attentats de Capaci et de via D'Amelio en Sicile et, dans la péninsule, par les attentats de via dei Georgofili à Florence, de via Palestro à Milan, de San Giorgio al Velabro et de San Giovanni in Laterano à Rome. Alors que la crise politique a renouvelé les institutions de l’Etat et le système des partis politiques, la stratégie terroriste poursuivie par la mafia a provoqué une opposition civile et sociale ferme et passionnée, qui a donné une impulsion supplémentaire au mouvement anti-mafia. En particulier, les épisodes très graves survenus en Sicile, à Capaci et à Via d'Amelio à Palerme, ont conduit, entre l'été 1994 et le printemps 1995, à la naissance d'un réseau national d'associations, qui a été nommé "Libera. Associations, noms et chiffres contre les mafias"[6]. L'un des premiers actes de ce nouveau réseau d’associations a été celui de concevoir et de proclamer le 21 mars 1996 une journée de mémoire et d'engagement en hommage des victimes innocentes des mafias.

2.2 Genèse de l'événement

Le père (Don) Luigi Ciotti[7], fondateur de Libera et, depuis le début et jusqu'à aujourd'hui, son président, raconte que l’avènement d’une journée à la mémoire de toutes les victimes innocentes des mafias est née de la rencontre avec deux mères de policiers assassinés par Cosa Nostra : Carmela Montinaro, mère d'Antonio Montinaro, chef d'escorte du juge Giovanni Falcone[8] tué dans l'attentat de Capaci[9], et Saveria Antiochia, mère de Roberto Antiochia, tué alors qu'il s’était porté volontaire pour escorter le commissaire de police Ninni Cassarà. Dans le premier cas, le père Luigi Ciotti se rappelle qu'il était assis à côté d’elle lors d'une commémoration officielle du massacre de Capaci, quand Carmela Montinaro s'est agrippée à son bras, lui confiant en larmes la douleur de ne jamais voir prononcer le nom de son fils en ces occasions[10]. Le père Ciotti a tiré de cette dénonciation une double certitude. D'une part, qu'il fallait donner une nouvelle direction à l'engagement social contre les mafias. D'autre part, la nécessité d'instaurer une continuité entre cette nouvelle voie et celle qu'il avait lui-même suivie auparavant avec le Groupe Abele de Turin : "Soudain, j’ai compris que, comme dans la lutte contre la drogue ou la marginalisation, dans la lutte contre les mafias aussi, il s'agissait de repartir du b.a.-ba des relations humaines. De l'écoute des personnes et de la reconnaissance de leurs droits"[11], en commençant par le droit au nom : "cette femme avait le droit de prononcer le nom de son fils, qui, au contraire, dans les différentes interventions ... était invariablement rappelé seulement comme l'un des "gars de l'escorte[12]". Ce chemin s'inscrit dans la continuité de celui entamé de manière autonome par Saveria Antiochia qui, après la mort de son fils, avait commencé dans les médias, dans les écoles et aussi dans la politique, une activité fière, énergique et courageuse de dénonciation, de témoignage et de lutte contre les mafias[13]. En adhérant dès la première heure aux activités de Libera, Saveria Antiochia a contribué de manière décisive à la réalisation de la première édition de la Journée[14], à motiver et à organiser le premier groupe de familles[15], à la mise en place et à la vérification de la première liste de noms de victimes[16]. Ainsi, si Carmela Montinaro a sensibilisé tout le monde au droit au nom, Saveria Antiochia a incarné de manière exemplaire, d'un point de vue éthique et pratique, l'autre pilier de la Journée du 21 mars : le lien entre mémoire et engagement.


