Utilisateur:Pndfan/Brouillon

Contexte

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L’initiation précoce à la sexualité est corrélée avec l’adoption de conduites sexuelles à risques comme avoir plusieurs partenaires ou utiliser des moyens contraceptifs inefficaces[1]. Les adolescentes qui grandissent dans une famille où la sexualité n’est pas un sujet tabou sont moins à risque d’avoir un enfant à un âge précoce . Par précoce, on parle d’adolescentes âgées entre 13 et 20 ans, dont la puberté n’est pas achevée. En 2016, l’âge moyen d’une femme ayant donné naissance est de 30.1 ans[2]. Des études ont démontré que le retrait social, la tendance à prendre des risques et l’agressivité sont des éléments corrélés avec la grossesse précoce.

Les jeunes filles ayant des parents de style autoritaire auront tendance à se rebeller. Les parents ayant des comportements contrôlants peuvent pousser leur enfants à agir contre leurs principes et à essayer les choses qui leurs sont interdites pour voir si déterminé si les effets négatifs contre lesquels il est prévenu le sont vraiment[1].

La maternité précoce en Amérique du Nord a surtout été remarquée chez les jeunes adolescentes Afro-américaines ou chez les Hispanophones. Ceci est dû au fait qu’elles sont souvent issues d’un faible niveau socio-économique et de scolarité pouvant avoir des problèmes de consommations à risque[3].

Tous ces éléments sont mentionnés pour souligner le fait qu’une jeune coure un plus grand risque d’avoir des enfants alors qu'elle est encore adolescente si la contraception n’est pas favorisée dans sa culture, si les relations sexuelles sont un sujet tabou dans sa famille et, si ses parents contrôlent beaucoup d’éléments de sa vie.

Conséquences[modifier | modifier le code] Article connexe : Grossesse de l'adolescente.

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Outre les difficultés habituelles liées à la grossesse, la mère adolescente peut également éprouver des souffrancesmorales liées à sa position particulière dans la société, à l'attitude de sa famille qui peut aller du soutien au rejet complet, àsa relation avec le père de l'enfant qui peut lui-même être mineur et donc pas forcément capable de la soutenirsuffisamment, ainsi qu'aux choix qui se posent à elle : décider de garder l'enfant est un choix lourd pour la famille entière, tandis que choisir l'avortement pose également problème dans certains pays. Il ne faut pas laisser de côté le fait qu'une grande partie des couples adolescents sont encore ensemble après la naissance de l’enfant mais ne sont pas forcément stable dans le temps[4].


Devenir mère adolescente est, dans de nombreux pays, considéré une épreuve qui met une jeune fille devant une responsabilité qu'elle ne peut assumer seule alors que la difficulté d'en parler à ses proches peut lui faire éprouver un profond sentiment de solitude et de détresse. Cette situation est loin d'être exceptionnelle et des associations existent pour partager des informations et trouver de l'aide. Par exemple, le site Québécois Éducaloi propose une série de solutions et de sources d’aide pour les questions potentielles en lien avec la naissance de l’enfant ou avec les problèmes que peuvent rencontrer les nouvelles mamans. Il y a une ressource d’aide pour celles qui veulent trouver un appartement où avant la naissance de leur enfant. Des ressources d’aide et des  centres visant à guider les mères jeunes pour qu’elles concordent leur vie maternelle à leur vie sociale et scolaire existent également. Seitz et al. (1991) ont aussi étudié la réussite scolaire (educational outcome) jusqu'à deux ans post-partum des jeunes mères ayant fréquenté des centres. Une forte corrélation entre le succès scolaire antérieur à lagrossesse et la réussite scolaire post- partum a été observée. Les étudiantes qui avaient un historique de réussite scolaire sont celles qui ont le mieux réussi après leur départ du centre . Cependant, dans le groupe d'élèves qui avaient éprouvé des difficultés avant leur grossesse, celles qui ont fréquenté́ le centre le plus longtemps ont le mieux réussi subséquemment[5]

Au niveau scolaire, les mères adolescentes manquent des cours et voient leurs notes baisser, ce qui affecte fortement leur motivation scolaire. Les facteurs touchés sont la motivation intrinsèque, l’estime de soi et le sentiment d’incompétence.

La moitié des mamans n’étaient pas inscrites dans une école avant d’avoir des enfants et pour l’autre moitié qui était scolarisée, il y a un décrochage scolaire qui survient entre temps[6].

  1. a et b Marie-Hélène Legault, « Programme de prévention d'absentéisme scolaire dans une école pour mères adolescentes »   [PDF], sur u.montréal, (consulté le )
  2. « À propos - Statistiques de santé et de bien être selon le sexe - Tout le Québec - Professionnels de la santé - MSSS », sur www.msss.gouv.qc.ca (consulté le )
  3. Jaqueline Wendland et Daniela Centenaro Levandowski, « Parentalité à l’adolescence : déterminants et conséquences », L'Évolution Psychiatrique, vol. 79, no 3,‎ , p. 411–419 (ISSN 0014-3855, DOI 10.1016/j.evopsy.2012.09.004, lire en ligne, consulté le )
  4. Johanne Charbonneau, « Adolescentes et mères. Histoires de maternité précoce et soutien du réseau social » [PDF], sur érudit, (consulté le )
  5. Seitz V, Adolescent mothers and repeated childbearing: Effects of a school-based intervention program., , p. 63
  6. Johanne Charbonneau, « Adolescentes et mères » [PDF], sur érudit, (consulté le )