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Bernard Virat est un vétérinaire et biologiste français, né à Paris le 16 juillet 1921, décédé à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) le 16 février 2003.

Après avoir effectué sa scolarité au lycée Buffon, à Paris (XVème), puis, après l'obtention du baccalauréat, il fait une année de propédeutique PCB (Physique Chimie Biologie : année universitaire préparatoire aux études de médecine), et passe avec succès le concours d'entrée aux écoles vétérinaires. En 1939, il intègre l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort, d'où il sort diplômé en 1943. Dès sa sortie de l'école, et soutenu par Gaston Ramon, ami de sa famille, il entre comme boursier à l'annexe de l'Institut Pasteur de Marnes-la-Coquette (Garches), dans le service de sérothérapie, dirigé par un autre vétérinaire, Edouard Lemétayer. Il y est chargé de l'hyperimmunisation des 600 chevaux producteurs de sérum, de leur entretien et de leur surveillance sanitaire. En 1944, il soutient, avec l'appui et les conseils de Gaston Ramon, sa thèse de doctorat vétérinaire sur un sujet de la plus grande importance : "Les substances adjuvantes et stimulantes de l'immunité (principe et applications)". Il est nommé assistant provisoire à l'Institut Pasteur. Durant cette période passée à Garches, il publie plusieurs notes dans diverses revues scientifiques, et portant principalement sur la production des sérums anti-aphteux et antitétanique, ainsi que sur l’immunisation contre l’infection par le bacille de Preiz-Nocard chez le cheval (corynebacterium pseudotuberculosis). En 1945-1946, Il effectue son service militaire à la Garde Républicaine de Paris, puis il rejoint le service de sérothérapie de l'Institut Pasteur de Paris, dirigé par René Lamy. Après sa titularisation comme assistant de 2ème classe, il entre dans le service des vaccins vétérinaires dirigé par André Staub. Il est chargé de la préparation des vaccins contre le charbon bactéridien, le rouget du porc, le choléra des poules. Il suit le "grand cours de microbiologie" dont il est diplômé en 1947. Puis, dans le service de microbiologie animale créé en 1948 sous la direction d'Henri Jacotot en remplacement du service des vaccins vétérinaires d'André Staub, il travaille sur diverses maladies animales : myxomatose du lapin, maladie de Teschen du porc, brucellose (qu'il contractera lui-même sous une forme atténuée). En 1954, promu chef de laboratoire, il donne des leçons sur Bacterium anthracis et Erysipelothrix insidiosa au cours de microbiologie de l'Institut Pasteur. En 1959, tout en continuant son travail de chercheur, il se tourne vers des activités administratives et devient trésorier de la Caisse de retraite du personnel scientifique de l'Institut Pasteur. En 1964, la situation de l'Institut Pasteur est préoccupante (finances en péril, structures inadaptées...) ; Bernard Virat prend, avec ses collègues Elie Wollman et René Panthier, l'initiative de la création d'une commission d'étude pour la réforme de l'Institut Pasteur. Cette réforme va être mise en œuvre en 1966 par le directeur Pierre Mercier, qui était précédemment secrétaire général de l'Institut. Bernard Virat est élu membre du Conseil scientifique de l'Institut Pasteur où il exerce les fonctions de secrétaire, puis il est nommé membre de l'Assemblée de l'Institut Pasteur. Néanmoins, continuant ses activités au service de microbiologie animale dirigé maintenant par André Vallée, il est promu chef de laboratoire hors-classe. Ainsi, durant ses vingt années de recherches il aura ainsi contribué, outre ce qui a été dit plus haut, à l’amélioration des techniques de diagnostic de la brucellose, de la pasteurellose, de la toxoplasmose, de la listériose... Cette contribution scientifique, a fait l’objet de 70 articles, co-signés avec André Staub, Henri Jacotot et André Vallée et publiés pour la plupart dans les Annales de l’Institut Pasteur. En octobre 1966, il devient, à la demande de Pierre Mercier, sous-directeur de l'Institut Pasteur, avec Elie Wollman et Hubert Marneffe) et, en 1967, il contribue largement à l'élaboration des nouveaux statuts de l'Institut Pasteur. En 1970, le nouveau directeur, Jacques Monod, prix Nobel de médecine avec ses collègues de l'Institut André Lwoff et François Jacob, le confirme dans ses fonctions de sous-directeur. En 1972, il est nommé professeur de l'Institut Pasteur et membre du directoire d'Institut Pasteur Production. En 1973, il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur des mains de Jacques Monod, à l'occasion du 150ème anniversaire de la naissance de Louis Pasteur. Après le décès de Jacques Monod en 1976, il reste à son poste, sous la direction de François Gros, poste qu'il occupera jusqu'à son départ en retraite en 1981. Il se retire alors à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) où il décède le 16 février 2003.