L'événement et les principes de la Journée du 21 mars

La "Journée de la mémoire et de l'engagement" est un événement qui nécessite des mois de planification, dans les écoles et les groupes associatifs, dans le réseau territorial de Libera et avec les parents des victimes innocentes. Cette période de préparation est fondamentale pour la réflexion et la formation dans les écoles et dans le réseau associatif, pour le partage du thème et le choix du "slogan" annuel qui accompagne le 21 mars. Elle fait partie d'un parcours par étapes (appelé "Les cent pas vers le 21 mars") qui mène à la Journée. C'est un moment unique, permettant de stimuler l'engagement vers les nombreux objectifs que Libera se fixe. La journée est marquée par une première procession d'environ 3 km dans les rues de la ville italienne choisie chaque année et par un moment culminant représenté par la lecture publique de l’ensemble des noms des victimes innocentes de toutes les mafias, regroupés dans une liste publique et continuellement mise à jour. Le cortège d’ouverture est composé par les familles des victimes, regroupées derrière la banderole de promotion de la Journée, tandis que la lecture publique de la liste est confiée à plusieurs voix, celles des familles et celles des représentants des associations et institutions impliquées dans la lutte contre les mafias. Cette liste, qui est le résultat d'une vérification et d'une mise à jour constantes par l'association Libera en collaboration avec les familles des victimes et tous ceux qui suggèrent de nouvelles histoires de victimes, répond à deux critères essentiels. Le premier est la certitude de l'innocence de la victime, le second est la nécessité d'exprimer une mémoire non sélective : cela signifie que la liste inclut toutes les victimes innocentes des mafias, indépendamment de leur rôle dans la société, des fonctions qu'elles occupaient, de leur nationalité, de leur sexe ou de leurs croyances religieuses. Conformément à cette approche, qui reconnaît l'égale dignité de chaque victime innocente, la liste est lue selon un critère purement et strictement chronologique. Les principes qui s'expriment dans ce "rituel laique"[17] sont le droit au nom et donc le droit à la mémoire et le lien fort entre mémoire et engagement. Le droit au nom ne doit pas être compris dans un sens juridique, "civil", mais dans un sens éminemment éthique et existentiel : "le nom est pour chacun le premier certificat d'existence ; il témoigne de notre unicité en tant que personne, de l'importance de notre histoire individuelle"[18]. Grâce à la réaffirmation de l'identité individuelle et à la reconstruction de l'histoire ainsi que du contexte de chaque vie, une mémoire vivante devient possible : les victimes innocentes des mafias sont arrachées à l'oubli, leur dignité en tant que personnes est reconnue et la mémoire de la personne par la famille se voit attribuer une valeur d'espoir et un sens positif, actif et socialement partagé. "Ayant retrouvé leur nom et l'intégrité de leur histoire, les morts ne sont (...) plus de pauvres restes à pleurer, mais des vies à chérir". C'est-à-dire à protéger, honorer et raconter. Cette opération de mémoire devient un engagement dans la mesure où, à travers elle, "on consacre la valeur de la vie, non pas comme un instrument de pouvoir mais comme un bien à protéger ; on reconstruit des morceaux importants de l'Histoire de notre pays, étroitement liés à la vie de ces personnes ; on discerne les liens avec notre vie et la responsabilité qui nous attend ; on définit un profil éthique vers lequel aller ; on rend concrète la dimension génératrice du changement qui est présente dans le changement"[19].


Editions en Europe

La Journée de la commémoration et de l'engagement à la mémoire des victimes innocentes des mafias est aujourd’hui célébrée dans plusieurs villes en Europe. Cette journée est célébrée partout en Italie depuis 1996.

Avec l'arrivée de nouveaux mouvements antimafia en Europe, d’autres associations de la société civile ont entrepris le même parcours et suivi l’initiative. La Journée est célébrée également en Belgique (depuis 2014) et en France (depuis 2017) .

4.1 Les éditions en Italie (depuis 1996)

Au fil des années, la "Journée de la commémoration et de l'engagement à la mémoire des victimes innocentes des mafias" a considérablement évolué à tous égards, tout en gardant son cap et ses principes de base inchangés. En particulier, elle a connu une croissance exponentielle en termes de nombre de participants et d’initiatives citoyennes, elle s'est différenciée et articulée d'un point de vue organisationnel et s'est enrichie de nouveaux moments de rencontre, d'approfondissement, de témoignage et de sensibilisation[20]. Le travail de recherche sur les victimes innocentes des mafias a permis d'élargir la liste des noms d'environ trois cents lors de la première édition à plus de mille dans la vingt-sixième édition. Entre les années 1990 et 2000, des formes tangibles de témoignage de l'utilité sociale de la lutte antimafia menée par l'association Libera ont commencé à être expérimentées. Lors de la deuxième édition, qui s'est tenue à Niscemi, le premier terrain de jeu pour enfants de la ville sicilienne a été inauguré : "Piazza 21 Marzo", don de Libera à la Ville. La journée a été dédiée cette année-là aux enfants, à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Giuseppe Cutruneo et Rosario Montalto, deux enfants de Niscemi âgés de 8 et 11 ans, victimes innocentes des mafias. Lors de la troisième édition, qui s'est tenue à Reggio Calabria, le "Guide pour l'application de la loi 109/1996 sur l'utilisation sociale des biens de la mafia" a été présenté au collège "Diego Vitrioli". À Casarano, en 2000, tous les participants ont reçu en don une bouteille d'huile d'olive vierge extra "Libera", produite sur les terres confisquées au chef mafieux Bernardo Provenzano. À partir des années 2000, des séminaires ont commencé à être organisés et parfois, comme lors de l'édition de Turin en 2006, des concerts. Depuis la huitième édition, qui s'est tenue à Modène en 2003, l'attention portée à l'expansion des mafias en dehors des frontières de l'Italie du Sud amène la Journée de commémoration et de l'engagement dans plusieurs villes du Centre-Nord : elle aura lieu à Turin en 2006, à Milan en 2010, à Gênes en 2012, à Florence en 2013, à Bologne en 2015, à Padoue en 2019. A partir de 2006, la veille de la Journée de commémoration des victimes innocentes et de l'engagement, la rencontre entre les familles des victimes est ritualisée. Les veillées de la dix-neuvième et de la vingt-deuxième édition sont, en ce sens, d’exceptionnelle importance : à Latina (Latium), en 2014, le pape François Ier organise une veillée de prière avant de rencontrer les proches des victimes, tandis qu'à Locri (Calabre), en 2017, c'est le président de la République Sergio Mattarella qui les rencontre. Du côté de la participation populaire, on passe d'environ cinq cents participants lors la première édition à plus de deux cent mille de la vingtième, qui s’est tenue à Bologne en 2015. A partir de l’édition successive (2016), la vingt-et-unième, l'événement national, qui se déroule chaque année dans une ville différente, est accompagné, d'abord en Italie, puis en Europe et dans le monde, d'un nombre croissant (de l'ordre de plusieurs milliers) d'événements locaux, lors desquels le rite laic de la lecture publique et partagée de la liste des noms est répété simultanément. En 2020, année de pandémie de Covid-19, la vingt-cinquième édition, prévue à Palerme, s’est tenue avec succès sur Internet et les réseaux sociaux.

Liste des éditions en Italie

1. 1996 - Rome 2. 1997 - Niscemi (CL) 3. 1998 - Reggio de Calabre 4. 1999 - Corleone (PA) 5. 2000 - Casarano (LE) 6. 2001 - Torre Annunziata (NA) 7. 2002 - Nuoro 8. 2003 - Modène 9. 2004 - Gela (CL) 10. 2005 - Rome 11. 2006 - Turin 12. 2007 - Polistena (RC) 13. 2008 - Bari 14. 2009 - Naples 15. 2010 - Milan 16. 2011 - Potenza 17. 2012 - Gênes 18. 2013 - Florence 19. 2014 - Latina 20. 2015 - Bologne 21. 2016 - Messine 22. 2017 - Locri (RC) 23. 2018 - Foggia 24. 2019 - Padoue 25. 2020 - (prévue à Palerme, est déplacée sur Internet et les médias sociaux en raison de la pandémie de covid 19) 26. 2021 - (à Rome et dans d'autres villes italiennes avec des initiatives en présentiel et des événements en ligne) - 2021 - Naples

4.2 . Les éditions en Belgique

En Belgique aussi la société civile tient à commémorer, chaque année, les victimes innocentes des mafias. Le 11 décembre 2013 un groupe de militants de Libera a donné naissance à une association de fait appelée Libera Bruxelles. Six ans plus tard, en 2019, en continuité avec les valeurs fondateurs de Libera Bruxelles , une nouvelle association constituée: BASTA! – Belgian Antimafia: Steps Towards Awareness![21] Depuis 2014 l'association célèbre la Journée de commémoration et d'engagement à la mémoire des victimes innocentes des mafias en Belgique :

2014 Commémoration des victimes innocentes des mafias, hommage artistique de l'artiste Laura Cascone , musique et composition de l'Arbre de la Légalité chez La Tentation - Centro Galego, Bruxelles

2015 Commémoration des victimes innocentes des mafias, présentation de la directive européenne sur l'utilisation sociale des biens confisqués aux organisations criminelles et présentation de l'association Belgicanos sur la situation au Mexique, la corruption de l'Etat et le récit des événements tragiques d'Ayotzinapa qui ont vu la disparition de 43 étudiants, mieux connu comme l’Enlèvements d'Iguala[22]. Projections vidéo, musique et composition de l'Arbre de la Légalité. Chez MicroMarché, Bruxelles

2016 Commémoration des victimes innocentes des mafias avec l'association de mexicains en Belgique BELGICANOS pour partager leur campagne en mémoire des victimes des mafias mexicaines. Rencontre avec le photographe Luigi Scuotto et présentation de son reportage sur l'île grecque de Lesbos chez BOOM! Le café du commerce équitable, Bruxelles

2017 Commémoration des victimes innocentes des mafias et moment de formation sur la législation européenne contre la corruption avec Vania Putatti chez la librairie Piolalibri, Bruxelles

2018 Commémoration des victimes innocentes des mafias, projection du documentaire "Mozzarella l'or blanc", débat sur les "agromafias" et l'alimentation éthique, chez Entre Nous, Bruxelles (Entre Nous est un restaurant/épicerie qui soutient les coopératives sociales qui gèrent des biens confisqués aux mafias en Italie)

2019 Commémoration des victimes innocentes des mafias, projection de vidéos, lecture des histoires des victimes chez Entre Nous, Bruxelles

2020 Initiative à distance “Une fleur pour une victime innocente des mafias” diffusée sur les réseaux sociaux (compte tenu de la crise sanitaire en cours).

2021 Deux journées de rencontres organisées par BASTA en partenariat avec Radio MIR, Filef Nuova Emigrazione - Belgio et les Guides Horizons du Précieux Sang pour commémorer toutes les victimes innocentes des mafias et des organisations criminelles :

20/03 Sit-in de commémoration des victimes innocentes des organisations criminelles et des mafias/ Rue de l'Epée / Palais de Justice / Bruxelles

21/03 Journée de la mémoire des victimes innocentes des organisations criminelles et des mafias / En ligne/

25/03 Intervention au Webinaire “Ponti di memoria internazionale” organisé par l'association italienne Libera[23] / En ligne/

4.3 Les éditions en France

Depuis 2016, l’association française DeMains Libres[24], association qui promeut un parcours d’antimafia sociale en France depuis 2013, a organisé et proposé au public des actions de sensibilisation antimafia lors de la Journée de la Mémoire des victimes innocentes des mafias et notamment :

Le 21 mars 2017, une intervention de sensibilisation et une lecture des noms des victimes innocentes devant les classes d’italien du Lycée Henri IV à Paris et avec la participation du collectif Paris Ayotzinapa, sur le thème “Les victimes des mafias à l’international”,

Le 21 mars 2018, un dîner avec les produits issus des terres confisquées aux mafias en Italie (Libera Terra) à La Nouvelle Rôtisserie, restaurant associatif à Paris, et un ciné-débat à Marseille sur le film ‘Lea’ de Marco Tullio Giordana avec la participation de l’actrice Vanessa Scalera,

Le 21 mars 2019, un ciné-débat à Marseille[25] autour du film ‘Sicilian Ghost Story’ de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza ainsi que,

Le 28 mars 2019 une table ronde au CNAM à Paris portant sur la gestion à des fins sociales des avoirs criminels saisis et confisqués, avec la participation de M. Pascal Gand magistrat de liaison en Italie et M. Francesco Menditto magistrat italien, Elisabetta Bucolo, chercheur et professeur au CNAM, ainsi que Vito Mazzara président de la coopérative sociale Rita Atria à Castelvetrano (Trapani, Sicile)

Le 21 mars 2020, l’initiative à distance “Une fleur pour une victime innocente des mafias” diffusée sur les réseaux sociaux (compte tenu de la crise sanitaire en cours).

Références modifier

  1. (it) « Site "Vivi" », sur vivi.libera.it (consulté le ) : « La première et la quatrième édition (1996 et 1999) portaient encore l’intitulé “Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir de toutes les victimes des mafias”. En 1997 et 1998 (deuxième et trosième édition) et de 2000 à 2014 (de la cinquième à la dix-neuvième), la manifestation a été officiellement dénommée “Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias”. A partir de l’année 2015, l’association Libera a célébré cette Journée sous le nom de “Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes innocentes des mafias” »
  2. (it) Elisa Crupi, LA MEMORIA nelle storie, L’IMPEGNO nelle vite, Testimonianze di impegno dal ricordo personale alla memoria collettiva, Rome, Libera Settore Memoria, , pages 52-53
  3. (it) Luigi Ciotti, L'amore non basta, Florence, Giunti, , "Nous avons choisi le premier jour du printemps pour donner du sens à un engagement de longue période. C’est au printemps que l’on jette les sémences, aussi les sémences de l’espoir, ayant conscience que ces sémances devront être cultivés avec fatigue, compétence et passion afin qu’elles portent leur fruits" Page 119
  4. (it) Nando Dalla Chiesa, La scelta Libera. Giovani nel movimento antimafia. I vent’anni di Libera. La meglio gioventù, Turin, EGA-Edizioni Gruppo Abele, , Page 53
  5. (it) République Italienne, « Loi du 8 mars 2017 n° 20 »
  6. (it) Nando Dalla Chiesa, La scelta Libera, Nascere dopo le stragi. Le radici e il contesto, Turin, EGA - Edizioni Gruppo Abele, , Chapitre 2, paragraphe 1, pages 49-56
  7. « Article Wikipedia sur le père Luigi Ciotti »
  8. « Article Wikipedia sur le juge Giovanni Falcone »
  9. « Article Wikipedia sur l'attentat de Capaci (près de Palerme) »
  10. (it) Luigi Ciotti, L'amore non basta, Florence, Giunti, , page 23
  11. (it) Luigi Ciotti, L'amore non basta, Florence, Giunti, , Page 24
  12. (it) Luigi Ciotti, L'amore non basta, Florence, Giunti, , Page 25
  13. (it) Jole Garuti, In nome del figlio. Saveria Antiochia, una madre contro la mafia. Prefazione di don Luigi Ciotti, Milan, Melampo, , Pages 102-186, 211-214, 219-222
  14. Nando Dalla Chiesa , cit.,, La scelta Libera, Le prime grandi scelte /1. La memoria, Turin, EGA - Edizioni Gruppo Abele, , “Saveria a voulu avec toutes ses forces cette manifestation. Elle la désirait car elle avait compris que le temps de l’oubli serait arrivé vite (...). Saveria a fait l’impossible, des coups de téléphone sur des coups de téléphone, pour la faire réussir. Les familles des victimes étaient peu nombreuses par rapport à aujourd’hui (...). Tout a commencé de cette manière”, déclaration de Gabriella Stramaccioni, dirigeante de Libera, à Nando Dalla Chiesa, Chapitre 2, Paragraphe 2, page 54
  15. (it) Jole Garuti, In nome del figlio, Prefazione Luigi Ciotti, Milan, Melampo, , “Sa contribution a été décisive pour la construction de liens avec les familles des victimes innocentes des mafias. Saveria – qui avait déjà tissé des liens personnels avec les autres familles après la mort de son fils Roberto – a fait grandir ce groupe, en a valorisé le potentiel humain, a alimenté une mémoire vivante, capable de souder le témoignage avec la dénonciation, la proposition et l’engagement” Page 14
  16. (it) Jole Garuti, In nome del figlio. Saveria Antiochia, una madre contro la mafia. Prefazione di don Luigi Ciotti, Milan, Melampo, , Le 21 mars 1996 “Saveria participa activement à la lecture des noms et après cette journée elle se consacra de manière riguereuse et sévère à analyser les histroires des victimes. Il y avait en effet la possibilité que certains noms ne correspondraient pas à une victime innocente mais à un mafieux tué dans un règlement de comptes (...). Saveria a utilisé toutes ses énergies et ses connaissances, avec l’aide de bénévoles, elle a vérifié l’histoire des candidats victimes dans les préfectures et auprès des tribunaux. Elle était toujours préoccupée de ne pas faire assez, elle craignait que dans la liste des victimes il pourrait y avoir des personnes qui ne le méritaient pas. Jusqu’à sa mort (...), elle a activement participé à toutes les Journées du 21 mars", page 197
  17. (it) Rosanna Picoco, "La memoria nutrimento collettivo. Il racconto di un anno di cammino", dans "LA MEMORIA nelle storie. L’IMPEGNO nelle vite", Pages 57 - 59
  18. (it) Luigi Ciotti, L'amore non basta, Florence, Giunti, , Page 25
  19. (it) Michele Gagliardo, "Libera. 20 anni di impegno", dans plusieurs auteurs, "LA MEMORIA nelle storie. L’IMPEGNO nelle vite", Pages 9 - 20, page 14 à ce propos
  20. (it) Libera, « Site "Vivi" »
  21. (en) « Site de l'association belge BASTA! »
  22. « Article Wikipedia sur l'Enlèvement d'Iguala »
  23. « Article Wikipedia sur l'association Libera »
  24. « Page Facebook de l'association DeMains Libres »
  25. « Page Facebook de l'antenne marseillaise de DeMains Libres »